La réouverture des lieux de culte est soumise à plusieurs préalables assez restrictifs, susceptibles de contraindre les églises au silence. Face à cette situation, les leaders de l’Eglise catholique ont décidé de forcer le destin et rouvrir leurs lieux de prière le 25 octobre, alors que le gouvernement a fixé cette échéance au 30 du même mois.

L’Eglise catholique persiste et signe sur l’ouverture des lieux de culte le 25 octobre, défiant une nouvelle fois Lambert Noël Matha. © D.R.

 

Face à la menace des leaders religieux de rouvrir les lieux de culte le 25 octobre, le gouvernement a quelque peu lâché du lest dans la phase 2 d’allègement des mesures contre le Covid-19, annoncée le 16 octobre. Toutefois, le caractère restrictif et contraignant des allègements autour de la réouverture des lieux de prière laisse de marbre, suscitant nombre de réflexions au sein de l’opinion.

Par exemple, le gouvernement a limité le nombre de fidèles à 30 maximum dans les églises, à raison d’une heure de culte par semaine, alors que les marchés et grandes surfaces sont ouverts tous les jours et brassent plusieurs centaines de clients. De même, la dime doit être payée par voie électronique, entre autres, alors que les transactions se font essentiellement par échange physique de monnaie, dans les transports en communs, les espaces commerciaux, etc. Ce ne sont là que deux des 11 préalables à la réouverture des lieux de culte, dont une autorisation spéciale du ministère de l’Intérieur.

En poussant la réflexion sur le caractère très restrictif de ces préalables, il semblerait que le ministre l’Intérieur a voulu rappeler aux hommes de Dieu qui commande. Si tel est réellement le cas, Lambert Noël Matha aurait pu tout aussi bien garder les lieux de culte fermés. D’aucuns soulignent que le ministère de l’Intérieur a peut-être été blessé dans son amour propre face à l’«irrévérence» des hommes de Dieu. A l’heure actuelle, personne ne sait comment feront les églises pour se soumettre aux préalables de la réouverture des lieux de culte, encore moins si elles le feront.

Une chose est sûre cependant, les leaders de l’Eglise catholiques ont maintenu la réouverture des lieux de culte au 25 octobre, alors que Lambert Noël Matha a fixé cette échéance au 30 du même mois. Ce dernier va-t-il user de la force publique pour se faire respecter ? Ou laissera-t-il les hommes de Dieu faire comme bon leur semble ? La seconde hypothèse semble moins probable que la première. Ce qui pourrait créer des étincelles dans quelques jours, d’autant que les églises de réveil pourraient elles aussi suivre les traces de l’Eglise catholique.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    C’est qui Lambert Noël Matha ? A Ntare Nzame !!
    Il y a certaines personnes SANS VALEURS qui croient qu’elles sont devenues des dieux.

    Je crois que le MOMENT est venu de DÉFIER ce régime SATANIQUE. A Ntare Nzame !!
    Enfin, l’annonce du décès d’Ali Bongo est proche. C’est bien curieux que cet Ali Bongo ne règle pas lui-même ce différent. Raison de plus qu’il est bien déjà mort. Pauvre régime sorti tout droit des flammes de l’enfer. A Ntare Nzame !!

  2. Serge Makaya dit :

    L’église de monseigneur Iba-ça fait preuve de courage. Elle n’est pas comme l’église corrompue de monseigneur Basile Mve. Un grand merci à ce monseigneur Iba-ba.

    J’appelle aussi tous les frères des temples Bwitis pour défier ce régime diabolique. Unissons-nous pour combattre ce régime satanique. C’est l’union qui fait la force. A Ntare Nzame !!

  3. AIRBORNE dit :

    Vous aussi les journalistes de gabonreview il faut pas envenimer les choses. La date du 30 octobre c’est un vendredi date de culte pour les musulmans ce qui prouve à suffisance que Matha ne maitrise pas le calendrier. Aussi, utilise les forces de l’ordre contre des fidèles dans un lieu de culte est une infraction grave au droit international humanitaire qui est considéré comme crime contre l’humanité, car en droit international les lieux de cultes qui constituent le patrimoine spirituel des peuples est inviolable selon l’article 8 de la CPI.

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