Le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jules Djéki, s’est entretenu, le 5 janvier à Oyem, avec les représentants des Forces de défense et de sécurité afin de dénoncer le racket auquel sont régulièrement confrontés les transporteurs et les usagers de la route de la province et dont il souhaite la fin.

Le gouverneur Jules Djéki dénonce le racket dans le Woleu-Ntem. © D.R.

 

Le gouverneur de la province du Woleu-Ntem envisage une lutte sans merci contre le racket. Il s’est entretenu  le 5 janvier à Oyem à ce sujet, avec les représentants des Forces de défense et de sécurité.  La motivation de cette séance de travail est la résultante de nombreuses plaintes sous lesquelles croule l’autorité provinciale depuis sa prise de fonction, en août 2020.

Les commerçants, les transporteurs et même les usagers de la route n’ont eu de cesse d’écrire pour manifester leur mécontentement, ou d’interpeller verbalement le gouverneur à propos de tracasseries quotidiennes qu’ils enregistrent sur les routes de la province.

Les chefs locaux de la Police, de la Gendarmerie, de l’Armée de terre, de la Direction générale des recherche (DGR), de la  Direction générale de la Contre-Ingérence et de la Sécurité militaire, communément appelé B2, de l’Office central anti-drogue (Oclad), de la Direction générale de la documentation et de l’immigration, des Sapeurs-pompiers, de la Sécurité pénitentiaire, ainsi que le procureur de la République, y compris le maire d’Oyem et le président du Conseil départemental du Woleu, ont été conviés par l’autorité provinciale du Woleu-Ntem pour trouver des solutions à ce problème.

«Il y a trop de postes contrôles, de rackets et d’extorsion de fonds de la part des forces de sécurité et de défense, à travers toutes la province du Woleu-Ntem», rapporte Vatricof.com qui indique que c’est pour mettre un terme à «ces pratiques honteux qui écornent davantage l’image des «hommes habillés» de notre pays, que le gouverneur, Jules Djéki, a convié autour d’une même table, tous les chefs de corps concernés par la question».

«Il m’est revenu un certain nombre de constats de disfonctionnements, notamment certaines pratiques irrégulières et répréhensibles. Nous avons alors attiré l’attention de la hiérarchie des Forces de sécurité et de défense afin que ces pratiques cessent dans les meilleurs délais», a déclaré le gouverneur, attirant l’attention des uns et des autres sur le caractère sensible de la province avec notamment la sécurité à préserver sur les zones frontalières et à l’intérieur des cinq départements  que sont le Woleu, le Ntem, l’Okano, le Haut-Ntem et le Haut-Como.

L’ancien Conseiller du président de la République a  encouragé les chefs de corps à mettre en place des postes mixtes et des postes mobiles, en fonction des contextes. L’ancien procureur général près la Cour d’appel judiciaire d’Oyem, Eddy Minang, et le gouverneur sortant du Woleu-Ntem, Joël Ogouma, avaient tenté de réduire le nombre ces postes de contrôles routiers dans la province mais en en vain.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Lavue dit :

    Bonne chance M. le Gouverneur. D’abord ,il faut absolument comprendre pourquoi votre prédécesseur n’a pas pu arrêter ces comportements honteux et néfastes à l’économie nationale. Cela pourrait vous aider, car le mal est trop profond. Tous ces gens habillés ou détenteurs d’un quelconque pouvoir vivent du racket, c’est avec ça qu’ils bouclent les fins de mois pour les petits et vont jusqu’à construire des maisons ou s’acheter des voitures pour les grands (les hauts responsables) qui encouragent le phénomène tapis dans l’ombre. Laissant les petits aller au devant de la scène. Ca va être difficile, mais si vous y parvenez vous aurez rendu un grand service à votre pays, car circuler dans le Woleu Ntem est devenu non seulement un calvaire, mais les comportements observés ternissent l’image d’un pays autrefois très respecté par les pays voisins.
    Bonne intiative on attend voir.

    • tchenko dit :

      Bien dit LAVUE, mais tous nos dirigeants savent que sur la nationale (1) PK0 Lambaréné, c’est un chemin de croix pour les transporteurs et autres usagers! Mais monsieur Le Gouverneur bonne chance, si vous n’etes pas demis avant (comme ca se passe ici)!
      Courage ! On attends

  2. Okoss dit :

    Le mal est profond et entretenu.
    Obtenir une affectation ds le WN est un luxe car synonyme d enrichissement et c est vrai.
    Certains postes de gen abritent parents et amis..allez y faire le recensement de tous ces agents vous comprendrez l origine du mal

  3. Jones dit :

    Le racket au Gabon est institutionnalisé. Le premier ministre et le président qui circulent dans les rues de lbv le voit sans dire mot. Les policiers qui sont dans la rue, et qui ne cachent même leurs agissements (les billets sont remis au vu et su de tous) ne le sont pas d’eux-mêmes. Ils sont envoyés par leurs chefs à qui ils rendent comptes et font les comptes. L’argent du racket irrigue tout le monde pour ne pas dire tout le système. Bon courage au gouverneur! J’espère que toi tu viendras à bout de ce fléau.

  4. EFELDÉ dit :

    NE BAVARDONS PAS, AGISSONS!
    IL FAUT PRENDRE EXEMPLE SUR LE PRÉSIDENT TALON DU BÉNIN.
    IL A BIEN TALONNÉ TOUS LES INDÉLICATS RACKETTEURS DE CE PAYS DE GRANDS TRICHEURS.
    BRAVO À TALON !

  5. ondo bertrand dit :

    bonjour monsieur le gouverneur je voudrais rentrer en contact avec vous pour vous expliquer le desordre que le prefet fait à bitam je penses que c’est vous seul qui pouvez l’arreter je repond au 062-70-99-19/077-53-21-33
    je conte sur votre loyauté merci pour bonne compréhension

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