Le révérend Max Alexandre Ngoua a animé une conférence  sous le thème : « Le marché des pièces détachées du corps humain au Gabon ». Assurant que les crimes de sang sont une réalité dans le pays, il a formulé quelques propositions pour lutter contre ce phénomène et apaiser les familles des victimes.

Max Alexandre Ngoua s’exprimant à l’issue de la conférence. © D.R.

 

Les crimes rituels au Gabon ne relèvent pas de la fiction. C’est en substance, ce qu’a laissé entendre le week-end écoulé, le révérend Max Alexandre Ngoua qui animait une conférence sous le thème : « Le marché des pièces détachées du corps humain au Gabon ». «Il y a des cadavres, il y a des corps mutilés même si depuis bientôt près de 10 ans, il n’y a aucun commanditaire ni assassin aux verrous», a-t-il affirmé. Rappelant que la présidence de la République accordait au mois de mai en 2013 un intérêt particulier à ce phénomène, il a invité les dirigeants à pouvoir cette fois traduire leur engagement en actes. Dans cette optique, il s’est attelé au cours de sa conférence à faire le point sur la problématique des usages des organes prélevés.

Dans sa démarche, il essayé d’expliquer, l’existence d’un marché où s’opérationnaliserait ce type de pratiques. Des marchés, a-t-il dit, relavant du monde politique, sportif, musical, culturel, militaire, le monde des affaires et celui de la famille. «Nous avons compris que cette pratique est d’avantage entretenue à cause du fait que l’Homme est dans une quête permanente de puissance, d’élévation, de pouvoir», a déclaré Max Alexandre Ngoua. «Mais que ce qui plonge également cet individu, c’est parce qu’il y a une politique d’exclusion, une politique de pauvreté» a-t-il ajouté, estimant que l’amélioration des conditions d’existence pourrait amener les individus à relever d’autres challenges, à se fixer et moins penser à leurs besoins basiques.

Quid des solutions ?

Pour lutter contre ce phénomène et apaiser les familles des victimes, quelques propositions ont été émises dont la création d’un Office national de lutte contre les crimes rituels ou de sang. L’idée, avoir une instance indépendante qui mènera à terme des enquêtes en s’aidant des forces de l’ordre et du corps judiciaire ; la construction d’une stèle ou d’un monument où seront inscrits les noms des différentes victimes. «Ce qui serait un acte fort de la part de nos dirigeants pour consoler les familles endeuillées et émettre un espoir sur les victimes rescapées» a-t-il commenté, évoquant la mise en place d’une forte police de proximité. «Il n’y a pas un semblant d’insécurité au Gabon. Il y a de l’insécurité. Les faits sont là» a-t-il soutenu, voyant en cette police de proximité une solution efficace.

«Nous avons proposé que l’année prochaine, pour les 10 ans de lutte contre les crimes rituels, qu’il y ait un forum». Ce forum devrait associé des ONG, églises et bien plus «pour d’avantage mettre en exergue cette problématique afin que les mémoires ne s’éteignent pas». Max Alexandre Ngoua et les siens disent militer pour une justice et une police indépendantes. «Que la justice sorte de la tutelle politique. Puisse Dieu nous aider dans cette Nation à avoir des juges, des magistrats, des avocats, de très fortes trempes pour prendre ce dossier aux forceps même afin que les commanditaires et assassins soient emprisonnés», a prié le révérend.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Mawouya dit :

    Merci homme de Dieu de vous prononcer à parler de ce phénomène qui sème le trouble dans notre pays. D’où on attrape jamais les commentaires et on en parle jamais au journal. Ce que l’on attrape ce sont les proxénètes

  2. MOUNDOUNGA dit :

    1- la création d’un Office national de lutte contre les crimes rituels ou de sang.

    2- Que la justice sorte de la tutelle politique.

    3-Puisse Dieu nous aider dans cette Nation à avoir des juges, des magistrats, des avocats, de très fortes trempes.

    4-Rappelant que la présidence de la République accordait au mois de mai en 2013 un intérêt particulier à ce phénomène, il a invité les dirigeants à pouvoir cette fois traduire leur engagement en actes.

    Est il possible que ces souhaits soient exaucés à Gabao ? Dans le cas contraire à qui profite ces crimes et pourquoi autant d’immobilisme ?

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