La question des étudiants gabonais de Chine face au Covid-19, le retrait des passeports diplomatiques et de service à ceux n’y ayant plus droit, l’élection du Gabonais César Ekomie Afène à la présidence de la Fanaf, la réforme institutionnelle de la CEEAC, la crise libyenne, le dynamisme de la diplomatie gabonaise notamment, sont quelques grands thèmes de l’actualité abordés, le 25 février, par le ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, à travers l’interview qu’il a accordée à Gabonreview. Lecture !

Le ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-Nze, répondant aux questions du journaliste de Gabonreview, le 24 février 2020, à Libreville. © Gabonreview

 

Gabonreview : Cela fait un moment que vous êtes à la tête de la diplomatie gabonaise. Comment se porte-t-elle ?

Alain-Claude Bilie-By-Nze : Permettez que je vous remercie pour cette opportunité que vous nous offrez pour parler de la diplomatie gabonaise sur laquelle nous agissons en tant que pouvoir délégué, dans la mesure où la diplomatie c’est du domaine réservé du chef de l’État. C’est lui qui en fixe les lignes, la doctrine et le ministère la met en œuvre, même si en tant que ministère, nous avons une capacité de proposition, à lui remonter les informations qui nous viennent, à la fois de nos missions diplomatiques, mais également des missions diplomatiques accréditées dans notre pays. De ce point de vue, la diplomatie gabonaise suit les lignes directrices fixées par le chef de l’État.

À ce jour, il me semble que nous avons plus ou moins rempli la mission qui nous a été assignée par le président de la République. Il y avait trois éléments principaux sur notre feuille de route. Il y avait des éléments de représentation du Gabon : être présent aux grands rendez-vous internationaux. Nous avons été à l’Assemblée générale des Nations unies, nous revenons de l’Union africaine (UA) où nous avons porté la voix du Gabon. Une voix qui n’est pas une improvisation. Une voix inscrite dans une tradition diplomatique et que nous assumons parfaitement, même si on peut apporter des inflexions, des corrections ou des insistances sur certains aspects.

Deuxième axe : renforcer tout ce qui est multilatéral. Nous avons commencé par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’Union africaine (UA) et bien sûr les Nations-Unies. En ce qui concerne le segment bilatéral, nous nous sommes attelés à renforcer la coopération avec les amis du Gabon, notamment l’Union européenne, la Chine, la France, la Russie. Ils ne sont pas cités dans un quelconque ordre. Nous travaillons au niveau des instances internationales pour maintenir la présence du Gabon, faire entendre la voix du Gabon. Dans le cadre du renforcement de cette coopération, un accent particulier est mis sur les problématiques de paix et de sécurité et sur la question de développement économique.

Vous avez représenté le Gabon au 33e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine. L’enjeu était de «faire taire les armes» sur le continent. Quelle a été la part concrète du Gabon lors de ce rendez-vous ?

Il s’agit d’une problématique d’ensemble. Comme vous le rappelez, l’Afrique est aujourd’hui confrontée à de vrais défis en termes de sécurité. Le cas libyen. La Libye qui est aujourd’hui en passe de devenir un théâtre d’influences et des enjeux géostratégiques qui dépassent le continent africain, qui dépassent même la question de la captation des ressources du pétrole. Cela va beaucoup plus loin. La Libye c’est le jeu de ses voisins méditerranéens, mais c’est aussi un jeu qui va au-delà du bassin méditerranéen. Écartelé entre le gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et la partie sous influence du Maréchal Aftar, ce pays est traversé par des influences religieuses, géostratégiques qui dépassent la sphère régionale.

Ces influences débordent aujourd’hui de la Libye pour innerver tout le Sahel avec des problématiques très claires de terrorisme-djihadiste.  Chaque jour, des groupes terroristes mènent des attaques qui déciment les populations y compris les civils.

