Du fait du silence opposé par leurs propriétaires malgré les trois relances des autorités il y a quelques mois, le ministère des Eaux et Forêt via la taskforce Amont Forestier menace de remettre dans le domaine de l’État près de 200 permis forestiers détenus par des élus politiques bien connus ainsi que des cadres de l’administration publique et des entrepreneurs ayant pignon sur rue.

Près 200 propriétaires de permis forestiers pourraient bientôt les perdre pour n’avoir pas répondu aux invitations de la taskforce Amont Forestier. © GSEZ

 

Ils n’ont plus que 8 jours à compter de ce lundi 17 janvier. Les 175 propriétaires de permis forestiers, cessionnaires, concessionnaires et sous-traitants n’ayant toujours pas répondu à l’invitation du ministère des Eaux et Forêts à «compléter leurs dossiers et s’authentifier» pourraient voir leurs biens leur être retirés bientôt. Disant avoir interpelé les intéressés à travers trois communiqués dans le quotidien l’Union entre avril et septembre 2021, le ministre délégué Charles Mve Ellah, responsable de la taskforce Amont Forestier, menace désormais de remettre dans le domaine de l’État ces différents permis.

Au nombre de ces propriétaires, des noms bien connus de la sphère politique notamment, avec l’apparition sur la liste rendue publique ce lundi dans l’Union de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, le défunt Éloi Rahandi Chambrier, l’ancien ministre Paul Toungui, le député Hervé Patrick Opiangah, le parlementaire Vincent Mavoungou Bouyou, l’ancien Premier ministre Paulin Obame Nguema et bien d’autres.

La taskforce Amont Forestier a été mise en place en avril 2021 sous l’impulsion du président de la République pour auditer les permis forestiers, dans le but de mettre de l’ordre dans le secteur. Au cabinet du ministre délégué aux Eaux et Forêts, on précise que ces travaux entrent dans le cadre de l’exécution du Plan d’accélération de la transformation (PAT).

«Nous sommes en train de tout mettre en œuvre de sorte que nous puissions disposer en temps et en heure du bois nécessaire pour faire fonctionner l’industrie forestière du Gabon. Et pour cela, il est important que nous procédions à un inventaire. C’est ce qui explique le listing des propriétaires des permis qui les mettent souvent en fermage dans les différentes sociétés», avait justifié Charles Mve Ellah, il y a 9 mois, peu après le lancement des travaux du groupe de travail dont il a la charge.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. le 2eme paragraphe est lourd. Amen.

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