Depuis la prise du pouvoir par les Forces de défense et de sécurité, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema n’a de cesse de consulter les forces vives de la Nation pour les actions à mener en vue de la restauration du pays. Le processus s’est poursuivi le 13 septembre avec plusieurs «mastodontes», dignitaires de la République. Il a reçu Paul Mba Abessole, Didjob Divungi Di Ndinge, Guy Nzouba-Ndama et Idriss Ngari.

Mba Abessole, Divungi Di Ndinge, Nzouba Ndama et Ngari devisant avec le général Oligui Nguema, le 13 septembre 2023 à Libreville. © Com. présidence CTRI 

 

Hauts commis de l’État, personnalités de premiers plans ayant occupé et rempli de hautes fonctions dans l’administration publique, et aujourd’hui à la retraite, Paul Mba Abessole, Pierre Claver Didjob Divungi Di Ndinge, Guy Nzouba-Ndama et Idriss Ngari ont échangé, le 13 septembre avec le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette audience avec ces notables de la République entre dans le cadre des consultations qu’effectue le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pour la bonne marche de la Transition et ses contours. 

Au cours des discussions, Brice Clotaire Oligui Nguema a fait un point de situation. «…que les gens regardent bien ce qui s’est fait dans le monde entier, les coups d’État qu’il y a eu dans le monde. Le nôtre n’est pas un coup d’État. C’est un coup de liberté. Il fallait libérer le peuple gabonais. Nous avons mené une action où il n’y a pas eu de sang, où Dieu a été avec nous. Il nous a épargnés de tout ce grabuge», a dit le chef de l’État.

À ce groupe composé d’un ancien vice-premier ministre, un ex-président de l’Assemblée nationale, un ancien vice-président de la République et un ex-ministre de la Défense nationale, le président de Transition a présenté la trajectoire de l’action qu’ils ont menée. «On sait là où on va et là où on veut conduire le pays. Évitons de crier pour crier. Je vous ai dit: j’aime la critique. Je veux bien qu’on s’assoie, qu’on critique et qu’on mène un débat», a-t-il dit.

 En réponse, cette notabilité a exprimé son satisfécit pour cette «une opportunité divine».  

L’ex-Vice-président de la République, Pierre Claver Didjob Divungi Di Ndinge, déclare : «personnellement, je dis que nous avons là une opportunité divine. Il faut faire bouger les lignes de notre pays, d’imaginer un autre Gabon. Et cela passera par différentes phases».

Pour lui, l’acte posé les militaires est salutaire. «Je dirais même qu’il y a la main de Dieu. Il s’agit d’un problème qui concerne chaque Gabonaise et chaque Gabonais. Si nous réussissons, je crois que nous allons surprendre le monde entier», a-t-il ajouté.

À sa suite, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba-Ndama, fustige quant à lui le fait des Gabonais qui protestent face à certaines nominations. «Quand j’entends des compatriotes protester, dit-il, telle figure, telle autre figure, pourquoi tel est là ? Je dis : ils ne savent rien. Parce que chez mes parents Nzébi, on dit « toute chose a un commencement »».

Il estime en cela que «celui qui n’était pas au commencement ne peut pas savoir ce qui se passe. Et c’est en ce moment que les gens racontent n’importe quoi».

Au général Oligui Nguema, il déclare : «je pense que vous êtes militaires, le courage, vous l’avez. Persévérez dans cette idée de courage. Ne vous laissez pas distraire par ces voix discordantes qui ne peuvent que semer la zizanie, la discorde. On a vécu dans la discorde de deux septennats. Nous ne pouvons pas continuer ainsi».  

Quant à l’ex-Vice Premier ministre, Paul Mba Abessole, il trouve que le général Oligui Nguema «est un enfant de vieux». «C’est comme ça qu’il faut faire si on veut réussir. Si on ne discute pas avec les gens, on les oblige à faire, ils ne peuvent pas avancer. Tel qu’on est parti, il n’y a pas de raison qu’on ne réussisse pas», a-t-il présumé, alors que l’ancien ministre de la Défense nationale, Idriss Ngari s’est dit ravi de la rencontre avec le président de la Transition.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Akiba mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema. Akiba pour ce rendez-vous des aînés chez toi. C’est bien de les écouter aussi. Mais où est passé mon petit frère Jean Ping ? J’espère que tu vas aussi le recevoir. Tu fais du bon boulot mon fils en recevant toutes ces personnes. Que Nzame te protège mon fils. Akiba.

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Lorsque les vieux ont parlé, plus personne n(a droit à la parole. Bassé. Amen.

  3. Rembourakinda dit :

    @CyrMoundounga, arrêtez avec vos bêtises, les vieux ont parlé, on ne doit plus rien dire. Vraiment nul, l’homme africain ne va jamais changer, toujours les mêmes poncifs. Où étaient ces vieux cinquante ans durant ? Ils sont co-responsables de nos problèmes. Ils ont hypothéqué notre avenir et vous avez le culot de venir les glorifier. Honte à vous.

  4. Serge Makaya dit :

    « Il ferait beau d’être vieux si l’on devenait sage » (Montaigne). Et il n’a pas tort. Tous les vieux ne sont pas forcément des sages. Un rusé n’est pas non plus un sage. La sagesse s’acquiert au fil des ans, si on la désire aussi. Notre pays a peut-être beaucoup de vieux. Mais malheureusement Tous ne sont pas forcément des sages. Or pour construire notre pays, nous faut beaucoup de personnes sages, éclairées, idoines… Nous en avons certainement au Gabon. C’est avec eux que nous devons bâtir le Gabon de demain. Mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema, faites-vous partie de ces hommes ? Espérons, souhaitons.

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