En plus d’autres points qu’elle entend défendre au cours des travaux en commission qui s’ouvrent ce mercredi 3 avril au stade d’Angondjé dans le cadre du Dialogue national inclusif, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) de Jean Ping milite pour un redécoupage des circonscriptions électorales au Gabon,alors que les prochaines élections politiques sont initialement prévues en août 2025.

Des députés gabonais à l’Assemblée nationale (photo d’archives). © D.R.

 

En cela, elle rejoint Paulette Missambo, présidente du Sénat de la Transition, qui en novembre 2023 interpellait déjà les nouvelles autorités du pays sur la nécessité d’une nouvelle répartition des sièges de députés et de sénateurs, pour éviter de se retrouver avec des circonscriptions trop vastes ou trop faiblement peuplées dans le nouveau Gabon auquel beaucoup aspirent. Au cours des travaux en commission qui s’ouvrent ce mercredi au stade de l’amitié sino-gabonaise d’Angondjé, dans le cadre du Dialogue national inclusif, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) entend «défendre fermement» sa proposition d’une «révision en profondeur du système électoral» qui, selon elle, passe nécessairement par la révision de la liste électorale et la mise en place de la carte nationale d’identité biométrique.

Au Gabon, le dernier découpage électoral est intervenu il y a six ans. Le Conseil des ministres du 26 janvier 2018 avait en effet décidé de porter le nombre de députés de 120 à 143, soit une augmentation de 23 députés à l’Assemblée nationale. Les provinces de l’Estuaire (26) et du Haut-Ogooué (23) obtenant le plus grand nombre de sièges, suivies de la Ngounié et du Woleu-Ntem (18), de l’Ogooué-Maritime (13), de l’Ogooué-Lolo et l’Ogooué-Ivindo (12) et enfin de la Nyanga (11) et du Moyen-Ogooué (10).

D’autres points à défendre 

La coalition formée autour de Jean Ping, ancien opposant à Ali Bongo, entend également défendre d’autres points lors de ces travaux partis pour durer un mois. Elle tient notamment à ce que l’on confère à ce dialogue un caractère souverain afin que tous les actes qui en découleront soient soumis au référendum. Une promesse déjà faite par le général Brice Clotaire Oligui Nguema lors du discours d’ouverture, mardi 2 avril au Palais des Sports et de la Culture de Libreville.

La CNR souhaite en outre «la révision en profondeur de la Constitution, la révision de la liste électorale et la mise en place de la carte nationale d’identité biométrique». Et si la plupart des participants et des observateurs disent être convaincus que ces premières attentes sont presque acquises, la coalition ajoute à celles-ci des audits des établissements publics et parapublics, l’accentuation de la lutte contre l’enrichissement illicite, la promotion de la gouvernance locale. Elle insiste enfin sur la nécessité de mettre en place une commission Vérité-Justice-Réparation-Pardon-Réconciliation et la mise en place d’un comité de suivi des actes de ces pourparlers.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire