Le ministère en charge de la Décentralisation a organisé ce 26 juillet, à Libreville, la première réunion du Comité de la décentralisation (CTD). Ce tour de table, présidé par le ministre Michel Menga vise à mieux aborder le processus, avec l’érection des organes techniques chargés de sa mise en œuvre afin de booster le développement de l’intérieur du pays.

Les experts posant avec le ministre Michel Menga M’Essone, le 26 juillet 2022. © Gabonreview

 

La première réunion du Comité de la décentralisation (CTD) s’est tenue ce 26 juillet sous la présidence du ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, Michel Menga M’Essone. Il s’est agi de donner le ton de l’accélération de cette politique publique en veilleuse depuis plus d’une vingtaine d’années et dont l’ambition est d’offrir aux villes de l’arrière-pays un développement soutenu.

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Si le Parlement a adopté il y a quelques années une loi sur les modalités de transfert des compétences aux administrations locales, la mise en place de la décentralisation piétine encore au Gabon malgré toutes les bonnes lois et arrêtés pris en la matière. Admettant que le processus est «très long et qu’on va aller étape par étape, dossier par dossier», Michel Menga M’Essone a indiqué que «la première réunion du CTD a pour objectif d’harmoniser les points de vue sur le processus de transfert de compétence». «Nos élus locaux attendent depuis très longtemps le transfert de compétences», a ajouté le chef de département de la Décentralisation qui dénonce par ailleurs les lenteurs administratives, les durées trop longues dans les traitements des dossiers, rendant «inefficace le travail qui est fait».

Le Conseiller technique au ministère de la Décentralisation, Medoux Yongui, exposant lors de cette séance de travail avec les ministères concernés par ce dossier, a fait savoir que «nous avons beaucoup avancé sur les textes qui permettent la mise en œuvre effective de la politique de la décentralisation». «Nous avons donc invité les administrations concernées par le dossier pour que nous partagions l’information sur l’avancement de la mise en œuvre de cette politique publique, de sorte que nous soyons tous au même niveau d’information», a-t-il expliqué.

Selon ce dernier, le Gabon marche à son rythme et qu’un certain nombre de textes a abouti progressivement. «Nous avons premièrement adopté la loi 15/96 relative à la décentralisation. Elle a été abrogée en 2015 parce qu’elle était très avant-gardiste. Elle nous proposait de prendre en compte les communes rurales. Or, quand on examine la situation, non seulement, on n’est pas prêt pour ça parce que nos villages ne sont pas très organisés et en plus cela allait obérer gravement le budget de l’État. C’est la raison pour laquelle, la loi 01/2014 a été prise pour corriger cela», a-t-il fait comprendre.

A la suite de ce Comité technique, on devrait parvenir à la désignation du Secrétaire permanent du CTD et de ses neuf chargés d’études. Ce sont eux, indique Medoux Yongui «qui vont être en charge de la mise en œuvre du transfert de compétence de l’État aux collectivités locales. Ils sont en charge des dossiers avec les Comités provinciaux. Ils vont faire le secrétariat de tous ces dossiers et transmettre les dossiers à la Commission nationale de la décentralisation présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement et elle fera des propositions concrètes au chef de l’Etat».

Le travail, souligne le ministre Menga, consiste donc à mettre en place tous les instruments de la décentralisation. Une fois fait, le reste passera par des phases d’application expérimentales avant de les étendre à tout le pays.

 
GR
 

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