Pour s’arrimer à ses exigences du moment, le célèbre établissement hospitalier de Lébamba (Ngounié) a annoncé qu’il prélève désormais les frais d’hospitalisation. Depuis la création de la structure, il y a 88 ans, l’admission et le séjour des patients étaient gratuits.

Une vue de l’Hôpital évangélique de Bongolo, en octobre 2022. © Capture d’écran/Gabon 1ère

 

L’annonce a été faite deux jours plus tôt par le directeur administratif et financier adjoint, Révérend Benjamin Kombo. Depuis le jeudi 1er décembre 2022, l’Hôpital évangélique de Bongolo prélève les frais d’hospitalisation. «Le coût d’une nuitée s’élève à 2 000 FCFA. Aussi, pour les assurés à la CNAMGS, il leur sera prélevé les honoraires d’hospitalisation», précise la direction.

Si l’admission et le séjour des patients étaient gratuits depuis la création de la structure, en 1934, ses responsables expliquent que cette nouvelle mesure vise «le bon fonctionnement de l’hôpital». Ces dernières années, l’établissement est en effet confronté à plusieurs exigences dans le cadre de ses prestations, alors qu’il ne bénéficie pas officiellement du soutien financier de l’État.

Propriété de l’Église alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (EACMG), l’hôpital de Bongolo avait déjà été contraint de recourir à une hausse de ses tarifs en 2018, notamment pour les consultations, allant de 2 000 ou 3 000 à 8 000, voire 10 000 FCFA. «Nous sommes tenus par les circonstances et les contraintes de développement de la structure, pour s’adapter aux standards nationaux et internationaux en matière de santé publique afin de perfectionner la qualité des soins que nous administrons à nos différents clients», avait justifié à l’époque Serge Batouboko, directeur administratif et financier de l’hôpital, interrogé par nos confrères de l’Union. «Rien ne sera plus comme avant», annonçait déjà le responsable quatre ans plus tôt.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Christine dit :

    Mais enfin… j’y ai été et ce n’était pas gratuit !
    Du moins pas pour tous. C’est vrai qu’il y a une catégorie de patients à qui l’on faisait encore cette fleur

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