Au Gabon où l’appel à la réconciliation reste d’actualité, le président de Les Démocrates qui adhère à l’idée d’une concertation de la classe politique a estimé que le climat sociopolitique ne saurait être apaisé sans une rencontre avec Ali Bongo.

Guy Nzouba Ndama. © Gabonreview

 

Depuis la présidentielle de 2016, nombreux s’accordent à dire les acteurs politiques, le vivre-ensemble a été ébranlé. Alors que la réconciliation est attendue par plus d’un, Guy Nzouba Ndama dans une interview au journal La Loupe, a expliqué pourquoi ça coince. Déni du pouvoir qui ne reconnaît pas la crise sociopolitique, refus «des oppositions» qui estiment «qu’Ali Bongo est mort à Ryad en 2018», et soupçons de l’opinion pour qui, l’opposition est prête à accepter un dialogue avec le pourvoir et serait à la solde du pouvoir, tels sont les facteurs bloquants qui plombent la paix sociale selon le président de Les Démocrates (LD).

«Et puis, même le chef de l’Etat que dit-il de cette réconciliation ?», s’est-il interrogé estimant qu’«un chef doit être à l’écoute». «Un chef ne doit pas être rancunier», a déclaré Guy Nzouba Ndama. «C’était ça la force d’Omar Bongo. Il avait mis la rancune dans sa poche. Ce n’était pas un instrument politique pour lui», a-t-il commenté. Si le Conseil national de la démocratie (CND) a récemment acté l’idée d’un dialogue de la classe politique pour apaiser le climat sociopolitique, après un appel à la paix des braves, et que deux mois après la restitution des travaux de la commission paritaire opposition/majorité mise en place lors de la dernière session plénière ordinaire du CND, la messe se fait toujours attendre. Le président de LD rappelle que, le 19 décembre à Mouila, il avait suggéré à Ali Bongo de convoquer la classe politique pour une analyse sans complaisance.

Ali Bongo clé de voûte de la réconciliation ?

«Moi Nzouba Ndama en tant que président du parti LD, je le reconnais comme président de la République. Il est à son poste de président mais ce pays a besoin d’une autre gouvernance» a-t-il dit, assurant que cette forme de gouvernance ne peut partir que d’une concertation réelle. «D’autres disent qu’Ali doit partir. Moi je dis qu’Ali Bingo est président de République, il garde son poste jusqu’à la fin de son mandat. Mais entendons-nous sur l’essentiel sur un minimum pour que le pays reparte».

Sans cette entente minimale de la classe politique avec le président de la république, il n’y aura pas d’avancement. Nzouba Ndama se dit convaincu qu’il faut absolument une rencontre et qu’Ali Bongo doit donner son quitus et y prendre part. «Comment voulez-vous qu’un pays fonctionne normalement si celui qui est censé être le chef de la majorité a peur de rencontrer ses adversaires ?», s’est-il interrogé à juste titre.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Le Patriote dit :

    Moukombo, j’ai du mal à comprendre la condition que vous posez.
    En effet, si le climat socio-politique n’est pas apaisé ce n’est pas le résultat de vos actions, mais des erreurs commises par ceux qui gouvernent. Alors, ne cherchez pas à faire de la récupération. Posez d’abord des actes courageux, ensuite vous pourriez poser de telles conditions.

  2. POINT DE VUE dit :

    @ Monsieur GN² si vous avez regardé le film de Tom Cruise, MISSION IMPOSSIBLE 3 vous remarquerez que vous avez une grande part de responsabilité de ce que vous dénoncez maintenant. Lorsqu’on crée une chimère, il faut être sûr de disposer de l’antidote et le garder jalousement. Car la chimère se propage vite et fait d’énormes dégâts. Alors je vous souhaite bonne chance dans vôtre démarche.

  3. Ulys dit :

    Ali Bongo n’est pas président de la république. C’est un usurpateur. N’ayez pas honte d’employer les vrais mots correspondantà à la personne voyou qu’est cet énergumène d’Ali Bongo, ASSASSIN et voleur en plus.

  4. cyrtiburce moundounga dit :

    Bjr. Le quatrième paragraphe est assez évocateur du manque de clarté dans le message de son auteur. Tenez comment en même temps vous reconnaissez la légitimité du PR et en même temps vous lui demandez des concessions à minima pour décrisper. Le fait majeur réside dans le fait que l’opposition du moins ce qu’il en reste est divisée. De ce point de vue le camp d’en face profite de cette situation pour installer la chappe de plomb. Ainsi une rencontre ou ce qui pourrait y ressembler s’assimilerait à de la mendicité politique. Car combien de fois et à travers combien de façon d’interpeller le PR n’as pas été proposé depuis 2016. MOUKOMBO lui même le dis depuis li 19 Décembre, toute une éternité. Pendant ce temps notre serviteur reste encore nostalgique d’OBO alors que ses « héritiers » en ont enterrés les vestiges. IL n’y aura jamais de rencontre… et pour cause… Amen.

  5. Rembourakinda dit :

    Désolé, vous oubliez l’essentiel, c’est à dire : non au franc des colonies qui rapporte 500 milliards d’euros par an à la France, non à la présence militaire française au Gabon, à Djibouti, en Côte d’Ivoire et au Sahel. Nous sommes au courant des magouilles de ce pays cleptomane et raciste qui fait tout pour nous maintenir dans la misère, après avoir installé des dirigeants à sa botte, et tué tous les dignes fils de !’Afrique. N’oubliez jamais que Albert Bernard Bongo était un agent des services secrets français.

  6. Cashsuper dit :

    Humm!ça sent l envi de négocier! Ne savait il pas que dans l opposition y a pas de champs de maïs ? que l herbe n est pas du tout verte? Qu il n y a pas de paturage?

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