En décidant de baisser de 50 francs CFA la taxe sur le paquet de cigarettes en 2024, le CTRI et le gouvernement encouragent la consommation du tabac. C’est, en tout cas, la conclusion qu’en a tirée l’ONG SOS Tabagisme Gabon qui n’entend pas laisser faire sans réaction.

Des membres de l’ONG SOS Tabagisme Gabon et leur président (chemise à carreaux). © Gaboneview/Montage

 

La lecture de la loi de finances de l’année 2024 ne l’a pas beaucoup plu, particulièrement l’article 250 nouveau relatif aux droits d’accises sur les cigarettes, les cigares, les cigarillos, etc. Sans doute dans le cadre de la réduction du coût de la vie, les nouvelles autorités ont également consenti à réduire la taxe spécifique sur le paquet de chacun de ces produits. Une réduction de 50 francs CFA qui représente beaucoup pour Georgy Anthony Mba Nkogo, président de l’ONG SOS Tabagisme Gabon.

«En 2023, cette taxe était de 300 francs. Nous nous battions alors pour qu’elle augmente. Surtout que l’objectif était presque atteint, d’autant que les commerçants étaient désormais contraints de vendre plus cher le bâton de cigarette. Sachant que notre combat est de parvenir à l’interdiction de la vente au détail pour n’autoriser que la vente au paquet, et cela à 5 000 francs CFA. Mais à notre grande surprise, cette taxe a été ramenée à 250 francs cette année», s’insurge-t-il, accusant notamment le ministre de l’Économie de «favoriser la consommation du tabac, particulièrement chez les jeunes» au Gabon. Il tient à lui exprimer sa «déception».

«C’est d’autant plus surprenant que vous, qui revenez fraîchement de France, vous savez que la meilleure arme pour lutter contre le tabagisme, c’est la hausse des taxes et donc des prix. En France, depuis 2017, les taxes sur les produits du tabac augmentent chaque année favorisant ainsi la baisse de la consommation afin de mieux protéger les populations contre les dangers du tabagisme. À qui profite cette baisse ? À qui profite ce crime ? Notre essor vers la félicité passe par des dispositions qui protègent les populations. Et cette mesure que vous venez de prendre ne va pas dans ce sens. Nous n’allons pas l’accepter», adresse le président de SOS Tabagisme Gabon au ministre Mays Mouissi.

 
GR
 

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