Le collectif des employés des filiales dissoutes de Gabon Oil Company (GOC) interpelle toujours les autorités sur leur sort. Sans salaires depuis décembre 2020 et dans l’attente du paiement du plan social, les anciens employés de Gabon Oil Marketing (GOM), Gabon Oil Logistique & Services (GLS) et Gabon Engineering & Construction (GEC) sont en proie à la précarité et ne savent plus où donner de la tête.

Les anciens employés de Gabon Oil Marketing (GOM), Gabon Oil Logistique & Services (GLS) et Gabon Engineering & Construction (GEC). © Capture d’écran/GMT

 

Huit mois après la dissolution de Gabon Oil Marketing (GOM), Gabon Oil Logistique & Services (GLS) et Gabon Engineering & Construction (GEC), les employés des anciennes de Gabon Oil Company (GOC) sont dans la précarité. Sans salaires depuis décembre 2020 et abandonnés à eux-mêmes, ils attendent toujours le paiement du plan social et des droits légaux. «En décembre 2020, toutes les filiales ont reçu un dossier relatif au projet de licenciement collectif pour motif économique. Et dans ce dossier, il y a la liste de tous les employés par filiale ainsi que la proposition du paiement du plan social en sus des droits légaux. Nous voulons rappeler que c’est l’administration qui nous a fourni ce document, cacheté par tous les directeurs des filiales», a raconté à Gabonreview un agent de la GOM, membre du collectif des employés des filiales dissoutes de la GOC.

Le 11 décembre 2020 à Libreville, des discussions arbitrées par l’inspection du travail ont eu lieu avec l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) et l’ensemble des directeurs des filiales. «Il était question pour nous de prendre connaissance de la contreproposition faite par les filiales au sujet du projet de licenciement. Nous avions au préalable tous répondu à nos filiales par objectif commun de paiement du plan social. Malheureusement, notre proposition est restée lettre morte à ce jour», a ajouté l’employé ayant requis l’anonymat. Dans le dossier relatif au projet de licenciement collectif pour motif économique transmis aux filiales, le collectif dénonce des manquements dans le certificat de travail et bulletin de solde de tout compte, ainsi que le flou autour du calcul des droits légaux.

Il regrette également le silence sur le plan social proposé à hauteur de 2,5 milliards de francs CFA par l’Onep. Par ailleurs, les employés désabusés ne se sont toujours pas remis de la dissolution des sociétés. «Qu’est-ce qui a créé la dette pour que les filiales ferment ? Nous avons sollicité des rencontres avec la GOC, sans suite. Nous avons adressé un recours à l’Inspection du travail, à la direction du Travail, mais là également notre initiative est restée sans suite à ce jour. Actuellement, nous sommes en proie à plusieurs difficultés à l’instar du chômage, endettement, impayés de loyer, maladie. Sur ce dernier point, nous rappelons que notre assurance maladie a été coupée en décembre dernier. Que faire ?», a demandé membre du collectif.

Les sous auraient été débloqués pour le plan social

Les employés des entreprises dissoutes, évalués à près d’une centaine, sont d’autant plus estomaqués que les versions diffèrent d’une bouche à l’autre.  «Le ministère de l’Économie nous dit qu’il ne s’agit pas d’un plan social de faillite, mais que les filiales sont en restructuration, l’État veut recadrer les choses. Autrement dit, on prend les attributions qui sont les nôtres et on les restitue à une autre entité», expliquent-ils. Ces derniers s’étonnent également de l’interruption des discussions amorcées. «Selon certaines indiscrétions, les ordres viendraient d’en haut. Est-ce la tutelle, la Primature ou la présidence de la République», s’interrogent les employés. À en croire le collectif, il y a des postes à pourvoir au sein du groupe Gabon Oil, mais aucun profil parmi les employés dans les filiales n’a été retenu. «Nous comprenons qu’ils ne veulent pas de nous, car ils mettent en avant un débat puéril selon lequel nous avons été recrutés sous Arnauld Engandji sous Patrichi Tanasa», a-t-il regretté.

Depuis plusieurs mois, les employés des filiales dissoutes n’ont de cesse d’interpeler les autorités sur leur situation, qui se complaisent dans un silence assourdissant. «Il n’y a aucune communication de l’administrateur général du groupe, silence radio. Ce d’autant plus rageant que les sous auraient été débloqués pour le paiement du plan social. Il quand même important qu’on traite des mères et pères de famille qui ont des responsabilités avec plus de considération et humanisme», a conclu le collectif.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. GNM dit :

    Si on publie les noms des personnes de la GOC, nous allons être choqué de voir que 80% des employés de la GOC sont soit originaire d’une même province ou marié dans cette même province de grâce dégagez de nos yeux.
    Pour se faire recruter on use des instincts les plus bas, le tribalisme, une fois au chômage, on prend à témoins tous les gabonais.

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