L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a organisé, le 21 décembre à Akanda, un atelier de renforcement des capacités des membres de l’assemble nationale, du sénat, du conseil économique social et environnemental et des mairies de Libreville, Owendo et Akanda, sur la gestion et la valorisation des stocks de carbone forestier. L’un des objectifs était de renforcer les capacités des participants aux techniques et méthode d’analyse (conservation et l’augmentation des stocks de carbone forestier, gestion durable des forêts, etc.).

Photo de famille des participants à l’issue de la phase théorique de l’atelier à l’arboretum Raponda Walker, le 21 décembre 2021 à Akanda. © Gabonreview

 

Le Gabon attache du prix au développement d’une stratégie nationale de réduction des émissions du secteur forestier. A ce titre, l’Agence nationale des parcs nationaux, à travers le projet Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FPCF), a organisé, le 21 décembre à Akanda, un atelier de renforcement des capacités des membres de l’assemble nationale, du sénat, du conseil économique social et environnemental et des mairies de Libreville, Owendo et Akanda, sur la gestion et la valorisation des stocks de carbone forestier.

En prenant appui sur les activités du projet FCPF, l’atelier vise renforcer les capacités des participants aux techniques et méthode d’analyse (conservation et l’augmentation des stocks de carbone forestier, gestion durable des forêts, etc.) ; et, mettre à la disposition de ces derniers les outils méthodologiques et conceptuels leur permettant de mieux cerner les enjeux de la gestion durable des forêts et de la lutte contre le changement climatique, dans un contexte de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts. Le projet FPCF vise à contribuer à l’achèvement du Plan national d’affectation des terres et du système de surveillance des ressources naturelles et des forêts. Ce qui permettra au Gabon d’atteindre ses objectifs en termes de réduction des émissions du carbone du secteur forestier.

100 millions de tonnes nettes de CO2 absorbées chaque année

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«Dans les arbres, l’élément carbone représente à peu près la moitié de la biomasse. Tout au long de son existence, un arbre stocke du CO2 participant ainsi limiter les changements climatiques. D’où la nécessité de préserver nos forêts. Lors de la Cop26 en novembre, j’ai expliqué à qui voulait l’entendre que le Gabon est le meilleur élève au monde sur les questions d’émission de CO2», a affirmé le ministre des Eaux et Forêts. «Nous avons chaque année des émissions d’environ 35 millions de tonnes, nos forêts en absorbent environ 140 millions de tonnes. Soit plus de 100 millions de tonnes nettes de CO2 absorbées chaque année. C’est grâce à la création des aires protégées ainsi qu’à la bonne gestion de la forêt», a ajouté Lee White.

Au cours des quatre dernières décennies, en effet, les forêts ont atténué les effets des changements climatiques en absorbant environ un quart du dioxyde de carbone émis par les activités humaines, notamment par la consommation des combustibles fossiles et les changements dans les utilisations du sol.

L’absorption du gaz carbonique par les forêts réduit le taux auquel le dioxyde de carbone s’accumule dans l’atmosphère et par conséquent, contribue à diminuer le rythme des changements climatiques. L’atelier s’est déroulé en deux phases. La première a consisté en une présentation Power Point appuyée par des explications sur les activités réalisées et résultats obtenus par le projet FCPF. La seconde a consisté à faire une démonstration pratique en forêt sur les mesures faites relative à l’estimation de la biomasse. Pendant cette phase, les participants se sont déplacés par endroit en forêt où les paramètres d’estimation de la biomasse ont été mesurés.

Participer au développement du Gabon

«Ce séminaire tombe à point. L’importance de l’environnement, réchauffement climatique et gestion des écosystèmes n’est plus à démontrer au Gabon (…) Le carbone revêt un caractère particulier dans la gestion des écosystèmes. Nous sommes un pays forestier. Le Gabon est recouvert à près de 90% de forêts. Il est de fait un puits de carbone», a affirmé le président de la commission environnement à l’Assemblée nationale. «Nous stockons énormément de carbone, ce qui contribue à l’équilibre de la nature. Il est donc nécessaire de savoir que le carbone est une ressource importante qu’il faut savoir calculer et gérer. Ce séminaire est donc important pour nous, car ce sont les parlementaires qui prennent les lois et dans celle-ci, il y a un certain nombre de dispositions qui viennent conforter ce qui existe aujourd’hui en matière de gestion de carbone. Nous pensons que la gestion et la valorisation des stocks de carbone forestier vont participer pleinement au développement du Gabon, à la consolidation du PIB et l’amélioration du budget», a conclu Paul Biyoghe Mba.

 
GR
 

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