Décidé d’en finir avec l’engorgements dans les centres hospitaliers universitaires de Libreville et ses environs, le gouvernement envisage de renforcer la capacité d’accueil des structures hospitalières de 2e et de 3e niveau pour permettre aux CHU de ne plus recevoir que des cas complexes d’ici à 2022.

Les CHU du Gabon ne recevront bientôt plus que les cas les plus complexes. © Twitter

 

Au Gabon, d’ici à deux ans, les centres hospitaliers universitaires de Libreville, d’Owendo et d’Akanda ne recevront plus que des personnes atteintes d’affections spécifiques. Conformément à son Programme d’investissements du secteur de la santé pour la période 2020-2022, le gouvernement annonce en effet son intention de «concentrer l’action des CHU sur la prise en charge des cas plus complexes».

L’objectif des autorités est d’en finir avec les engorgements enregistrés dans ces structures hospitalières, dont une partie des activités est censée être réservée à la recherche visant notamment à répondre à l’apparition de nouvelles maladies. «Notre système de santé doit pouvoir faire face à la survenue brutale de maladies émergentes et infectieuses comme c’est le cas aujourd’hui avec la pandémie de la Covid-19», a justifié vendredi 4 septembre Rose Christiane Ossouka Raponda devant les députés.

Pour ce faire, la cheffe du gouvernement dit miser sur «le renforcement des plateaux techniques des structures hospitalières de deuxième et troisième niveau». Présenté comme «une priorité» pour le président de la République, il s’agira d’améliorer l’offre de soins et de «transformer le visage des centres hospitaliers régionaux, des hôpitaux départementaux, des centres médicaux, des centres de santé et des dispensaires» pour éviter que les malades affluent à nouveau dans les CHU, mais que ceux-ci soient rapidement pris en charge près de leurs domiciles.

Seulement, Rose Christiane Ossouka Raponda le sait, la matérialisation de son ambition passe inévitablement par l’amélioration de la gouvernance et de la performance de ces structures dites périphériques. Aussi, entend-elle confier au ministre de la Santé la mission de veiller à l’optimisation de la gestion budgétaire et financière de celles-ci.

Réhabilitation de l’Hôpital pédiatrique d’Owendo

Dans le cadre de ce projet de spécialisation des CHU, la Première ministre annonce que l’ancien Hôpital pédiatrique d’Owendo sera réhabilité et transformé en Institut des maladies infectieuses. Elle annonce également que «neuf centres de diagnostics seront déployés dans toutes les provinces, d’ici le premier semestre 2021. L’objectif étant une meilleure prise en charge des patients et une réduction substantielle du coût des examens médicaux».

 

 
GR
 

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