Avant ce sommet, il y a trois ou quatre ans encore, nous étions sur les problématiques de paix, de développement. Aujourd’hui, ce développement risque d’être remis en cause par la question de l’insécurité sur le continent. Lorsqu’on parle de la Zone de libre-échange continentale (Zleca), il ne peut y avoir de libre-échange s’il n’y a pas de quiétude, s’il n’y a pas de sécurité et si personne n’est sûr de pouvoir traverser le continent d’est en ouest et du nord au sud. C’est une vraie problématique qui est devenue l’enjeu premier des États africains.

Le Gabon, jusqu’à la fin du mois de mars, est membre du Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine. De ce point de vue, le Gabon avait sa voix à faire entendre, sa vision à partager. La vision du Gabon c’est toujours de contribuer à ramener la paix et la sécurité et à promouvoir le dialogue. Nous pensons qu’il n’y a pas de solution militaire en Libye, que la solution dans ce pays est une solution de dialogue, mais un dialogue inclusif qui va au-delà du seul cadre actuel. Nous pensons qu’il faut impliquer toutes les autres factions et tous les autres groupes politiques, y compris la société civile pour ramener un État qui soit fiable et reconnu par tous.

Sur la question de faire taire les armes en Afrique, il y a aujourd’hui deux constats : il y a de moins en moins, sinon pas du tout de conflits qui opposent les États. Il existe aujourd’hui des conflits armés liés à la gouvernance des Etats où un certain nombre de groupes prennent les armes pour contester l’autorité en place et désormais, le terrorisme. Sur la question du terrorisme, l’enjeu fondamental pour les Africains consiste à bouter hors du continent toutes ces milices venues de très loin (Syrie, Afghanistan).

Il faut réussir à les bouter hors du continent. Ensuite, il faut renforcer les États, les amener à être présents et apporter des solutions aux populations. Le terrorisme fait son lit sur la pauvreté. Si on ne réussit pas à vaincre la pauvreté, assurer une éducation et une formation de qualité, créer des emplois, etc., nous serons de plus en plus confrontés au terrorisme. C’est vrai que les pays du G5 Sahel constituent une digue pour nous qui sommes au sud du Sahel. Si nous n’aidons pas ces pays à s’en sortir et si la digue venait à céder, nous serons directement concernés. On voit le cas du Cameroun. Mais au-delà du Cameroun, dans la corne de l’Afrique, on voit déjà que le phénomène a déjà atteint le Mozambique. Aucun pays n’est à l’abri. D’où la décision d’envoyer 3000 hommes au Sahel par l’Union africaine, mais il faut que chaque pays contribue en envoyant les troupes.

Le Gabon, déjà présent en Centrafrique verra s’il a la capacité d’envoyer les hommes au Sahel. À défaut d’envoyer les hommes, il faut avoir une contribution financière, matériel en termes d’équipements militaires. Dans tous les cas, aucun pays ne pourra rester en marge de cette dynamique. Chacun devra y contribuer.

Récemment il y a eu une réunion en Allemagne qui abordait justement le cas de la Libye, sans véritablement les Africains.

Les Africains étaient présents par le président de la Commission de l’UA, Mahamat Fakir, mais également par le président Denis Sassou Nguésso qui est, au niveau de l’Afrique, le chef d’État qui porte la voix du continent pour cette question. Mais pour peser dans une discussion, il faut s’en donner les moyens (diplomatiques, politiques ou militaires si besoin) pour imposer son point de vue. Si vous n’avez que la seule volonté, cela ne suffit pas. Il faut que vous soyez capables d’imposer votre agenda, votre calendrier. Ce que l’Union africaine a réussi à faire, en conviant le Secrétaire des Nations unies, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour partager la vision africaine du dossier. Cela a permis aux Nations unies de bien comprendre l’intérêt qu’il y a à impliquer les Africains.

Il n’y a pas de solutions aux problèmes africains, sans les Africains. Et l’Envoyé spécial des Nations unies qui, jusqu’à présent, avait tendance à mettre de côté l’Union africaine et l’Envoyé de l’UA a bien compris qu’il ne pourra pas trouver de solutions sans l’implication des Africains. Aujourd’hui, sur ce dossier, les Africains se sont accordés pour ne parler que d’une seule voix, pour appeler les parties libyennes à s’accorder.

