Dès le 15 décembre, la présentation des tests PCR négatifs ou des attestations de vaccination seront obligatoires pour l’accès aux lieux publics. Considérant le statut de service essentiel de leurs officines, les pharmaciens ne comptent pas exiger ces documents aux usagers de leurs pharmacies. Ils conçoivent mal le fait de demander un certificat de vaccination ou un test PCR aux personnes en détresse.

Dr Sandrine Itou-Y-Maganga et quelques pharmaciens le 27 novembre. © Gabonreview

Il y a un mois, Guy Patrick Obiang, le ministre de la Santé annonçait la fin de la gratuité des tests PCR à compter du 15 décembre. S’il indiquait que la validité de ces tests passait désormais à 14 jours sur le territoire national, il informait surtout que dès le 15 décembre, la présentation d’un test PCR négatif ou d’une attestation de vaccination seront obligatoires pour l’accès aux lieux publics.

Certaines entreprises et commerces de grande surface ont depuis lors conditionné l’accès dans leurs locaux à la présentation de ces documents. Il n’en sera rien en ce qui concerne les pharmacies. Le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) a annoncé le 27 novembre que les pharmacies n’exigeront pas ces documents.

«Les pharmaciens que nous sommes par rapport aux nouvelles mesures, nous tenons à rester un service essentiel», a déclaré la présidente du Sypharga. «Pour les populations qui se posaient des questions après la date du 15, je ne pense pas qu’en officine on demandera à contrôler qui a un test PCR ou un carnet de vaccination. Nous sommes au service des populations», a poursuivi le Dr Sandrine Itou-Y-Maganga.

Selon elle et ses confrères, les pharmaciens ont prêté le serment de Galien qui les oblige à ne jamais oublier leur responsabilité et leurs devoirs envers le malade et sa dignité humaine. «On ne vient pas en pharmacie pour se balader», a dit la pharmacienne qui conçoit mal le fait de demander un certificat de vaccination ou un test PCR aux personnes en détresse. «Jusqu’à présent nous avons essayé de gérer la crise au mieux, nous allons continuer à le faire en recevant les malades qui se présentent» a-t-elle dit, encourageant tout de même les populations à se faire vacciner. La vaccination dans les pharmacies, a-t-elle fait savoir, a commencé pour celles qui ont pu s’organiser et qui ont souhaité le faire, depuis le 15 novembre sur rendez-vous. «Nous sommes là, nous pouvons expliquer les différences entre les différents vaccins», a-t-elle commenté se voulant rassurante. Toutefois, elle n’a pas voulu s’étendre sur la provenance ou la fiabilité des vaccins anti-Covid disponibles en pharmacie. Pour cette opération, explique Sandrine Itou-Y-Maganga, « nous sommes les relais du ministère de la Santé. C’est le Copivac qui gère tous les vaccins anti-Covid et qui nous approvisionne. Le forfait demandé pour l’officine, c’est 2 000 francs CFA».

«On a toujours été un service essentiel et ce n’est pas face au Covid-19 qu’on va se désengager. On l’a toujours été et on le restera toujours», a renchérit un pharmacien pour qui, «il ne faut pas que le Covid-19 amène un décès pour défaut de prise en charge».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Kemeboune dit :

    Ça c abus !!! Même en France et ailleurs, on pouvait et on peut acceder à la pharmacie avec un masque obligatoire !!
    Même vous-mêmes !! Qui va payer le manque à gagner aux pharmacies

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