L’Union nationale des forgerons (Unaf) de Thierry d’Argendieu Kombila a organisé, le 26 novembre à Angondjé, sa 2e Convention nationale. Une activité inscrite dans le cadre de la rentrée de cette formation politique réclamant son appartenance à l’opposition, «mais en rupture avec un certain nombre de pratiques habituelles au sein de l’opposition». Il invite d’ailleurs «les aînés à se retirer de la vie politique nationale». 

Le président de l’Unaf, Thierry d’Argendieu Kombila (Micro), le 26 novembre 2022 lors de la rentrée politique de son parti. © Gabonreview

 

Se réclamant de l’opposition, l’Union nationale des forgerons (Unaf) a effectué sa rentrée politique, le 26 novembre au nord de Libreville. Une rentrée politique organisée sous la forme d’une Convention nationale, la 2e du genre pour cette écurie présidée par  Thierry d’Argendieu Kombila, au cours de laquelle il s’est exprimé sur la vie politique nationale, avant d’annoncer, entre autres, la mise sur pied de la Ligue panafricaine patriotique de défense de la souveraineté du Gabon (Lippades). 

Pour sa rentrée politique, c’est au nord de la capitale gabonais, notamment à Angondjé que les membres de l’Unaf ont choisi de se retrouver autour de leur leader. Intervenant lors de ces assises, Thierry d’Argendieu Kombila a appelé à «une transition générationnelle». Pour le souhaiter, il évoque le fait qu’en 2016, alors qu’il était porte-parole de la campagne de Jean Ping, «les aînés avaient pris l’engagement de passer à une transition générationnelle».

Il estime donc qu’il est temps que ces «illustres aînés» honorent leurs engagements «en se retirant de la vie politique». «Nous leur demandons cette fois-ci de respecter leur engagement de se retirer de la vie politique nationale parce qu’ils ont assez donné dans ce pays», a laissé entendre le président de l’Unaf. Cette «transition générationnelle» est plus qu’impératif, a-t-il laissé entendre, non sans rappeler que son parti appartient à l’opposition, mais se démarque néanmoins avec «les pratiques habituelles» au sein de groupe politique national.

Ce qui l’a amené à vouloir davantage se démarquer des autres leaders de l’opposition gabonaise en annonçant la mise sur pied de «la Ligue panafricaine patriotique de défense de la souveraineté du Gabon (Lippades)». Il s’agit d’une entité dont l’objectif est de rechercher le «compromis historique» et des solutions consensuelles aux problèmes du Gabon.

Le président de l’Unaf s’est également montré préoccupé par la situation des Gabonaises et des Gabonais. Déterminé à «lutter de manière énergique contre le chômage des jeunes», il a indiqué qu’il devrait œuvrer à activer le protectionnisme afin de garantir un certain nombre d’emplois à ses compatriotes. Certains métiers devraient, selon lui, être protégés et destinés uniquement aux Gabonais. Il a ainsi invoqué la nécessité de la mise sur pied d’une «Commission permanente chargée de la promotion des Activités génératrices des revenus (AGR)».  Ce qui donnerait, selon lui, l’opportunité aux Gabonais de «prendre leur destin en main». 

Pour l’élection présidentielle qui devrait se tenir dans moins de 10 mois, l’Unaf annonce les couleurs. Au cas où ce groupe politique ne présenterait pas de candidat, son chef de file assure que sa structure soutiendra, le moment opportun, un candidat qu’il aura choisi sur la base des accords présentés comme «objectifs et pertinents».

«Nous recherchons le compromis historique, raison pour laquelle nous avons été au dialogue politique d’Angondjé, convoqué par le président de la République. Ce qui démontre que nous refusons les extrêmes parce qu’on peut prendre le pouvoir à l’extrême droite où à l’extrême gauche, on finit toujours par le gérer au centre», a-t-il dit.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. NGOMAH dit :

    C’est un appel dictatorial; Les ainés ne font aucunement obstacle à votre pugnacité d’acteur politique jeune et dynamique; c’est une fuite en avant.
    On ne peut pas lutter contre un système et son alternative.

    • BEYEM dit :

      @ NGOMAH,

      Bien dit mon frère. Le centrisme au Gabon on connaît comment cela fini toujours. Et son discours ne tient pas la route. Les enjeux en 2023 sont énormes d’autant plus que nous allons assister à une élection à 2 tours. Vous comprenez aisément que le marchandage a commencé.

  2. ronimbaminko dit :

    Voila encore des raisonnement digne de personne sans véritable vision du pays. les ainés sont important dans un système politique car ils constituent la sagesse et l’esprit de réserve dont

    doit se prévaloir. L’équipe au pouvoir en ce moment disait qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux. aujourd’hui c est quoi le Bilan de leur gouvernance. en 14ans ils ont pillé le pays plus que l’a fait les anciens en 45ans. les caisse de l’Etat qui étaient pleines en 2009, aujourd’hui sont par terre.

  3. ronimbaminko dit :

    correction

    Voila encore des raisonnement digne de personne sans véritable vision du pays. les ainés sont important dans un système politique car ils constituent la sagesse et l’esprit de réserve dont doit se prévaloir de vrais dirigeant.

    L’équipe au pouvoir en ce moment disait qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux. aujourd’hui c est quoi le Bilan de leur gouvernance. en 14ans ils ont pillé le pays plus que ne l’a fait les anciens en 45ans. les caisse de l’Etat qui étaient pleines en 2009, aujourd’hui sont par terre.

    • Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

      « Sagesse » et « esprit de réserve » ?! Au regard de leurs antécédents, permettez-moi d’en douter. Ceci dit, « les aînés » disposent de droits politiques dont ils en font ce qu’ils veulent. S’ils souhaitent se (re)présenter devant la vox populi, soit.

  4. Coburn dit :

    Bon on comprend bien que d Argendieu s est rendu compte que le gombo ne pousse pas dans les jardins de l opposition . Il prépare les esprits sur son retour aux sources qui sont les siennes. Pour cela il commence à s opposer à l opposition. Il joue au opposant qui s oppose à d autres opposants. C est une veille recette du PDG utilisé pour appâter les creves la faim

  5. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Le pouvoir n’as pas d’alternative DANS LE CHOIX D’UN CAMP. Ou c’est oui ou c’est non. Ce sont les si… qui sème la pagaille. Amen.

  6. le perroquet dit :

    Attention pour 2023, Blé Goudé a déjà libéré la place à la CPI.

    Quiconque utilisera encore des hélicoptères pour bombarder les QG ira à la CPI.

    c’est déjà valider à l’UE et à l’ONU, il faut changer de paradigme!

    Les sosies vont mourir de leur propre turpitude après 60 ans de règne sans partage, toujours les mêmes qui sont aux manettes et qui captivent toutes les ressources financières régaliennes notamment la manne Covid19.

    R.Moungabé a bien dirigé à 95 ans! ça ne pique pas aux yeux!

    PAB à côté 86 ans !

    Bonne chance!

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