Revenons au Gabon avec le récemment Sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Le dynamisme de la diplomatie gabonaise a permis de relever un certain nombre de défis attendus, notamment celui de la réforme de la CEEAC. Quelle est l’étape suivante de cette réforme ?

Les chefs d’État, en adoptant la réforme, ont indiqué un calendrier de mise en œuvre. Aujourd’hui, tous les États sont en train de faire parvenir au Secrétariat général leur liste de candidatures pour les six postes ouverts puisque le poste de président est déjà attribué à l’Angola, vu qu’il est désigné dans l’ordre alphabétique de désignation des États. C’est l’Angola qui désignera donc le président. Il y a six postes ouverts : vice-président et cinq postes de Commissaires dont les États sont en train d’envoyer les candidatures. Le 3 mars prochain, nous allons réunir à Libreville, le Comité des ambassadeurs de la CEEAC.

Ce Comité va se réunir pour dépouiller les candidatures et vérifier que les listes de candidatures envoyées remplissent bien les conditions fixées par la décision des chefs d’État et de gouvernement. À la suite de quoi, à la fin du mois d’avril, nous devrions tenir à Libreville, un Conseil des ministres de la CEEAC, lequel va devoir fixer une short-liste pour soumettre à la conférence des chefs d’État et de gouvernement qui, elle, est prévu avant la fin du mois de juin prochain. C’est ce sommet qui va nommer les membres de la nouvelle Commission, les installer et les renvoyer à l’exercice de leur fonction. C’est là le calendrier, sachant qu’on mois de juin, ce sera un sommet ordinaire au cours duquel, il pourra y avoir le passage de témoin entre le président en exercice et son successeur.

Le Gabon a renoué le dialogue avec l’Union européenne. Quel est le sens de cette initiative et qu’est-ce qui change ou qu’est-ce qui évolue dans cette relation ?

Il se dit beaucoup de choses autour de ce dialogue. Cette initiative a une origine, c’est la situation postélectorale qui a amené l’Union européenne à enclencher les mécanismes prévus par l’accord de Cotonou et qui engageaient, à ce stade, un dialogue politique. Ceux qui militaient en faveur de ce dialogue politique intensifié souhaitaient en définitive que l’Union européenne engage des sanctions contre le Gabon. Nous avons discuté. Dans ces discussions, nous n’avons rien éludé.

Tous les sujets ont été mis sur la table. Les questions relatives aux Droits de l’homme, aux libertés politiques, aux libertés individuelles, à la situation des personnes en détention, soit détention préventive, mais dont les délais étaient dépassés, soit des personnes qui avaient fait l’objet de condamnation, mais non définitive parce qu’il y a eu des appels. Il fallait donc traiter de toutes ces questions. Nous avons choisi d’aborder tous les sujets et de ne rien éluder. Et à l’issue de ces discussions, l’Union européenne a signé un relevé de conclusions qu’elle a envoyé à Bruxelles pour examen. L’Union européenne et les États membres ont donc estimé que nous sommes parvenus à un stade où nous pouvons considérer le dialogue politique intensifié comme clos et ouvrir une phase de dialogue normal.

Ce dialogue normal doit avoir lieu deux fois par an. La prochaine session devrait avoir lieu au courant du mois de juillet. Mais entre temps, nous avons décidé de la mise en place d’un groupe de travail qui va se pencher sur le relevé de conclusions pour avancer sur la question des Droits de l’homme, sur celles des libertés publiques, politiques et d’expression, sur les questions de détentions arbitraires s’il y en a, sur les questions des indemnisations, une fois que les enquêtes auront été menées. Ce groupe de travail va se mettre en œuvre (État gabonais- Union européenne) pour faire le point au gouvernement dans six mois. C’est ce qui a été convenu. Quand je dis six mois, il faut noter que le mois court déjà. Le point sera fait au mois de juin ou juillet.

