Si des interprètes en langue des signes se sont bien relayés sur le podium au moment des discours officiels, ceux-ci étaient invisibles sur les télévisions publiques ayant retransmis en direct la cérémonie d’ouverture du Dialogue national inclusif, privant ainsi les sourds et malentendants de la capitale et de l’intérieur du pays qui n’ont pu se rendre au Palais des sports de Libreville.

La ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, le 27 mars 2024. Face à elle, une interprète en langue des signes. © Min. Communication et Médias

 

Qu’a dit le président de la Transition au moment d’ouvrir les travaux du Dialogue national inclusif, ce mardi 2 avril ? N’ayant pu se rendre au Palais des sports de Libreville, plusieurs sourds et malentendants de la capitale ne sauraient répondre à cette question, pas plus que ceux vivant à l’intérieur du pays. Ils ont visiblement été oubliés par les organisateurs des assises, bien que des accréditations ont été délivrées aux interprètes en langues des signes. En effet, si ces interprètes se sont bien relayés sur le podium au moment des discours officiels, ceux-ci étaient invisibles sur les télévisions publiques ayant retransmis en direct la cérémonie.

Il y a quelques jours pourtant, la ministre de la Communication et des Médias, en compagnie de sa collègue des Affaires sociales, avait insisté auprès des responsables des télévisions publiques sur la nécessité de prendre en compte les personnes sourdes et malentendantes, particulièrement lors de ces assises. C’était d’ailleurs à l’occasion d’un atelier organisé, mercredi 27 mars à Libreville, sur la thématique de «l’interprétariat en langue des signes dans les médias au Gabon». Laurence Ndong avait assuré qu’il s’agissait de garantir une véritable inclusion de ces citoyens vivant avec un handicap.

«Nous sommes à la veille d’un dialogue national qui se veut inclusif. Or, au sein de nos populations, nous avons des compatriotes qui ne parlent pas la même langue que nous, qui n’entendent pas lorsque nous prononçons des sons, parce qu’ils sont sourds ou malentendants. Mais ils ont une langue qui est la langue des signes. Et souvent, ils se sont sentis exclus des informations importantes quand il n’y a pas d’interprétation immédiate», regrettait le membre du gouvernement la semaine dernière. Espérons que ce raté sera rattrapé dans la suite du Dialogue prévu pour durer tout ce mois d’avril.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Toto dit :

    Tout Tchibanga est sourde à cause de le SEEG.

  2. Jean Jacques dit :

    Ce pays quand vous avez des menteurs, criminels, voleurs,corrompus, les sectes,ils ont dialogue incluif,toutes les couges sociales de la société SONT REPRESENTE voila la vérité

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