Selon le ministre en charge des Transports, Loïc Moudouma Ndinga, le secteur aérien au Gabon ne se porte pas bien. Entre absence de compagnie aérienne nationale, problème au niveau des aéroports et prix exorbitants des billets d’avion, de gros défis demeurent pour que le pays prenne son envol dans le secteur.

La plupart des compagnies domestiques ont disparu du ciel gabonais. © D.R.

 

À en croire le capitaine de vaisseau Loïc Moudouma Ndinga, «l’état des lieux actuel démontre à suffisance que le secteur aérien ne se porte pas bien au Gabon». Ministre des Transports, de la Marine marchande et de la Mer, il en veut pour preuve le fait que sur tout le tarmac, le pays qui n’a plus de compagnie nationale, n’a qu’une seule compagnie aérienne (Afrijet) qui effectue des vols sur quelques aéroports provinciaux. Les infrastructures du pays, ne répondraient pas toutes aux normes de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI).

Du plomb dans l’aile

Tous les aéroports, dit-il, «ne sont pas forcément pris en compte au niveau de l’OACI et nous n’avons qu’un seul aéroport actuellement, c’est Port-Gentil qui est déclaré au niveau des instances internationales». Invité à l’émission le gouvernement s’exprime de Gabon 24, le ministre qui a insisté sur le fait que «le transport aérien ne se porte pas bien», assure qu’il y a «actuellement» beaucoup de dysfonctionnements qui plombent son envol. Si en 2022 le pays se réjouissait d’un secteur en pleine expansion après les affres du Covid-19, Loïc Moudouma Ndinga assure que les maux sont tels que le pays n’exprime pas sa souveraineté dans le domaine.

«Nous ne nous exprimons pas», a commenté le ministre selon qui, le décollage est d’autant plus freiner par «le prix exorbitant du billet d’avion». Les passagers paient chers, les billets d’avion du fait des taxes. «Situation que nous avons trouvée», s’est défendu le ministre. Il dit avoir mené un travail qui révèle que «cinq à six taxes n’ont plus lieu d’être». «Des arrêtés ont été pris pour les supprimer mais il y a un process. Il faudrait que l’IATA (Association du transport aérien international examine», a-t-il indiqué. Depuis, lors, l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), a annoncé la prise de quatre arrêtés visant à rendre le transport aérien accessible à tous.

Les perspectives du CTRI

«Autant de situations qui montrent à suffisance que notre transport aérien ne marche pas. Nous ne sommes pas représentés du tout, et dire que le transport dans sa globalité, c’est un domaine de souveraineté dont un État doit nécessairement s’approprier», a commenté Loïc Moudouma Ndinga assurant que l’objectif du gouvernement de la transition est d’y remédier. Il dit travailler sur une nouvelle compagnie nationale et assure avoir à sa disposition plusieurs modèles économiques pour y arriver. Les démarches en ce sens l’on conduit chez l’avionneur Boeing au niveau Dubaï d’où il dit avoir ramené de bonnes pistes.

«Il y a plein de choses à faire. Localement, il y a Afrijet avec qui on peut faire beaucoup de bonnes choses», a-t-il déclaré. Sur le plan international, a-t-il fait savoir, le gouvernement pourrait se tourner vers le transport de marchandises en misant sur les avions cargo, au regard des mouvements de gabonais dans ce domaine sur certaines destinations. «Le cargo rapporte peut-être même plus d’argent que les passagers, dans l’activité. Donc il faut qu’on aille vers tous ceux qui font beaucoup de cargo et c’est comme ça qu’on va y arriver», a-t-il admis. «On commencera certainement petit, la sous-région déjà, ce qu’on appelle la côtière, et après on pourra se projeter vers d’autres lignes», a-t-il ajouté.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Franck dit :

    « Tous les aéroports, dit-il, «ne sont pas forcément pris en compte au niveau de l’OACI et nous n’avons qu’un seul aéroport actuellement, c’est Port-Gentil qui est déclaré au niveau des instances internationales». »

    C’est plutôt l’aéroport international Léon MBA de Libreville.
    Merci d’éclairer vos lecteurs!

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