Le dialogue normal est inscrit dans les accords de Cotonou entre l’Union européenne et chaque État africain. Ce dialogue normal consiste à regarder les questions générales de gouvernance démocratique et politique des États, de gouvernance économique, des droits de l’homme, des libertés. Ce sont tous ces éléments qui sont fixés par les Accords de Cotonou qui, eux-mêmes, sont en cours de révision dans le cadre des discussions permanentes entre l’Union, l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique.

© Gabonreview

En raison du Coronavirus (le Covid-19), des étudiants gabonais sont actuellement bloqués en Chine.  Et il se dit tellement de choses qu’on aimerait avoir la primeur par une voix autorisée du Gabon.

Je ne sais pas pourquoi on parle d’étudiants bloqués. Ils seraient bloqués pourquoi ? Est-ce que quelqu’un les empêche de revenir ? Nous avons une situation qui n’a pas été créée par le gouvernement gabonais, mais qu’il essaie de gérer avec son principal partenaire dans le dossier, le gouvernement chinois. Des étudiants gabonais, au nombre de 104 finalement, se trouvent dans cette province de Hubei. Ces 104 étudiants sont de statuts divers. Il y a parmi eux des stagiaires militaires, quelques étudiants et il y a surtout parmi eux ces enfants qui ont été envoyés par leur famille. Le chef de l’État, informé, a mis en place un fonds de soutien. Il a permis de mettre à disposition de chaque étudiant gabonais concerné dans cette zone-là, sous le contrôle, à la fois de notre mission diplomatique, mais aussi du trésor d’ici, une enveloppe de 4000 Yuan (environ344 100 francs CFA) pour leur permettre de faire face aux premières urgences. Nous avons appelé l’ambassadeur de Chine au Gabon qui nous a confirmés, après avoir discuté avec son gouvernement, premièrement que tout ce qui est élément de prévention au niveau médical est fourni gracieusement par le gouvernement chinois. Ensuite, pour ce qui est des repas, pour certaines universités, les repas sont fournis gracieusement, pour d’autres les repas sont payants.

L’enveloppe mise à la disposition des enfants devrait pouvoir les aider à faire face à certaines dépenses. Mais ils sont une centaine dans une ville de Wuhan qui compte 11 millions d’habitants, 11 millions de Chinois qui sont cantonnés dans cette ville parce qu’il s’agit de lutter contre un virus. Quelle est l’option qui est offerte ? C’est d’aller chercher ces étudiants ? Il n’y a aucun pays d’Afrique noire qui l’a fait. Ceci pour deux raisons fondamentales : la première est que même si vous réunissez les ressources suffisantes pour y aller, il faut une quarantaine sur place de 14 jours. Une fois arrivé au Gabon, il faut une autre quarantaine. L’un dans l’autre, il y a un mois de quarantaine globalement. Mais on observe aujourd’hui que le virus ne progresse plus de manière aussi rapide qu’avant. On observe aussi que des cas de guérison sont enregistrés et elles sont plus importantes que le nombre de personnes contaminées ou le nombre de personnes qui décèdent. Cela veut dire qu’en réalité, il n’y a plus péril.

Mais on peut comprendre la peur qui peut gagner les uns et les autres. Dans tous les cas, dans ce dossier, il faut savoir raison garder. Que dit l’Organisation mondiale de la Santé ? L’OMS recommande aux États qui n’ont pas le même niveau sanitaire que la Chine, le même système de santé, de ne pas s’engager au transfert de populations. Parce que si d’aventure on faisait venir demain les étudiants qui sont nos enfants et que cela se déclarait sur notre territoire, nous n’aurons peut-être pas la capacité d’y faire face, alors que tant qu’ils sont en Chine, si d’aventure, ils étaient touchés, ils pourraient être pris en charge médicalement et naturellement en priant Dieu, il pourrait être guéri. Ce qui ne serait pas nécessairement le cas ici.

Au-delà du cas de ceux de Wuhan, il y a également d’autres Gabonais dans le monde. Pour ceux-là, qu’est-ce qui est fait ?

