Le Gabon est engagé dans la protection des mangroves en raison des enjeux liés aux changements climatiques. La conservation des mangroves existantes et la restauration des grandes étendues de mangroves dégradées ou éliminées contribueraient en partie à l’atténuation du réchauffement planétaire.

Les autorités gabonaises sont engagées dans la protection de la mangrove, qui une grande capacité de piégeage de carbone. © D.R.

 

Les mangroves sont l’un des meilleurs moyens naturels de combattre le réchauffement planétaire, parce qu’elles ont une grande capacité de piégeage de carbone. Conscient de cette réalité, le Gabon, à travers l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), est engagé dans la conservation de ces espaces naturels. A cet effet, le coordonnateur du projet d’inventaire des ressources naturelles du Gabon a été chargé de collecter des données pour tenter de déterminer la quantité exacte de carbone piégée dans les mangroves.

«L’écosystème des mangroves, nous devons vraiment faire attention à eux, ne pas les détruire car si nous détruisons l’écosystème des mangroves, nous émettrons beaucoup de carbone dans l’atmosphère», a déclaré Vincent Medjibe sur Reuters, dans un article publié le 28 octobre. En plus de stocker du carbone, les marais sont riches en faune et en flore et servent de défense naturelle contre les inondations. Cependant, beaucoup sont menacés par l’urbanisation, d’anciens marais étant illégalement défrichés pour la construction.

Du fait des activités humaines principalement liées aux projets immobiliers, en effet, la Libreville a perdu près de 70 ha de mangroves entre 2017-2020. Soit l’équivalent de 136 terrains de foot ! «Nous espérons qu’avec le temps, les gens comprendront de plus en plus l’importance des mangroves, car je dis toujours dans mes conférences que si nous détruisons toutes ces mangroves, si nous détruisons toute cette forêt, l’eau la remplacera», a déclaré la directrice de l’Arboretum Raponda Walker.

«Si nous voulons construire, nous allons construire sur l’eau, nous allons finir dans l’eau. Si on veut faire de l’agriculture, tout sera noyé, donc il serait plus important de maintenir les mangroves, si on les détruit, maintenant, qu’est-ce qu’on va manger ? Parce que c’est là que les poissons se reproduisent, qu’est-ce qu’on va manger ?», a ajouté Andrea Minkwe. Si en 2020 le gouvernement a pris certaines mesures pour conserver la mangrove, la destruction de celle-ci persiste. Face à cette triste réalité, les défenseurs de l’environnement ont demandé aux autorités de «créer une zone protégée pour préserver le littoral et en faire un sanctuaire pour la faune et la flore».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Henri AUGUSTE dit :

    Cela fait plus de 10 ans qu’H2O GABON à Port-Gentil, se bat pour qu’on préserve la mangrove des 3 rivières largement impactée par le projet de zone franche qui est à l’arrêt, mais qui a détruit plusieurs dizaines hectares, celle de Matanda impactée par les riverains et leurs déchets, malgré l’absence de financement, La mangrove est l’un des écosystème le plus riche en biodiversité, tout en protégeant le littoral de l’érosion et en filtrant les alluvions qui arrivent de l’Ogooué, et comme il est dit dans l’article un moteur à extraction de CO2 dans l’atmosphère. Passons des paroles aux actes concrets.

  2. IBINGA Guilann dit :

    Le droit à l’image prenez la peine de nous informer car l’image est une propriété de l’ONG Les Amis de la lowé merci.

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