L’incarcération du syndicaliste et acteur de la société civile Jean-Rémy Yama ne cesse de défrayer la chronique. Le 5 mars, l’Union nationale (UN), parti de l’opposition, a demandé sa libération. Elle dénonce une instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes et  juge inappropriée cette incarcération.

Jean Rémy Yama, enseignant chercheur à l’USTM, président du SNEC et de la centrale syndicale Dynamique unitaire. © D.R.

 

Sensible à l’affaire Jean-Rémy, le parti de l’opposition Union nationale (UN) a dénoncé le 5 mars «l’instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes». Dans un communiqué, le parti de Paulette Missambo rappelle que le 2 mars 2022 Jean-Rémy Yama a été présenté devant le procureur de la République qui a pris la décision de le placer en détention préventive. L’UN dit faire, comme la grande majorité de Gabonais, un lien entre l’engagement citoyen pour la défense des travailleurs de Jean Rémy Yama et «l’acharnement judiciaire dont il est victime depuis de nombreuses années».

Jean-Rémy Yama a été arrêté à l’aéroport international de Libreville le dimanche 27 février 2022, alors qu’il embarquait pour Dakar, au Sénégal, où il se rendait pour nécessité médicale. Le parti estime que son statut d’enseignant chercheur, le niveau élevé de ses responsabilités syndicales et son état de santé qui nécessitait qu’il se rende à Dakar «constituent autant d’éléments qui rendent incompréhensible et injustifiable sa mise en détention préventive». L’UN qui soutient que l’indépendance de la justice est un élément fondamental de l’État de droit regrette et juge dangereuse «sa violation par le Pouvoir établi» et «dénonce la persistance de cette dérive».

Paulette Missambo et les siens demandent «la libération immédiate» de Jean-Rémy Yama. Pour eux, «son incarcération ne peut être la réponse appropriée aux légitimes revendications des agents du secteur public, mais un élément supplémentaire d’aggravation de la dangereuse crise sociale et politique que traverse le pays». Pour rappel, Jean-Rémy a été incarcéré suite à 4 plaintes déposées contre lui par ses collègues enseignants dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin. Une société immobilière créée par 319 enseignants-chercheurs et chercheurs pour mettre en valeur des parcelles des enseignants et chercheurs à la parcelle n°1 section YQ2  Agondjé, dans la commune d’Akanda.

 
GR
 

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