Le secteur du tourisme, de l’hôtellerie, du night-clubbing et de la restauration est à l’agonie au Gabon. Face à la réalité implacable imposée par la pandémie du coronavirus, les opérateurs de ces domaines ont présenté leurs difficultés au ministre du Tourisme. Le 10 août, à Libreville, à travers le Club Tourisme de Libreville, ils ont échangé avec Pascal Houagni Ambouroue.

Le ministre du Tourisme, Pascal Houangni Ambouroue compte créer une commission sectorielle pour explorer les situations propices à la relance des activités du secteur hôtellerie, restauration et tourisme. © D.R.

 

La survenue du nouveau coronavirus et ses effets sur l’économie nationale ont fortement impacté le secteur du tourisme, de l’hôtellerie, du night-clubbing et de la restauration. La plupart des établissements exerçant dans ces domaines sont à l’agonie. D’où leur rencontre avec le ministre du Tourisme, Pascal Houangni Ambouroue, dans le but de présenter au gouvernement les problèmes créés par les restrictions nées de cette pandémie, mais aussi les solutions préconisées pour sortir de l’impasse.

«Je peux vous dire que le constat est accablant et que très rapidement, il nous faut trouver une démarche méthodologique pour revenir à l’existant, premièrement. Deuxièmement, il faut rassurer ces opérateurs économiques de ce que le gouvernement suit de très près leur action et qu’ils ne sont pas seuls dans la recherche de solutions dans le cadre des difficultés actuelles qu’ils connaissent», a déclaré Pascal Houangni Ambouroue. Ce dernier assure qu’il mettra «en place, dès ce mardi, une commission sectorielle avec pour mission d’explorer les voies et moyens pouvant déboucher à la relance des activités et de trouver des solutions pour soutenir les opérateurs qui sont à bout de souffle».

Regroupés au sein du Club Tourisme de Libreville, les acteurs de ce pan de l’économie  affirment que plus de la moitié des établissements  du secteur sont sur le point de faire un dépôt de bilan. Ils sont confrontés à plusieurs difficultés liées aux restrictions dues à la riposte contre le coronavirus : salaires impayés depuis plusieurs mois, licenciements massifs, empilement des charges fixes, concurrence déloyale, etc.

Certains promoteurs ont été pris à parti par leurs employés  ayant pris pour argent comptant des informations du ministère de l’Economie relatives à l’ouverture d’un guichet pour des crédits destinés  aux opérateurs «sinistrés» par les effets du Covid-19. «C’est une idée erronée. Les opérateurs, jusqu’à présent n’ont pas reçu de moyens financiers et ils ne peuvent donc pas payer leur personnel», a déclaré le Directeur général adjoint du Tourisme, Odilon Botounou.

«Je sors tout à fait satisfaite de cette réunion parce que nous avons aujourd’hui une réelle écoute. Je pense qu’on a affaire à un homme pragmatique qui va faire les choses. Ce qu’on demande c’est de pouvoir ré-ouvrir nos établissements de manière à exploiter nos structures», a déclaré la présidente du Club Tourisme de Libreville, Jocelyne Halajko. Pour sortir de cette mort programmée, les acteurs du secteur ont proposé l’allègement fiscal et la réouverture totale des activités de restauration, d’hôtellerie et du tourisme dans le respect efficient des mesures barrières.

«On ne peut pas dire que les boites de nuit vont ouvrir maintenant. On va aller dans une phase progressive d’ouverture. On a commencé par exemple par les hôtels, on prend les terrasses en restauration et par la suite, au fur et à mesure, on va ouvrir les autres, toujours en mettant des contrôles drastiques pour permettre aux opérateurs de pouvoir eux-mêmes être protéger et de protéger la clientèle», a indiqué Odilon Boutounou.

 
GR
 

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