Le Mouvement de redressement national (Morena), l’un des premiers partis politiques de l’opposition gabonaise, a célébré ses 39 ans le 8 décembre dernier. Un événement qui marque également  la rentrée politique de cette formation politique, un des acteurs majeurs de l’avènement de la démocratie au Gabon. 

Les responsables du Morena, le 8 décembre 2020, à Libreville. © D.R.

 

Pour célébrer les 39 ans d’existence de leur parti politique, les responsables du Mouvement de redressement national (Morena), parti de l’opposition gabonaise, ont décidé de faire coïncider cet évènement avec la rentrée politique de leur parti, débutée par une messe d’action de grâce à la paroisse de la Peyrie.

Le président Thierry Ondo Assoume et les siens ont rendu grâce à Dieu pour le repos de leurs frères et sœurs d’armes disparus, notamment  Simon Oyono Aba’a, l’un des fondateurs du parti. S’inspirant des saintes écritures, Justin Nguema a rendu grâce à Dieu et témoigné sa reconnaissance au Morena pour avoir choisi sa paroisse pour cette manifestation. «C’est Dieu qui a suscité ce parti» a-t-il déclaré en substance . L’homme d’église a également exhorté toutes les fractions du Morena à l’unité afin de récompenser «un seul Morena».

La deuxième phase de la cérémonie s’est déroulée à la résidence du président Thierry Ondo Assoume, à Beau Séjour. Ce dernier a retracé le parcours de sa formation politique, depuis sa création, le 23 novembre 1981. Il a rappelé les péripéties vécues par les pères-fondateurs jusqu’au retour du multipartisme en 1990. «Quel est le bilan à dresser du Gabon aujourd’hui ?». Sur le plan politique, il estime que le multipartisme est visible, mais qu’il n’y a pas de démocratie. Quant au plan socio-économique, le Gabon est l’un des pays d’Afrique subsaharienne aux budgets colossaux, mais où «la désolation et la misère règnent partout». La situation est encore pire sur le plan culturel car, «toutes nos valeurs ancestrales ont perdu leur sens au profit des cultures importées». Et notre pays est devenu «le lieu où n’importe quel quidam peut venir vendre ses illusions et repartir sans s’inquiéter».

Pour sortir de cette misère politique, économique, sociale et culturelle, le Morena recommande un véritable dialogue inclusif et sans tabou dans les plus brefs délais. Le parti d’Oyono Aba’a recommande au gouvernement de «redonner l’espoir de vivre au Gabon à toute la population. Les gouvernants doivent renouveler, dans les délais normaux, les institutions atteintes par l’obsolescence constitutionnelle. Le Conseil national de la démocratie (CND) doit recouvrir ses lettres de noblesse tel que conçu à la Conférence nationale de 1990 et réitéré aux Dialogues politiques d’Ali Bongo et de Jean Ping de 2016».

 
GR
 

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