Au Gabon, les universités veulent se gouverner elles-mêmes. Réunis en conférence des recteurs, chefs d’établissements et d’institutions de recherches jeudi dernier, les recteurs ont dit avoir besoin de leur autonomie, des budgets conséquents pour soutenir leurs charges et faire face aux difficultés rencontrées.

L’Université Omar Bongo. © Gabonreview

 

Les universités et grandes écoles gabonaises manquent-elles d’autonomie ? Oui si l’on en croit les recteurs réunis le 12 octobre en conférence des recteurs, chefs d’établissements et d’institutions de recherches. Mise en veille ces dernières années, cette réunion a permis aux gérants des universités et grandes écoles de faire part des difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs fonctions et partant, des problèmes qui minent les universités et grandes écoles gabonaises. «Les universités ont perdu quelque chose de capital, c’est leur autonomie», a déclaré à l’issue de la rencontre, le Pr Jean Bruno Boguikouma.

Président de séance et recteur de l’Université des sciences de la santé (USS), il estime que «pour participer à la vie étudiante il faut que ça soit les recteurs qui donnent le top». Cependant, dit-il, «les budgets sont soumis à la loi de la comptabilité (30%/10%) or nous ici, il s’agit des problèmes académiques». «Aucun de nos problèmes n’a pu trouver de résolutions depuis des dizaines d’années», a-t-il affirmé. Lui et les autres revendiquent la possibilité pour les universités de se gouverner elles-mêmes. Par conséquent, de disposer des moyens matériels, dont des budgets de fonctionnement conséquents, pour subvenir aux différents besoins.

«Nos budgets ne peuvent pas soutenir les charges qui sont les nôtres au regard de l’évolution des effectifs», a clairement indiqué Mesmin Noël Soumaho, le recteur de l’Université Omar Bongo (UOB). Selon lui, l’Enseignement supérieur est régi par un décret «obsolète», «le 866». Ce qui impliquerait la refonte de l’ensemble des textes régissant l’organisation des universités et envisager d’autres solutions pour une meilleure gestion des différentes académies dans un contexte où, dit-il, «la Covid-19 a révélé les fragilités et notre impossibilité de pouvoir poursuivre nos activités académiques». Le ministre de l’Enseignement supérieur, a-t-il laissé entendre, a souhaité la tenue de cette rencontre «pour faire le point des difficultés qui sont les nôtres et voir dans quelle mesure nos étudiants peuvent bénéficier des stages en alternance».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. messowomekewo dit :

    Il y a quelque chose de puéril avec les nominations du CTRI, tenez, à la santé on met un agrégé…des tropiques,tout comme à l’enseignement supérieur où l’on retrouve un autre agrégé des sciences de gestion… mais qui vous a dit que pour mieux gérer ces deux domaines il faut nécessairement être issu du corps des enseignants -chercheurs?
    En France le ministre dae la santé est-il un médecin, on y soigne correctement les gens…Ce qu’il faut c’st définir clairement une politique et l’appliquer fidèlement.
    comment voulez que quelqu’un se retrouve ministre de la santé sans avoir jamais été ne serait ce que chef de service, vous aussi…

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