Le climat social est visiblement délétère à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) à Moanda depuis ce début de mois. Le 3 novembre dernier, un collectif disant représenter les occupants des cités vendues par cette entreprise minière, a dressé un piquet de grève à l’entrée de la zone industrielle empêchant toute circulation. Malgré les démarches de la direction générale de cette filiale du groupe Eramet pour éclaircir les zones d’ombre, apporter les réponses aux préoccupations, la situation demeure en statu quo. D’où ces éclaircissements.

Les membres du Collectif disant représenter les occupants des cités Comilog bloquant l’entrée sur la zone industrielle. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Que se passe-t-il depuis plus d’une quinzaine de jours à la compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) ? Telle est la question que se posent les observateurs qui suivent avec une attention particulière les actualités de cette entreprise minière du groupe Eramet. Face à la tension ambiante, la direction générale de la Comilog apporte, ce 17 novembre, des précisions sur les événements en cours au sein de cette structure. Ce, notamment à cause du fait que certains habitants des cités Comilog ont organisé un mouvement d’humeur faisant savoir qu’ils rencontrent des difficultés d’approvisionnement en électricité (disjonctions à répétition) depuis l’installation de ces compteurs, tout comme ils dénoncent les coûts excessifs des factures de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

«Des logements pour des montants oscillants entre 900 000 FCFA et 6,6 millions FCFA»

La direction des Relations publiques et de la Communication de l’entreprise minière, qui lève les équivoques, rappelle que dans le cadre de sa politique sociale, Comilog a mis en place, entre 2012 et 2019, un Plan d’accession à la propriété (PAP) permettant à une partie de ses agents de Moanda, d’acquérir 509 logements pour des montants oscillants entre 900 000 francs CFA et 6,6 millions francs CFA, payés en 60 mensualités maximum. «Ce prix intègre le terrain, des maisons de 2 à 3 chambres avec jardin ; tout ce parc immobilier étant viabilisé avec des routes donnant accès à chaque maison», précise la direction.

Pour la matérialisation de ce Plan, un compromis de vente a été signé entre la Comilog et chacun des bénéficiaires. La société ayant par la suite respecté ses 4 obligations essentielles : la mise en conformité électrique du bien vendu dont les modalités ont été discutées à travers plusieurs réunions avec les acquéreurs ; le raccordement du bien vendu en eau et électricité sur le réseau SEEG ; la mise en conformité du réseau d’assainissement et la délivrance d’un titre de propriété à la charge de Comilog.

Mais contre toutes attentes, le vendredi 3 novembre 2023, un collectif des occupants des cités vendues, a dressé un piquet de grève à l’entrée de la Zone industrielle de Moanda, empêchant toute circulation. Ils dénoncent les difficultés d’approvisionnement en électricité depuis l’installation des compteurs, ainsi que les coûts excessifs des factures de la SEEG. Et pourtant, selon la SEEG, «à ce jour, 5000 compteurs ont été déployés dans le Grand Libreville sans incident majeur».

«Le processus enclenché est irréversible et conforme à nos accords»

Depuis lors c’est le branle-bas de combat. De réunions en réunions, de concertations en concertations avec toutes les parties auxquelles se sont adjointes les forces de l’ordre, le top management de Comilog tente de trouver des solutions durables. Mais à plusieurs reprises, le Collectif s’est retiré des débats, à la surprise générale. Pis, ce Collectif avait posé comme préalable, pour revenir à la configuration initiale, un branchement direct au réseau électrique de Comilog. «Cette requête a été rejetée par Comilog au motif que le processus enclenché est irréversible et conforme à nos accords», fait savoir la note de l’entreprise.

Des observateurs laissent entendre que les occupants de ces maisons qui y sont, pour certains depuis plus de 30 ans, «n’ont jamais payé l’eau et l’électricité». «Les problèmes ont commencé quand eux-mêmes ils doivent payer. Pourquoi n’ont-ils pas entrepris des démarches auprès de la SEEG ? Pourquoi se tournent-ils vers la Comilog qui a déjà vendu les espaces et les maisons ?»

Mue par sa volonté de régler définitivement ce problème, la direction générale a saisi la plus haute autorité du département. Et le samedi 11 novembre 2023, le préfet a organisé une réunion à la préfecture, avec pour objectif d’entendre toutes les parties sur leurs obligations consignées dans le compromis de vente. 

«Un dialogue apaisé, responsable et constructif»

Au terme de l’examen, sans tabou, de tous les points, «Comilog et la SEEG ont réitéré leur disposition à procéder, dans les meilleurs délais, à un diagnostic maison par maison», expliquent les sources de la filiale d’Eramet. Elle s’est de nouveau engagée à relever tous les points non encore réalisés.

«Sur ces deux propositions, l’ensemble des parties a marqué son accord», assure-t-on, indiquant que «séance tenante, les équipes de la SEEG et de Comilog se sont déployées sur le terrain pour amorcer le processus de prise en charge des difficultés rencontrées par les habitants des cités».

La direction générale de Comilog s’était par ailleurs engagée à rencontrer les partenaires sociaux, le mardi 14 novembre. Pour des raisons logistiques, cette rencontre n’a pu se tenir que le mercredi 15 novembre de «la manière la plus constructive possible». 

Et «le 16 novembre, nous sommes grandement surpris de constater, avec la plus grande désolation, un barrage de la route injustifié au regard des engagements pris par toutes les parties lors de la rencontre à la préfecture», s’est désolé le directoire de Comilog, non sans faire observer que «ce barrage a été levé à 8h56». En débit de tous ces débordements, Comilog «réitère sa volonté ferme de trouver une issue qui ne pourra se faire que par un dialogue apaisé, responsable et constructif».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Voilà regarder une ville plus 50 ans on prend le manganèse les revenus du manganèse vont dans les caisses de l’état pour payer les gros gros salaires des politiciens la population reste dans la souffrance. Cette ville avec les chinois ville allait être moderne la même chose que port gentil,un pays comme le Quatar ils ont eu le pétrole comme le Gabon,le pays bien construit l’argent du Gabon sert seulement à entretenir les démons politiciens. Abeke qui a passé un demi siècle à comilog on prend le monsieur olingui nommé ministre du pétrole pour bien voler,moanda qu’on montre la c’est lui.les années passées à comilog

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