19 mois après son AVC et alors que son neveu a donné plusieurs fois des signes de rétablissement, Jean-Boniface Assélé assure qu’il demanderait à Ali Bongo, s’il lui était encore possible de le rencontrer en tête-à-tête, de quitter le pouvoir. Le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR) qui soutient parler en tant que Gabonais, fonde sa demande sur la santé jugée encore fragile du chef de l’État.

Jean-Boniface Assélé et Ali Bongo, en 2016, à Libreville. © D.R.

 

Fidèle à son franc-parler, Jean-Boniface Assélé aimerait bien dire des choses à Ali Bongo. Seulement, l’oncle du président de la République ne l’a plus vraiment rencontré depuis le retentissant accident vasculaire cérébral (AVC) de Riyad (Arabie saoudite), le 24 octobre 2018. Aussi, profitant de la tribune offerte par son émission « Assélé discute avec vous » sur la radio Génération nouvelle, le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR, membre de la majorité) a-t-il récemment affirmé qu’il demanderait explicitement au chef de l’État de quitter le pouvoir. L’octogénaire juge la santé encore fragile la santé du président, 19 mois après son AVC.

«S’il ne tenait qu’à moi, M. Assélé, en tant qu’individu, j’irais voir Ali [Bongo] pour lui dire : « tu es malade, remets ton pouvoir à ton peuple, en leur disant que tu te soignes et que quand tu reviendras, tu es encore jeune, tu pourrais reprendre les rênes parce que tu as un peuple qui t’aime et tu as le pays que tu défends »», a répondu, à un auditeur de l’émission, le général de police à la retraite.

S’il s’offusque de ce que personne dans son entourage n’ose tenir ce langage de vérité face à Ali Bongo, Jean-Boniface Assélé martèle que si l’occasion lui était donnée, il réunirait sa famille en vue de conseiller à leur «fils» de quitter le pouvoir. «S’il ne tenait qu’à moi, je verrais tous les autres pour qu’on discute avec Ali [Bongo] pour le convaincre d’aller se faire soigner, parce qu’on a besoin de lui. Qu’il laisse le pouvoir au peuple. Que le peuple s’organise, mais qu’on lui assure des conditions de vie correctes comme à tous les chefs d’État du monde. Pourquoi ne le dit-on pas ? Où est le mal à ça ?» s’interroge-t-il.

Le président du CLR craint en fait que le doute perceptible au sein d’une partie de l’opinion nationale ne découle sur de nouvelles manifestations populaires, donc sur des violences. «Moi, je ne veux pas de ça», réagit-il, non sans affirmer qu’en cas de mouvement populaire sa vie ne serait pas épargnée.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Eternite dit :

    General, cessez vos propos demagogiques et enfumeurs, vous etes le seul à croire en vos paroles !!! vous avez perdu le pouvoir en acceptant les mefaits de votre neveu…depuis sa maladie, vous etes relegués à n’etre que des petites gens pour ceux qui tiennent le pouvoir… vous allez sentir et subir le feu de vos actes envers les gabonais quand vous etiez aux affaires…LIBEREZ LA LIGNE …JE NE VOUS AI PAS ENTENDU DIRE A VOTRE NEVEU DE NE PAS TUER DES GABONAIS POUR SE MAINTENIR AU POUVOIR…

  2. octavus dit :

    Arretez le cirque, ce pays n’a plus de president depuis bientot 2 ans et tout le monde le sait!!!

    Arretez de vouloir endormir les gens. Il n’y plus personne au sommet de l’Etat c’est la course au pouvoir de deux ou trois clans ,le premier qui arrive tuera les autres.

  3. Les paroles sont belles mais elles restent malheureusement celles d’une fable de la Fontaine. Où étiez-vous lorsque votre neveu dont vous connaissez parfaitement les origines violait la constitution ? Ou étiez vous lorsque votre neveu se faisait établir un vrai faux acte de naissance en vue de forcer sa candidature ?? Ou étiez vous lorsque votre neveu opérait un passage en force sur le sang des gabonais ???? Aujourd’hui vous avez perdu vos privilèges pour n’être finalement relegué qu’au rang de quantité négligeable, de petites gens insignifiant pour votre soit disant neveu vous venez nous tenir des propos hypocrites ?? Libérez nous la ligne et attendez que le vent l’emporte avec vous même, vous ne serez pas épargné mon vieux. Vous pouvez faire amplement confiance aux gabonais pour ça.

  4. Junior Mbadinga dit :

    Assele lui même n’est pas un exemple,il adore faire dans la distraction. Aujourd’hui il demande à son soit disant neveu de quitter le pouvoir parceque il est dimunié. Tonton Assele au fond de toi tu sais que le pays est en voie de prendre un nouveau tournant et c’est pourquoi tu ouvres tes mandibules pour demande le depart de ton neveu. Au lieu de demande le depart de mr Ali Bongo Ondimba commence toi même d’abord à reconnaitre tous les crimes que tu as commis l’orsque tu etais aux affaires,(crime économique,detournement de deniers,acquisition illegale de parcelle…) Tonton Assele faut pas croire que parceque tu demande le depart de Ali Bongo que les Gabonais vont oublier qui tu es et ce que tu leur a fait subir. La logique voudrait que avec ton âge asser avancé en politique, tu partes en retraite.

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