Dépourvu de membres supérieurs, Silas Kendo écrit avec ses pieds. Refusant tout fatalisme, il est convaincu de tirer son épingle du jeu au terme de l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) auquel prennent part 51 207 candidats depuis mardi sur toute l’étendue du territoire national.

Silas Kendo, candidat au CEP à l’école publique de Plein-Ciel Bisségué (Libreville). © Gabonreview/Capture d’écran (Gabon 1ère)

 

© Gabonreview/Capture d’écran (Gabon 1ère)

51 207 candidats inscrits et autant de profils différents. Celui de Silas Kendo est sans nul doute un des plus atypiques. Ce qui lui vaut d’ailleurs de composer dans le bureau du directeur de son centre d’examen. «C’est pour éviter que les autres candidats ne soient déconcentrés, y compris lui-même, parce qu’il sera inévitablement dérangé par les regards de curiosité posés sur lui», explique une enseignante.

L’aspect physique du jeune élève candidat au CEP à l’école publique de Plein-Ciel Bisségué (Libreville) a en effet de quoi déconcerter : il n’a pas de bras et il écrit avec ses orteils. Pourtant, le candidat refuse de verser dans le fatalisme et assure avoir toutes ses chances pour l’obtention de son diplôme dans quelques semaines. «Les épreuves se déroulent bien. Elles ne sont pas difficiles. Je les comprends, donc je ne stresse pas», a-t-il confié à nos confrères de la télévision publique Gabon 1ère.

Dans le cadre de la poursuite de sa tournée des centres d’examen de la capitale, Camélia Ntoutoume-Leclercq a tenu à aller le voir entre deux épreuves. «Ces enfants qui vivent avec une déficience sont des exemples de courage et de détermination. Au niveau du ministère de l’Éducation nationale, nous faisons tout pour les accompagner. Dans les prochains jours nous travaillerons à une politique beaucoup plus globale visant à les intégrer, d’autant qu’ils nécessitent plus d’attention», annoncé la ministre de l’Éducation nationale.

 

 
GR
 

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