L’État gabonais, via la Caisse de dépôts et consignations (CDC), a acquis, le 31 janvier, 35% du capital de la Compagnie d’exploitation commerciale africaine gabonaise de distribution (Ceca-Gadis). La cérémonie, présidée par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est déroulée à la présidence de la République, en présence du Premier ministre, Raymond Ndong Sima et du président du Conseil d’administration de ce groupe, Michel Essonghe.

Brice Clotaire Oligui Nguema (D), Michel Essonghe (Assis au milieu) Raymond Ndong Sima (G). © Com. présidentielle

 

Opérateur économique historique au Gabon depuis 1933, la Compagnie d’exploitation commerciale africaine gabonaise de distribution (Ceca-Gadis), leader local du commerce alimentaire et de la grande distribution, enregistre un nouveau venu dans son capital. Il s’agit de l’État gabonais qui, par l’entremise de la Caisse des dépôts et consignations (CDC -établissement public à caractère industriel et commercial en appui aux politiques publiques conduites par l’État et les collectivités locales-), a acquis, le 31 janvier, 35% des parts du capital de cette entreprise. À la présidence, on évoque des «parts obtenues indûment».

Le rapport de propriété de l’État dans le capital de Gagepar (groupe Ceca-Gadis) a été remis à Brice Clotaire Oligui Nguema par le président du Conseil d’administration dudit groupe, Michel Essonghe, en présence du Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, et du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout.

Administrée par la Caisse de dépôts et consignations, cette acquisition de 35% des parts du capital du groupe Ceca-Gadis «témoigne de la volonté du président de la République d’établir une certaine équité dans l’économie nationale». Mais également, l’opération vise à consolider la position de leader du groupe par la présence d’un actionnaire institutionnel de référence et surtout à exploiter son maillage territorial, et à renforcer la mise en œuvre locale de certaines politiques publiques dans le domaine agricole via le projet CDC TER dont l’agriculture est le fer-de-lance.

En toile de fond, on vise la réduction progressive de la dépendance alimentaire du Gabon envers l’extérieur de 90 à 75% d’ici à 2028, d’accroitre la part de l’agriculture dans le PIB, passant de 5 à 10% à l’horizon 2028, mais aussi de créer des emplois à long terme sur l’ensemble du territoire national, tout en inversant la courbe de l’exode rural.

Avec le groupe Ceca-Gadis, le partenariat devrait avec la CDC devrait permettre aussi «renforcer sa position de champion national de la grande distribution par la mise à disposition de sa chaine logistique, de promouvoir le «made in Gabon» via la distribution des produits agricoles locaux dans ses enseignes». 

D’autre part, il s’agira pour la CDC de favoriser l’accompagnement multiforme des agriculteurs locaux pour susciter l’éclosion de champions nationaux en la matière. La Ceca-Gadis est principalement implantée au Gabon, mais est également présente à Sao Tomé depuis 2012. L’entreprise dispose de 104 magasins et plus de 1600 employés.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Quand on sait comme les Bongo ont travaillé plus pour s’enrichir de façon indue que d’assurer leurs engagements a la tête de l’exécutif pour servir le Gabon et les gabonais comme cela le requiert, on devrait les arracher Ceca Gadis et vendre les parts à tous les gabonais. Il suffit d’ouvrir des enquêtes sur comment cette société a été bâtit, on se rendre compte vite de la légitimité de l’etat de récupérer un bien acquis avec son argent. Les Bongo maitre et Seigneur de la principale société de distribution restera une injustice. Comme le disait Gbagbo si on devient riche en faisant de la politique c’est qu’on est un voleur.

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