Intervenu mi-janvier, le remaniement du gouvernement aurait touché certains ministres en raison de leur position tranchée vis-à-vis des alliés du président de la transition issus du Parti démocratique gabonais (PDG). L’ex-ministre de l’Industrie, François Mbongo Rafemo Bourdette, est convaincu d’avoir été évincé en raison de ses protestations répétées.

L’ex-ministre de l’Industrie, François Mbongo Rafemo Bourdette (au centre, 3è visage à partir de la gauche), en octobre 2024. © Communication présidentielle

 

Il avait annoncé qu’il parlerait cet après-midi du lundi 3 février. François Mbongo Rafemo Bourdette a dû annuler sa sortie prévue en direct sur les réseaux sociaux. L’ex-ministre de l’Industrie invoque «des raisons indépendantes de ma volonté, essentiellement d’ordre technique». Un «imprévu» qui, assure-t-il, n’entame en rien «[sa]» détermination à toujours être [aux côtés de ses compatriotes] dans les combats qui [leur] sont chers».

Et, visiblement, l’un des combats chers à l’ex-membre du gouvernement, c’est le triomphe de la vérité. Ce qui lui aurait valu son éviction de l’équipe de Raymond Ndong Sima. Il aurait un peu trop parlé, et sa position tranchée vis-à-vis de certains alliés du général-président n’aurait pas été appréciée, particulièrement par ses frères Marigovéens.

«Ma sortie du gouvernement a été précédée, comme vous l’avez sans doute constaté, d’une campagne diffamatoire publique acharnée via les réseaux sociaux. Cette campagne nauséabonde a débuté à la suite de mes consécutives alertes et dénonciations fermes, mais hélas démesurées vaines, à la désignation problématique des tenants du régime politique ancien à la coordination provinciale de l’Ogooué-Maritime pour la campagne du référendum du 16 novembre 2024», a-t-il soutenu dans une vidéo diffusée la semaine dernière sur son Tik Tok.

S’il n’a souhaité citer aucun nom, il est néanmoins aisé de comprendre que François Mbongo Rafemo Bourdette parle des anciens et actuels cadres du PDG originaire de sa province aujourd’hui grimés en chantre du nouveau Gabon et donc alliés des autorités de transition.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Bravo!chers citoyens c’est comme ça qu’il faut traiter,criminels corrompus, voleurs. IL FAUT LES CHASSER et sanctionné durement dans les urnes, toutes personnes qui ont été à côté des Bongos femmes, hommes. IL faut la sanction. Voter seulement les personnes qui parlent, de combattre la corruption, detournements, justice, réduire les ministres, emploi,sociale. Depuis le coup d’etat jusqu’aujourd’hui vos vies ont CHANGE NON.

    • Biswe dit :

      Mon cher Jean-Jacques…. »Chasser et sanctionne »r toutes les personnes qui on été à coté des Bongos….quel chantier!

      Vous me faites penser à cet homme qui au courant des infidélités répétées de sa femme, rentre dans le bistro du village calibre 12 au poing et demande:
      – qui a couché avec ma femme?

      Un voix au fonde de la salle lui répond:

      – Tu n’auras pas assez de balles!!!!

      Bien à vous!

  2. Roye walter dit :

    François Mbongo Rafemo Bourdette semble avoir payé le prix de son franc-parler et de son engagement pour une gouvernance plus transparente et équilibrée. Son éviction du gouvernement, précédée par une campagne de dénigrement, illustre les tensions persistantes entre les acteurs de la transition et certains héritiers du régime précédent.
    Il est essentiel que des voix indépendantes puissent continuer à s’exprimer librement pour garantir que la transition serve réellement les intérêts du peuple gabonais et ne devienne pas un simple recyclage des élites du passé. Son combat pour la vérité et contre les arrangements politiques douteux mérite d’être entendu et soutenu, car il reflète l’aspiration de nombreux Gabonais à un changement véritable.

    L’annulation de sa prise de parole prévue le 3 février, pour des raisons techniques, ne doit pas être interprétée comme un renoncement. Au contraire, cela renforce l’urgence de lui permettre, ainsi qu’à d’autres acteurs engagés, d’exprimer leurs préoccupations et d’éclairer l’opinion publique sur les enjeux actuels.
    Le Gabon a besoin de responsables politiques courageux qui défendent des principes et non des intérêts partisans. Que son engagement inspire d’autres à poursuivre la lutte pour un avenir plus juste et transparent.

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