Temporairement suspendues sur toute l’étendue du territoire national depuis septembre 2018, les activités d’orpaillage, de recherche et de production d’or vont pouvoir reprendre. Le nouveau ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, a signé ce 20 mercredi septembre un communiqué annonçant la levée de ces restrictions restées en vigueur pendant 5 années.

Levant cette mesure, «le gouvernement de la Transition entend contribuer au développement local et favoriser l’autonomisation des foyers en zone rurale». © D.R.

 

Le ministère des Mines désormais dirigé par Hervé Patrick Opiangah, nommé le 9 septembre parmi les membres du gouvernement de la Transition, a annoncé ce mercredi 20 septembre, la levée de la mesure de suspension temporaire de toutes les activités d’orpaillage, de recherche et de production d’or sur l’ensemble du territoire national. Cette dernière suspension avait été prise en septembre 2018, notamment au regard de «l’exploitation anarchique sauvage et totalement illégale» à travers le pays. Sauf qu’elle a fini par avoir cours pendant 5 ans.

Si elle avait été prise à cause «des exploitations anarchiques sauvages et totalement illégales», le ministère des Mines assure que cette mesure «toujours en vigueur» ne concernait plus que les exploitations artisanales et la chaine de valeur y rattachée. «Toute chose qui concourt, selon le ministère, à accentuer la situation de précarité des populations des zones rurales, de plus en plus nombreuses à pratiquer cette activité». 

Ainsi, ajoute ce département ministériel en charge des Mines, «c’est fort de cela et dans un élan de solidarité avec les populations locales (…) que le gouvernement a pris la décision de lever» cette mesure ayant empêché pendant 5 années d’autres acteurs du secteur à exercer leur activité.

Dans ce contexte, «le gouvernement de la Transition entend contribuer au développement local et favoriser l’autonomisation des foyers en zone rurale, mais également susciter l’intérêt des nationaux aux métiers de l’or». À ce propos, il «s’engage à accompagner tous les acteurs du secteur artisanal dans le processus de valorisation de l’or et de ses dérivées, dans une exploitation maitrisée et responsable, répondant aux normes et exigences environnementales, et au cahier de charges de l’administration». 

Pour l’aboutissement de cette décision levant la suspension des activités d’orpaillage, le ministère des Mines explique qu’il y aura l’organisation d’une campagne officielle de régularisation des artisans miniers au cours de laquelle il s’agira de procéder, in situ, à la délivrance des Cartes d’exploitation artisanales, uniquement aux populations autochtones. 

L’administration fait également savoir que «la production issue de ces unités d’exploitation sera captée par le déploiement des comptoirs d’achat d’or mis en place par les opérateurs économiques du secteur, parmi lesquels la Société équatoriale des mines (SEM), bras séculier de l’État». Toute chose devant faciliter la traçabilité, un meilleur suivi de la fiscalité de cette production d’or artisanale.

Entre 2020 et 2021, les ventes d’or brut du Gabon ont été multipliées par 5. Selon les statistiques de la direction générale des Douanes et des Droits indirects (DGDI), les ventes d’or brut avaient atteint 8,4 milliards de francs en 2021 contre…1,6 milliard de francs en 2020. Et d’après des informations, d’avril 2023, de la Société équatoriale des mines (SEM), la production aurifère gabonaise est de 2 tonnes par an.

 

 
GR
 

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