Amené pour y être entendu sur les accusations de détournements présumés des deniers publics, le maire de la commune de Libreville a fait un malaise cardiaque ce lundi 14 septembre 2020 au palais de justice. Il est actuellement pris en charge vraisemblablement à l’hôpital militaire de Libreville.

Le maire de Libreville, Léandre Nzue. © D.R.

 

Interpelé et placé en garde à vue le 11 septembre à la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM), communément appelé B2, Léandre Nzué devait être entendu ce lundi 14 septembre au tribunal de Libreville par le procureur de la République. Cette audition censée décider du placement en détention provisoire ou non du maire de la commune de Libreville n’a pas eu lieu. L’édile a fait un malaise peu après son arrivée sur les lieux, informe un journaliste de Gabonreview présent sur place.

Interrogés, les proches de l’édile évoquent «une attaque cardiaque» sans plus de détails. Le maire aurait-il été soumis à un mauvais traitement au B2 ? Son malaise est-il dû au stress ou à des antécédents de santé ? Autour de l’élu, très peu sont bavards. Qu’à cela ne tienne, l’homme de 63 ans a été aussitôt pris en charge pour les premiers soins et conduit par l’ambulance du SMUR-CNSS, vraisemblablement à destination de l’Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba (HIAOBO) de Libreville, selon des proches.

Selon des sources judiciaires, l’édile de la capitale devait être entendu ce lundi au tribunal de Libreville au sujet des soupçons de détournements des fonds publics et de blanchiment de capitaux qui pèsent sur lui. D’autres cadres de l’Hôtel de Ville devaient également être entendus dans la même affaire, à l’instar de l’inspecteur général municipal, Christian Enghot, et du conseiller politique du maire de Libreville, Ramsès Ekomi.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Annick prudence dit :

    Très triste.k Dieu le protège

  2. Gayo dit :

    Les gens qui ont la Grande gueule là quand ils ont un peu de pouvoir et se croient protégés par un système sont généralement des faiblard qui n’ont aucune force mentale. Il croyaient que dire qu’il devait à Ali Bongo son souffle de vie allait le sortir de ses magouilles.

  3. Gayo dit :

    Une personne qui cherche à utiliser les embauches dans un service publique pour acheter, corrompre les électeurs est certainement de mauvaise moralité, malhonnête, cupide. Malheureusement Ali Bongo dans sa mégalomanie est incapable de reconnaitre des collaborateurs potentiellement corrompus à travers des signes qui ne trompe pas. En manque d’amour, Ali Bongo croit que n’importe quel opportuniste vicieux qui dit Ali Bongo oyéé, Ali Bongo ossou est un amoureux de sa personne en qui on peut faire confiance pour gérer le pays et ses institutions.

  4. Gayo dit :

    C’est la megalomanie d’Ali Bongo, le désir d’être loué, le rejet de la critique qu’il voit comme une façon de « marquer contre son camp », lui qui en a grand besoin avec ses capacités d’apprendre et de comprendre (intelligence) qui sont limités. Comment un tel atmosphere, une telle culture, une telle mentalité ne vont pas laisser le pays et ses institutions sous contrôle de personnes totalement égoïstes et pourries. La dernière fois on sanctionne les députés pour avoir voté, selon leurs convictions comme si ils représentaient plus le pdg que le peuple. Le résultat de ce que font les Bongo des cadres de leur régime est des esprits éteints et improductifs, abrutis.

  5. NDONG dit :

    C’est bien qu’il suive les soins et nous lui souhaitons un bon rétablissement et soutenons la famille dans cette épreuve difficile. Un arrêt cardiaque est un accident que l’on ne peut souhaiter à personne. Mais une fois rétabli la procédure judiciaire doit suivre son cours. Admettons le, Mr. Léandre n’était pas à la hauteur de sa fonction. Et comme pour beaucoup, dès qu’on est rattrapé par l’incompétence et qu’on ne sait exactement quoi faire, ni comment le faire, on vire dans la facilité et on fait du contribuable son épargne personnel. Un leader qui sait quoi, quand et comment le faire conviendra avec moi que les besoins sont généralement au au-dessus du budget. Donc, il ne peut envisager détourner ce qui lui semble déjà insuffisant.

