Réuni en Conseil des ministres le 8 septembre à Libreville, le gouvernement a défini les grandes orientations du nouveau cycle de réformes. Au programme : l’adoption prochaine de la Loi de finances 2026 et la fin des maintiens en activité exceptionnelle dans la Fonction publique. À cela s’ajoute un rappel à l’ordre des agents publics avec la menace de sanctions. L’Exécutif affiche sa volonté de rigueur.

Instantané du Conseil des ministres du 8 septembre 2025. © Com. présidentielle

 

Le 8 septembre 2025, lors du Conseil des ministres qu’il a présidé à Libreville, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a tracé les grandes lignes du nouveau cycle de réformes engagé par le Gabon. Un cycle qu’il décrit comme «tout aussi déterminant pour l’avenir du pays». Il décrit ce cycle comme «tout aussi déterminant pour l’avenir du pays». Il s’articulera autour de quatre chantiers majeurs, dont l’adoption prochaine de la Loi de finances. Ce texte budgétaire, qui sera soumis au Parlement, se veut à la fois moderne, rigoureux et en phase avec les priorités nationales. Le gouvernement ambitionne de bâtir un budget transparent et efficace, capable de concilier justice sociale et discipline financière.

Pour y parvenir, l’amélioration de la collecte des recettes publiques apparaît comme une priorité absolue. Digitalisation des procédures, nouvelle taxe d’habitation modulable selon les revenus, centralisation des taxes municipales et communautaires au sein du Trésor : autant de mesures destinées à renforcer les ressources de l’État et à dégager des marges de manœuvre pour l’investissement. Mais le défi ne se limite pas aux recettes. La maîtrise des dépenses publiques constitue également un axe central. Les charges liées aux salaires, aux dépenses sociales et aux transferts devront être contenues pour permettre une réorientation des finances vers des investissements structurants, sources de croissance et de création d’emplois.

Fini les maintiens en activité, menace de sanctions

C’est dans ce cadre que le gouvernement a pris une décision assez évocatrice : l’arrêt immédiat des maintiens en activité des agents publics ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite. «Il est regrettable que l’exception, les maintiens en activité exceptionnels, tende à devenir une règle», a souligné l’exécutif, qui veut désormais libérer des postes budgétaires pour offrir des opportunités aux jeunes diplômés. Cette volonté de renouvellement s’accompagne d’un rappel à l’ordre sur le plan éthique. Le Conseil des ministres a déploré les comportements jugés inappropriés de certains agents publics sur les réseaux sociaux. De telles pratiques, contraires au devoir de réserve et aux principes de neutralité et de discrétion professionnelle, seront désormais sanctionnées avec rigueur.

Les cadres supérieurs de l’administration sont particulièrement concernés et risquent, en cas de manquements graves, la révocation pure et simple. À travers cette double orientation, discipline budgétaire et réforme de la fonction publique, le gouvernement entend marquer une rupture. L’objectif est clair : construire un État plus efficace, capable de financer ses ambitions et de donner toute sa place à une nouvelle génération d’agents publics, dans un climat de rigueur et de responsabilité.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. le dernier paragraphe requiert les appels à candidature pour les postes de haute responsabilité. Combattre le système pour plus d’efficacité de la chose publique, ce n’est plus faire comme « avant ». Arrêtons avec le mode de désignation consubstantielle à la nomination qui à fait de sérieux dégât au pays. Privilégions le mode évoqué plus haut qui a l’avantage de dégager le meilleur auquel on pourrait ajouter une enquête de moralité pour bétonner le choix. Amen.

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