Las d’attendre la liquidation définitive de leur plan social, les ex-agents de Gabon Poste ont investi, le 12 juillet, l’entrée du Trésor public. Totalisant pour les uns 36 ans et pour les autres 40 années de services, ils ne comprennent pas comment l’Etat peine à liquider leurs droits. Regroupés en collectif, ils ont organisé cette énième sortie pour rappeler que cela fait 16 ans que l’entreprise a été liquidée et 16 ans que leur plan social reste impayé avec à la clé, une soixantaine de morts. 

Les ex-postiers de Gabon Poste brandissant une pancarte lors de leur mouvement d’humeur, le 12 juillet 2022 à Libreville. © D.R.

 

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Estimant être abandonnés depuis plus de 16 ans, les anciens agents de Gabon Poste, exaspérés par la précarité dans laquelle ils végètent, à la suite de la liquidation de leur entreprise, ont manifesté le 12 juillet pour réclamer le paiement de leur plan social.

Avec des banderoles aux slogans expressifs sur leur calvaire, les ex-agents ont fait un piquet de grève devant le siège du Trésor public, à quelques encablures de la présidence de la République. «Nous sommes les anciens agents de Gabon Poste. Des gens qui ont travaillé pendant 36 voire 40 ans. Nous avons été spoliés, nous avons connu des situations à géométrie variable. Les situations sociales que connaissent les postiers sont exécrables. Mais, force reste à la loi», a rappelé le porte-parole du collectif, Jacques Ikapi. 

Expliquant la raison de leur mouvement d’humeur, il fait savoir que «trop c’est trop». «Nous sommes ici parce que trop c’est trop. Notre plan social n’a que trop duré. Et lorsqu’on fait le bilan, nous avons déjà perdu 60 collègues. Ce n’est pas rien. D’ailleurs, lorsque je parle de 60 collègues, ça veut dire qu’il y a des familles qui sont affectées». 

Jacques Ikapi indique que les agents avaient 60 mois au moment de leur départ de la société. «Certains ont eu 48 mois, d’autres 36 mois et les moins chanceux ont eu 24 mois», a-t-il expliqué et d’ajouter qu’ils ont saisi la Taskforce s’occupant des questions de la dette intérieure qui leur a donné raison. 

«Aujourd’hui, nous sommes si las d’attendre. Et nous avons pensé qu’il fallait venir dans les services concernés, à savoir les directions générales des services du Trésor et du Budget. Il nous a été dit du côté de la direction générale des services du Budget que lorsqu’un dossier est traité par la Taskforce, il ne passe plus par là-bas pour ordonnancement, mais vient plutôt à la direction générale des services du Trésor. Nous voulons avoir l’information vraie», a-t-il dit.

Désormais chômeurs, notamment pour ceux qui n’ont pas pu retrouver un travail, ils se refusent malgré tout de continuer à être des crève-la-faim. D’où ce mouvement visant à rappeler au gouvernement ses obligations vis-à-vis de son peuple. «Il y a des morts parmi nous, des enfants déscolarisés, des familles disloquées, les drames en tout genre. C’est décevant parce qu’il manque de volonté pour régler définitivement ce dossier et c’est pour cela que nous en appelons à la bonne volonté du chef de l’État Ali Bongo Ondimba pour qu’il trouve la solution à ce problème», a ajouté  un autre ex-agent.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ampila myriam fergie dit :

    Vraiment ma mère y a travailler 38ans et est morte sans avoir ce qui l’a revenait de droit

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