L’ex-Premier ministre, Raymond Ndong Sima, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle au Gabon, s’est récemment exprimé sur la grève plombant l’activité de la magistrature depuis plus de six mois. S’il relève que «la confusion des pouvoirs entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire» fait perdurer ce débrayage, pour lui, il est nécessaire de remettre les institutions à plat. «Il faut sortir de la logique de Conseil supérieur de la magistrature pour aller vers un Conseil supérieur de la justice», suggère-t-il.

L’ex-Premier ministre, Rayond Ndong Sima, s’exprimant sur la problématique de la grève des magistrats. © Gabonreview/Capture d’écran

 

«Les magistrats sont en grève, mais ça ne semble pas concerner les plus hautes autorités de la République qui font comme si tout cela était infiniment petit et ne mérite pas de faire partie de leurs préoccupations. C’est l’un des signes patents de la désintégration de notre société», tel est l’écho qu’a provoqué auprès des internautes la récente sortie de l’ex-Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Ayant changé de style et façon de communiquer sur Facebook, l’ancien patron de l’administration gabonaise enregistre désormais de courtes vidéos dans lesquelles il fait donne appréciation de l’actualité, aborde les préoccupations de l’heure et présente ses idées en rapport avec ses problématiques. «Que nous ayons un pays qui a aujourd’hui six mois de grève dans le domaine de la magistrature, c’est une situation grave, grave et grave», a-t-il dénoncé.

Sur l’actualité au sein de la magistrature en proie à la grève depuis plusieurs mois, il fait savoir que «la justice est une composante importante du corps social». «C’est elle qui est chargée de réguler les rapports entre les uns et les autres, entre les personnes physiques, entre les personnes morales que sont les entreprises, entre les individus et les entreprises», a-t-il précisé.

Or, fait-il remarquer, la grève qui perdure au sein de la magistrature «est une des conséquences du fait qu’il y a une confusion des pouvoirs entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire». «Si nous étions dans une situation normale, chacun des corps se sentirait obligé de régler son problème», a-t-il confié, insistant sur le fait qu’«il est capital que le problème qui se pose au niveau de la magistrature trouve une solution. Et cette solution doit se solder par la reprise du fonctionnement normal de ce corps qui est essentiel à la régulation de la société».

Ndong Sima propose une refonte en profondeur de ces institutions. Ce qui va remettre de l’ordre dans leur fonctionnement et éviterait tous les agréments auxquels sont confrontées les personnes en attente de jugement, de verdict, etc.

«Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, il faut que l’on mette à plat les institutions. Et mettre à plat les institutions dans ce domaine, c’est de s’assurer que la magistrature est totalement indépendante, c’est de sortir de cette logique de Conseil supérieur de la magistrature pour aller vers un Conseil supérieur de la justice, d’avoir un président de ce corps qui est élu par les membres qui sont des magistrats et des personnes partenaires de cette magistrature, de telle sorte qu’à l’échéance, nous ayons un corps qui règle ces problèmes et qui permettent à la société de s’appuyer sur lui pour fonctionner et pour agir, au mieux, des intérêts de tout le monde», a-t-il proposé.

Quoi qu’il en soit, indique un commentaire de cet exposé, «une justice indépendante constitue le pilier de la paix sociale dans un pays juste et équitable pour tous ses citoyens. L’État de droit est un gage pour les investissements privés, un catalyseur de croissance et de développement».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    Il a bien raison il faut faire les choses comme il le faut

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