Ancien patron de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) affecté en Afrique du Sud en tant qu’attaché militaire à l’ambassade du Gabon, avant d’être rappelé au Gabon où pesait sur lui une menace de radiation de la Garde républicaine, Frédéric Bongo, frère du président gabonais, a été nommé directeur général adjoint de l’École nationale de Gendarmerie d’Owendo. Un retour à son corps d’origine. Il n’a pas cependant encore pris ses fonctions.

Frédéric Bongo revient tout simplement dans son corps d’origine : la Gendarmerie. Il avait fait ses classes à la célèbre Direction générale des Recherches (en arrière-plan). © D.R.

 

Petit-frère d’Ali Bongo le président gabonais, Frédéric Bongo a été, par une note interne du ministère de la Défense, affecté à l’École nationale de gendarmerie d’Owendo en tant que directeur général adjoint. Selon certaines indiscrétions du milieu du renseignement, l’homme qui n’a pas encore pris ses fonctions, a été reçu la semaine dernière par le chef d’état-major de ce corps. Serait-ce le retour en grâce de celui qu’on croyait en pleine descente aux enfers ? On est bien tenté de répondre par l’affirmative au regard des derniers événements concernant le ‘promu’ et de ce qu’il est de notoriété publique que ses liens avec le pouvoir d’étaient dégradés ces dernières années.

Patron des services de renseignements de la Garde républicaine au cours du premier mandat de son frère et jusqu’en 2019, il serait tombé en disgrâce durant l’intermède ouvert avec l’AVC d’Ali Bongo et marqué par la montée en puissance de Brice Laccruche, lui-même aujourd’hui au pénitencier de Libreville.

Quelques mois après le pronunciamiento de janvier 2019 avec lieutenant Kelly Ondo Obiang, Frédéric Bongo est éloigné du pays, envoyé en Afrique du Sud en tant qu’attaché militaire à l’ambassade du Gabon. Des informations récurrentes indiquent ensuite qu’il aurait très vite abandonné ce poste d’affectation. Le 4 mars dernier, il est officiellement rappelé au Gabon et donc relevé de ses fonctions en diplomatie militaire. Il a par la suite été entendu par un comité d’enquête au ministère de la Défense, à l’issue de quoi il a été proposé à la radiation de l’armée. Sa radiation devait être entérinée par son président de frère en sa qualité de chef suprême des armées. Aucune suite officielle n’en a été donnée.

Confirmée par diverses sources haut placées au sein de la Gendarmerie nationale, sa nomination, en tant que directeur général adjoint de l’École nationale de Gendarmerie d’Owendo, est la preuve que sa radiation n’a finalement jamais été scellée. Formé à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr Coëtquidan et à l’École École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun en France, Frédéric Bongo revient donc dans son corps d’origine : la Gendarmerie. Il avait en effet fait ses classes à la célèbre Direction générale des Recherches (DGR).

 
GR
 

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