Pour un téléphone qu’il aurait introduit dans la prison sans l’autorisation de l’administration pénitentiaire, Thomas Nguindjoi Obame, un compatriote d’une quarantaine d’années, ancien pâtissier à la présidence de la République,  aurait récemment été réprimandé à coups de câbles électriques et de matraque par des gardiens de la prison centrale de Libreville. Sauf que le téléphone n’était pas en sa possession, selon des sources qui affirment qu’il n’est pas le seul à avoir récemment subi les mêmes sévices…et pour la même raison.

Vue des blessures supposément infligées par les gardiens. © Facebook

 

Vue des blessures supposément infligées par les gardiens. © Facebook

Nouveau cas de torture présumé à la prison centrale de Libreville, la très réputée et non moins redoutée «Sans-Famille». Selon des sources dont les informations sont confirmées ce samedi 12 novembre par l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG), Thomas Nguindjoi Obame (Thomas le pâtissier), un Gabonais incarcéré depuis 17 ans a été victime de sévices corporels au cours du mois d’octobre dernier infligés par des gardes pénitentiaires. La cause : il aurait introduit et dissimulé un téléphone portable dans son quartier, en Prévention A. Ce qui est formellement interdit dans l’établissement carcéral.

Seulement, à en croire les mêmes sources, le prévenu âgé d’une quarantaine d’années n’avait pas en sa possession ce fameux téléphone. S’il en a bien eu l’intention, cela n’a pas été possible. Son petit frère s’était vu refuser cette faveur lors de sa dernière visite. Il est donc retourné à son domicile avec l’appareil. Une version que les matons auraient eu du mal à croire, au point de soumettre l’ancien pâtissier de la présidence de la République à un rude traitement que SPG assimile à de la torture.

Arnaud Nzengue, un autre prévenu aurait lui aussi subi les mêmes sévices corporels et pour la même raison : la dissimulation d’un téléphone portable. Lui aussi a eu droit aux menottes dans le dos et à sa part de coups au couloir du parloir de la prison.

À la suite de ces informations, SOS Prisonniers Gabon, qui tente sans succès de rencontrer le patron de la Sécurité pénitentiaire pour y voir clair, « demande le déferrement des tortionnaires devant le Procureur de la République et leur radiation des effectifs de la sécurité pénitentiaire« . L’association affirme d’ailleurs dans son communiqué que « les tortionnaires ont déjà été clairement identifiés« . L’administration indexée va-t-elle s’y résoudre ? Tout reste à voir.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. la réponse est dans le dernier paragraphe un point c’est tout. Amen.

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