Ce sont les mesures habituelles de prévention et de contrôle aux frontières. Il y a un dispositif qui a été mis en place au Gabon, à l’aéroport, au niveau des ports et des accès terrestres. Cela relève plus de mon collègue de la Santé. Mais, nous travaillons ensemble dans une Commission mise en place, autour du Premier ministre, et qui devra faire le point pour voir où nous en sommes. Dans tous les cas, à ce stade, nous n’avons encore aucune information concernant une quelconque contamination d’un Gabonais à l’étranger ou d’une quelconque personne au Gabon. Continuons à travailler pour que cela n’arrive pas. Parce que si cela devait arriver, ce serait extrêmement difficile. Et nous devons donc faire appel à la communauté internationale parce que je doute que si cela devait arriver nous disposions de suffisamment de places pour prendre en compte tout le monde.

Il y a une récente note de votre ministère qui demandait aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, n’étant plus en fonction, de les restituer. Pourquoi une telle mesure alors que c’est une vieille pratique au Gabon.

Disons que la pratique et les dispositions en la matière font que si vous n’avez plus de fonctions qui vous ont permis d’avoir un passeport de service ou un passeport diplomatique, il faut le restituer. Il se trouve malheureusement que de nombreux compatriotes continuent à utiliser les passeports avec les fonctions qui ne correspondent plus du tout soit aux fonctions qu’ils occupent actuellement soit à leur situation où ils n’ont plus les fonctions qu’ils avaient antérieurement. Cela crée quelques difficultés qu’il faut résoudre.

Le passeport est un outil, c’est un document de voyage. Mais, le passeport est institué dans le cadre de coopération avec d’autres pays. Si nous continuons à laisser le passeport diplomatique et de service à la disposition de ceux qui n’y ont plus droit, nous allons fragiliser notre passeport, parce que les autres pays vont commencer à rejeter et à refuser ce document. Nous avons donc intérêt à assainir cela non seulement pour ce qui est du passeport diplomatique, mais aussi du passeport de service. Certains n’ont plus de fonction, mais en plus il y a un certain nombre de bénéficiaires attachés à la personne qui avait le droit de l’avoir. Cela veut dire que parfois il y a le titulaire, il y a le conjoint, il y a les enfants et quelques ayant-droits. Tout ça fait un peu beaucoup. Nous avons souhaité revenir à l’orthodoxie. Le dernier délai qui était fixé c’était le 20 février et avant la fin de la semaine, nous allons notifier à la PAF (Police de l’Air et des frontières) et aux organisations internationales la liste de ceux qui détiennent encore les passeports, mais qui n’ont plus le droit de voyager avec, de sorte qu’il leur soit retiré systématiquement.

Selon un journal panafricain, la diplomatie gabonaise a pesé de tout son poids pour que le Gabonais, Victor Ekomie Afene, soit élu à la présidence de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf). Qu’en dites-vous ?

C’est une organisation privée, mais qui se tenait dans notre pays avec un compatriote qui aspirait, par les compétences qui sont les siennes et qui sont avérées, à présider cette organisation continentale des assureurs. Avec le gouvernement camerounais, nous nous sommes accordés pour que le soutien du Cameroun soit apporté au candidat du Gabon. Il se trouve que le candidat que notre compatriote avait face à lui a maintenu sa candidature jusqu’au dernier moment. Nous avons donc travaillé avec l’ambassade du Cameroun, les autorités camerounaises pour faire entendre raison à ce frère africain qui est tout à fait méritant. Il se trouve que c’était au tour de l’Afrique centrale de prendre les rênes de cette organisation. Le Cameroun avait déjà eu le bonheur, par deux de ses enfants, de présider cette organisation. Il était de bon aloi de passer la main au Gabon. Il me semble quand même que si César Ekomie Afene devrait échouer, il aurait pu échouer ailleurs, mais pas au Gabon. Je pense que cela relève de l’action du gouvernement à accompagner tous les compatriotes, et non pas d’une forme de victoire du ministre des Affaires étrangères ou de la diplomatie. C’est le rôle de la diplomatie d’accompagner tous les compatriotes du mieux que nous pouvons.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ho chi minh dit :

    Hummm même lui aussi, vraiment 2009 nous a tout apporté.

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