Face aux députés, Dr Guy Patrick Obiang Ndong est récemment allé défendre un budget global du secteur santé concédant une baisse de 27 milliards de francs CFA en 2021, alors que le pays fait encore face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et qu’il entend renforcer son système de santé, notamment en investissant davantage.

Dr Guy Patrick Obiang Ndong, ministre de la Santé. © Twitter

 

En 2021, alors que beaucoup s’attendaient au contraire en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus à laquelle fait face le pays depuis le mois de mars dernier, le budget consacré à la mission Santé connaîtra une baisse, conformément au projet de Loi des finances actuellement en examen à l’Assemblée nationale. Face aux députés membres de la Commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a en effet défendu la semaine dernière son enveloppe dotée de 129,9 milliards de FCFA. Celle-ci s’est donc vue délestée d’au moins 27 milliards de FCFA.

En 2020, selon la Loi des finances rectificative, la mission Santé du gouvernement avait reçu un budget de plus de 158 milliards de FCFA, a rappelé le ministre de tutelle, qui a tout de même reçu les félicitations et les encouragements des élus pour sa gestion de la crise sanitaire actuelle. Selon la presse de l’Assemblée nationale, le membre du gouvernement a néanmoins essuyé quelques critiques des députés qui l’ont exhorté à recruter plus de professionnels de santé qualifiés pour améliorer l’offre actuelle.

Si la baisse significative du budget consacré à la santé peut étonner, c’est que depuis 8 mois le Gabon, comme de nombreux pays à travers le monde, lutte contre le Covid-19. Or, cette lutte qui n’est pas loin d’être achevée, à en croire les autorités elles-mêmes, nécessite d’importants moyens financiers. À côté de la pandémie, en début septembre, la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda s’était engagée devant les députés à améliorer le système sanitaire gabonais, notamment en consentant un important investissement, aussi bien pour la réhabilitation de certaines structures à l’abandon qu’en acquérant davantage de lit d’hospitalisation et de matériel médical. Elle semble mal partie.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire