Le commandement en chef de la sécurité pénitentiaire a annoncé, le 18 mai, la reprise des visites aux détenus. Suspendues depuis mars 2021 en raison du Covid-19, celles-ci sont désormais conditionnées par la présentation d’«un test Covid obligatoire datant d’au moins 72h». Une mesure «à géométrie variable», selon SOS Prisonniers qui indique qu’aucun test n’est exigé aux matons quotidiennement au contact des détenus.

Les visites des prisonniers ont repris le 18 mai 2021, au Gabon après plus d’un an de suspension. © information.tv5monde

 

Les détenus vont à nouveau goûter au plaisir de voir proches et familles. Le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire a annoncé, le 18 mai, la reprise sur toute l’étendue du territoire des visites aux détenus, suspendues depuis mars 2021 en raison de la crise sanitaire. «Ces visites déjà effectives à la prison centrale de Libreville, se déroulent tous les mardis, jeudis et dimanches de 8h à 14h30, sur présentation d’une pièce d’identité et un test Covid obligatoire datant d’au moins 72h», a souligné le général de division Jean Germain Effayong-Onong.

«Les directeurs régionaux et les directeurs des prisons sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de la mise en application des présentes mesures auxquelles j’attache du prix», a insisté le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire. La reprise des visites aux détenus a réjoui la société civile, en tête de laquelle l’association SOS Prisonniers, qui s’est toujours démenée pour cela.

Le «oui, mais» de SOS Prisonniers

«C’est un soulagement pour les nombreuses familles et des détenus, car le droit aux visites permet le maintien des liens familiaux et amicaux. L’exercice de ce droit doit être garanti dans le but d’assurer une bonne préparation du détenu à une resocialisation à la fin de sa détention», a déclaré SOS Prisonniers. Toutefois, l’association présidée par Lionel Ella Engonga a tenu à apporter un bémol à la bonne nouvelle.

«La présentation d’un test Covid négatif pour tout visiteur ne devrait pas avoir lieu d’être, car elle n’a pas de sens au regard des observations des réalités de la prison centrale de Libreville. En effet, les agents de la sécurité pénitentiaire qui font les aller-retours entre la prison et leur domicile ne sont nullement conditionnés par la présentation d’un test Covid-19, sachant que ce sont ces mêmes agents qui sont aux quotidiens avec les détenus, et qui emmènent les détenus au tribunal. Les mesures barrières ne peuvent être appliquées à géométrie variable», a relativisé l’association.

 
GR
 

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