Effectuant sa rentrée politique le 25 février 2023, dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville, le Mouvement des Réformateurs (Moref), à travers la voix de son président Alexandre Désiré Tapoyo, a interpellé le peuple gabonais sur la crise environnementale secouant le Gabon et pouvant déboucher, bientôt, sur la guerre si l’on n’y prend garde.

Le président du Moref, Alexandre Désiré Tapoyo, interpellant le peuple gabonais sur la crise environnementale qui secoue le Gabon, et bientôt la guerre si nous n’y prenons garde. © Gabonreview

 

Déforestation anarchique, exploitation inconsidérée des ressources naturelles, insalubrité, conflit homme-faune, braconnage, les membres du Mouvement des Réformateurs ont effectué leur rentrée politique avec ces fléaux environnementaux en toile de fond. Ceux-ci, selon eux, conduisent inexorablement le pays vers une guerre «Homme-Nature». Alerte sur les derniers signaux de mère nature contre le Gabon, le président de ce mouvement centriste, Alexandre Désiré Tapoyo, a saisi l’opportunité de cette rencontre pour interpeller le gouvernement, lui demandant ne pas se focaliser uniquement sur les élections.

Le président du Moref et le directoire du parti dans la province de l’Estuaire. © Gabonreview

En effet, pour Alexandre Désiré Tapoyo, l’équilibre homme-environnement a atteint un seuil critique. La conquête et l’exploitation des ressources serait devenu prédominant et envahissant au point que le Gabonais en serait ainsi venu à se considérer comme étranger dans son propre milieu environnemental. Conséquence : la nature réagit progressivement face à toutes ses agressions, à travers les éléphants sortant désormais dans les villages et même les villes, mais aussi les tremblements de terre, les éboulements, les inondations et des noyades inexpliquées.

«Après l’eau et la terre, il faut peut-être craindre l’air (le vent). Pourtant, le peuple pygmée avait attiré notre attention. Nous sommes allés trop loin dans notre entêtement à ne pas respecter l’environnement et ceux qui y demeurent (y compris « ceux qui nous permettent de jouir des richesses naturelles)», a regretté le président du Moref, fustigeant la cupidité et l’inclinaison à toujours profiter de la nature et de ses ressources sans tenir compte de sa préservation.

Loin de tout esprit pessimiste et mettant sa toute confiance en Dieu, le président du Moref a clamé que Dieu a un plan pour nous et peu importe s’il existe des limites réelles, il nous créera un chemin surnaturel. «J’avais l’habitude de croire que la prière change les choses, mais maintenant, je sais que la prière nous change et que nous changeons les choses. Soyons, chacun en ce qui le concerne, de véritables défenseurs du Gabon, notre patrie, la seule et l’unique pour le bonheur de laquelle rien, absolument rien, ne doit nous départir du devoir patriotique et sacré d’en sauvegarder les fondements séculaires. Réparons notre Pays. Travaillons à rendre insurmontable la nécessité de bâtir notre avenir, dans l’humanisme et la justice, le respect de l’environnement et des peuples de l’eau et de la forêt, pour le progrès de tous», a déclaré le président du Moref.

Bien que préoccupés par la crise de l’environnement qui secoue le Gabon, les Morefistes n’ont pas occulté la particularité de l’heure, notamment l’année électorale et ses multiples challenges pour chaque camp politique. Ils réaffirment leur attachement au président de la République Ali Bongo Ondimba, à qui ils promettent un soutien, si bien sûr il est candidat à sa propre succession.

Après le Moyen-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo, ce fût le tour de la province de l’Estuaire d’accueillir l’implantation du Moref et de ses responsables provinciaux, en tête desquels, Axel Boussougou Boussougou en qualité de secrétaire provincial de l’Estuaire.

«Nous vous rassurons de notre engagement à exercer nos différents postes et relever les défis qui nous incombent pour le rayonnement du parti dans la province de l’Estuaire et notre soutien au président de la République Ali Bongo Ondimba. La province de l’Estuaire est un vaste champ politique qui a beaucoup de cultivateurs que chacun laboure à sa manière. Cela ne nous fait pas peur et cela n’est en rien un frein à nos ambitions, bien au contraire, c’est une source de motivation pour engranger effectivement les fruits. Le Moref dans l’Estuaire a des femmes et des hommes d’expérience, des jeunes dynamiques, efficaces et capables de relever ses défis majeurs qui sont les élections législatives et locales dont la province ambitionne d’avoir des élus nationaux et locaux», a confié Axel Boussougou Boussougou.

 
GR
 

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