  6. NDONG dit :

    Nous devons à un moment donné de notre vie, penser au bien être de notre pays. Nôtre Ministre de la santé a de façon très intelligente et respectueuse dénoncé un fait, lors de son refus de percevoir de l’argent qui lui a été verser par les centres hospitaliers du Gabon. Je pense que la santé n’est pas le seul ministère qui fonctionne de cette façon. Il serait judicieux et la je m’adresse à notre Président de la République Gabonaise, s’il vous plaît Ya Ali, demandez des investigations pour trouver les ministères qui sont impliqués dans ce genre de magouilles. Il faut le dire, c’est illégal et immoral. Vous endettez le pays et vous trouvez les moyens de voler cet argent sans vous faire prendre. Au final le pays croule sous les dettes pendant que la situation socio-économique se dégrade. Pour prendre le chemin du développement, il ya des félons qui faut arrêter, si non diminuer considérablement. Et le tout premier c’est le détournement quelques soit la forme des biens publics.
    Pour revenir au ministère de la santé dont je félicite le leader, il serait judicieux de savoir depuis combien de temps cette pratique existe et recenser recense toutes les personnes ayant occupées cette fonction pendant cette période. Une fois que cela est fait, récupérer cette argent par tous les moyens légaux quitte à saisir leurs biens. Avec ce vous leur donnez comme avantages Monsieur le Président, ils ne doivent pas se permettre de détourner le peu qui doit contribuer à l’exécution de vôtre programme de développement, mettant à mal votre politique et le bien-être des Gabonais.

  7. Lavue dit :

    Voilà ce que dit M. GAYO « C’est la megalomanie d’Ali Bongo, le désir d’être loué, le rejet de la critique qu’il voit comme une façon de « marquer contre son camp », lui qui en a grand besoin avec ses capacités d’apprendre et de comprendre (intelligence) qui sont limités ».
    Je crois très sincèrement que beaucoup de Gabonais partagent ce point de vue.
    Le problème du pays aujourd’hui, c’est le sommet de l’Etat. ALI BONGO et son clan copte n’importe qui. On a le sentiment que le clientélisme et l’affairisme sont leur seule boussole. Comment des personnes sans envergure, sans parcours dans la gestion des affaires publiques, sans qualité morale reconnue, des repris de justice (ALIHANGA LACCRUCHE, des videurs de boîte de nuit (ACCROMBESSI) pour ne citer que ceux-là, des jeunes inexpérimentés(les jeunes Émergents Volontaires en prison) peuvent-ils se retrouvés à la tête de la haute administration du pays? Allez-y comprendre. Ce qui arrive n’est que la conséquence logique du mauvais casting du sommet ou des calculs liés aux intérêts purement personnels, à la stratégie de conservation du pouvoir coûte que coûte. Maintenant que le clan ALI sent l’échéance de 2023 approché, il faut montrer au peuple que le régime n’est pas responsable des déboires du pays. C’est plutôt la faute des brebis galeuses. Mais comment arrivent-elles au sommet de l’administration, pourquoi les détournements sont récurrents. Ceux qui sont indexés aujourd’hui sont-ils les seuls, bien sûr que non. Ce sont là des questions qu’il faut se poser si on veut éradiquer le phénomène de l’argent facile et des détournements au Gabon. L’exemple doit venir d’en haut où la gestion du pays est tout sauf efficace (avec un surendettement pour des résultats quasi invisibles). Faut espérer que le cas de M. NZUE ne sera pas le dernier, car l’impunité n’a que trop duré dans ce pays. On voudrait dire le République des cancres.

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