Le ministre de l’Intérieur a annoncé, le 30 octobre, la suspension jusqu’à nouvel ordre du Rassemblement des Gaulois de toute activité politique sur toute l’étendue du territoire national, suite aux propos haineux et tribalistes de son leader 48 heures plus tôt. Pour l’instant, Max Anicet Koumba s’en tire à bon compte, car n’ayant été invité qu’à présenter des excuses publique, sous réserve d’éventuelles poursuites judiciaires.

Lambert Noël Matha lors de sa communication, le 30 octobre à Libreville. ©D.R.

 

Quoique tardive, la décision du gouvernement, après les propos haineux et tribalistes du président du Rassemblement des Gaulois, est tombée. Dans une communication, le 30 octobre à Libreville, le ministre de l’Intérieur a annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de ce parti de toute activité politique sur toute l’étendue du territoire national. «Le gouvernement de la République tient à rappeler que le principe de liberté d’expression, dans toute démocratie, intègre le respect d’autrui dans sa dimension ethnique, culturelle, philosophique et religieuse tel que nous le garantit la Constitution de la République», a souligné Lambert Noël Matha.

Lors d’une communication durant les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), le 28 octobre, le président du Rassemblement des Gaulois, Max Anicet Koumba, s’est rendu coupable d’un dérapage verbal en attribuant les dysfonctionnements du pays à l’ethnie Fang.   «Des propos antirépublicains remettant en cause la cohésion nationale, les fondement de la démocratie et le fonctionnement des partis politique dans un Etat de droit. Des allégations ignobles que le gouvernement de la République condamne avec la dernière énergie et exige de l’intéressé des excuses publiques», a insisté le ministre de l’Intérieur.

Pas sûr cependant que ces mesures parviennent à calmer les ardeurs de ceux qui ont été blessés par les propos incendiaires de Max Anicet Koumba et qui attendaient des sanctions fortes. Peut-être celles-ci tomberont-elles plus tard, le ministre de l’Intérieur ayant annoncé d’éventuelles poursuites judiciaires. Pour l’heure, Lambert Noël Matha se mure dans l’indignation et… la pédagogie. «A toute fins utiles, le gouvernement rappelle que la reconnaissance légale des partis politique ne dispense ni leurs responsables ni leurs adhérents ou même sympathisants, du respect des lois en vigueur en République gabonaise», a-t-il conclu.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Tardive parceque le PDG est un parti otage de petits sorciers prêts à commettre les actes les plus criminels pour la préservation du mal. Max Anicet Koumba s’est cru autorisé à dire plus haut ce que beaucoup pensent bas, y compris Matha qui certainement est déjà à la manoeuvre pour violer à nouveau la souveraineté du peuple gabonais en inversant le résultats des urnes en 2023. Les altogovéens sont les premiers à avoir ce genre de pensé parce qu’ils croient que le pouvoir au Gabon appartient. Le jour où le pdg sentira le pouvoir sur le point de leur échapper de façon irrémédiable, vous verrez un Hutu Power qui déjà a planté les germes d’un tel génocide. Matha se lève à cause de la pression. Aucune sincérité.

  2. Elop dit :

    Viys avez dit excuses publiques, sinon poursuites judiciaires ?
    Quelle belle comédie !

  3. moilo dit :

    Mais que diantre reproche t on à cet ainé qui est loin d’être un idiot ?
    La ruée sur ces propos non explicite pose problème. Que veut on qu’on ne sache ?

    Le plus curieux c’est l’absence de plaintes.
    La même chose arrivée à Chambrier dans le G2 n’a pas provoqué le même tollé.

    Voyons

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