Le secteur pharmaceutique n’échappe plus au désordre qui gangrène d’autres secteurs d’activité. À en croire l’Ordre national de pharmaciens du Gabon, des personnes étrangères à la profession s’y sont infiltrées au mépris du cadre institutionnel qui régit le secteur. Sous pression, les pharmaciens dénoncent une dérive qui s’épanouit dans l’indifférence des autorités.

Marie-Louise Rondi le 9 septembre. © Gabonreview

 

Secteur d’activité très encadré, le commerce du médicament est pris d’assaut par des personnes étrangères à la profession de pharmacien. Pourtant, l’exercice des activités liées aux médicaments au Gabon est régi par l’ordonnance n°001PR/2011du 27 janvier 2011 portant organisation du secteur pharmaceutique en République gabonaise.

En son article 4, elle dispose que les activités liées aux médicaments sont assurées exclusivement par les personnes remplissant des conditions bien précises. Notamment, être titulaire d’un diplôme de doctorat en pharmacie ou d’un diplôme équivalent agréé ; être inscrit à l’Ordre national des pharmaciens du Gabon ; être de nationalité gabonaise ou ressortissant d’un pays lié au Gabon par des accords de réciprocité.

Les membres de l’Ordre national des pharmaciens du Gabon lors de la conférence de presse. © Gabonreview

Or, aujourd’hui, assure la présidente de l’Ordre des pharmaciens, plusieurs dérives sont constatées. À l’occasion d’une conférence de presse le 9 septembre, Marie-Louise Rondi a indiqué que le secteur pharmaceutique n’échappe plus au désordre qui gangrène  les autres secteurs d’activité. «Tout le monde veut rentrer dans la commercialisation des médicaments», s’est-elle indignée.

Ils sucent le marché avec l’avidité des sangsues

«Le médicament est en train d’aller vers les mains des non-professionnels», a alerté Marie-Louise Rondi rappelant que le professionnel du médicament est le pharmacien qui a subi 6 années de formation et s’est engagé devant «tout le monde». Or, la dérive est telle que beaucoup de personnes exerçant désormais dans le secteur ne sont pas reconnues par l’Ordre des pharmaciens. Des médicaments sont délivrés sans avis des pharmaciens et même vendus en plein air comme n’importe quelle marchandise. Ce qui entretient l’automédication.

Face aux enjeux qui entourent les médicaments, les pharmaciens se disent sous pression. «Nous sommes sous pression parce que beaucoup de personnes veulent ouvrir des pharmacies pour l’aspect commercial. Ils ne voient pas le médicament comme un produit essentiel, ils ne voient pas le côté dangereux du médicament. Ils le voient comme une substance lambda», a déclaré la présidente du Syndicat des pharmaciens du Gabon. Ces braconniers du médicament désorganisent le marché et menacent la viabilité économique des pharmacies.

Ils sucent le malgré avec l’avidité des sangsues. «On subit des pressions constantes parce que tout le monde veut ouvrir une pharmacie. Il est nécessaire de dire à l’opinion quelles sont les conditions à remplir pour ouvrir une pharmacie, les conditions à remplir pour exercer le métier de pharmacien. La loi est claire dessus», a insisté Grâce Nze Nkoure.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Aze dit :

    C’est creux comme contenu.
    Concrètement qu’y a t il ?
    L’article est vague.
    C’est un cri au fantôme.

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