Gabon : le salaire des chefs de village enfin inscrit au budget
Réclamés depuis de longues années, y compris par le Parlement, les émoluments des auxiliaires de commandement devraient bénéficier d’une enveloppe dédiée en 2021, selon les prévisions budgétaires du ministère de l’Intérieur actuellement en examen à l’Assemblée nationale.
Le cri d’alarme de Serge Ndong Obame semble avoir été entendu. À l’occasion de la présentation, le 4 septembre, du discours de politique générale du gouvernement, le député du 5e siège du canton Woleu (département du Woleu) avait interpellé la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda sur la précarité vécue par les chefs de villages, de regroupement de villages et de canton. L’élu et président du groupe RV (Rassemblement pour la restauration des valeurs) à l’Assemblée nationale avaient notamment rappelé que ces auxiliaires de commandement n’avaient plus touché leurs émoluments depuis plus d’un an.
Une faute qui devrait être corrigée en 2021. D’autant plus que le ministre d’État à l’Intérieur a récemment soumis à l’examen des députés membres de la Commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique les prévisions budgétaires liées au pan Administration des territoires géré par son département.
Pour cette enveloppe, en 2021, Lambert Noël Matha sollicite en effet 28,6 milliards de FCFA contre 25,4 milliards en 2020, qui financeront le ramassage des ordures ménagères, mais surtout la prise en charge des émoluments des auxiliaires de commandement. 18,4 milliards de FCFA seront ainsi consacrés aux collectivités locales, a précisé le membre du gouvernement, dont le projet a particulièrement été bien accueilli par les élus.
Jérôme Pazock Mayele, député siège unique de Makokou, a en effet estimé que cette augmentation de plus de 3 milliards de FCFA du budget consacré à l’Administration des territoires arrive au moment opportun, surtout en ces temps de crise. D’autant plus que le versement des émoluments des auxiliaires de commandements a toujours enregistré des retards, contraignant souvent les députés ou sénateurs et même les ministres à mettre la main à la poche pour leur venir en aide. «Nous, députés, sommes souvent obligés de nous substituer à l’État», a regretté l’élu de la province de l’Ogooué-Ivindo.
Lors de son premier passage devant les députés, Lambert Noël Matha a par ailleurs indiqué que le pan salubrité publique obtient une enveloppe de 7,2 milliards de FCFA contre 6,8 milliards en 2020, soit une hausse de près de 400 millions de FCFA.
1 Commentaire
Et ça s’appelle chefs de villages ? Mdr !!!