Neuf officiers et sous-officiers de différentes unités de la police viennent d’être suspendus à titre conservatoire par leur hiérarchie. En attendant les conclusions de l’enquête en cours, les concernés seraient impliqués dans des affaires de racket sur la voie publique et dans les administrations policières, trafic de saisies de drogue et racket de dealers.

Neuf policiers soupçonnés de racket et trafic de drogue ont été suspendus par commandant en chef des FPN, le 29 mars 2021 à Libreville. © Gabonreview

 

L’épée de Damoclès du commandant en chef des Forces de police nationale (FPN) vient de tomber sur la tête de neuf de ses agents. Le général de division Serge Hervé Ngoma a annoncé le 29 mars à Libreville que les officiers et sous-officiers concernés, en service dans les différentes unités des FPN, «sont suspendus de leurs fonctions, par mesure conservatoire, en attendant les décisions des conseils d’enquête et discipline» devant être entrepris par l’Inspection générale des FPN.

Selon certaines indiscrétions au sein de la police, les «flics ripoux» manquent totalement de probité morale. Certains seraient soupçonnés de racket sur la voie publique et dans les administrations policières, notamment à travers des amendes parallèles et informelles. Il est reproché à d’aucuns de l’arrogance caractérisée, de l’abus de pouvoir envers les citoyens et une manière de servir désinvolte sinon laxiste. D’autres seraient accusés de détourner les scellés, de se livrer au trafic des drogues saisies, de racketter des dealers ou d’être de connivence avec certains de ceux-ci.

Il s’agit précisément des commissaires du 6e arrondissement de Libreville et de Bitam, du chef d’antenne de l’Office central de lutte antidrogue (Oclad) à Bitam et celui de l’antenne de Ntoum, du chef de service Constats d’accidents et délits routiers, du chef de brigade de recherches et d’interventions (antenne Oclad Aéroport de Libreville), de l’enquêteur antenne Oclad à Ntoum, du responsable du bureau d’amendes forfaitaires au commissariat du 6e arrondissement de Libreville et du chef de service GAS.

«Les policiers visés sont mis toutes affaires cessantes, à la disposition de l’inspection générale des FPN pour les besoins d’enquête en cours», précise Serge Hervé Ngoma, soulignant que «les dispositions consacrant la nomination des chefs de service intérimaires seront prises, en tant que besoin, par la direction générale de l’organisation et des personnels afin d’assurer la continuité du service public».

Jugée «courageuse», cette décision vise à assainir les FPN. En janvier dernier, une dizaine de policiers accusés de racket sur la voie publique, viol, vol en réunion, homicide volontaire et involontaire, etc., ont été révoqués par le commandement en chef.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Vous suspendez toujours les petits voleurs. Mais c’est pour QUAND la mise aux ARRÊTS de toute la bande à Sylvia Valentin et Nourredine Valentin, u compris les restes de Bongo et autres voyous de ce pays, A Ntare Nzame !!

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