Alors qu’ils ont déposé, le 29 novembre dernier, un préavis de grève auprès du ministre de la Justice, les greffiers n’ont toujours pas eu d’avancés en vue de la satisfaction de leurs revendications. A l’issue d’une assemblée générale, le 9 janvier, le Syndicat national des greffiers (Synagref), fustigeant une nouvelle fois le mutisme des autorités, annonce une grève illimitée des greffiers, le lundi 13 janvier prochain. Ce, en représaille de «l’indifférence prolongée et des promesses non-tenues». Les Cours et tribunaux pourraient donc être paralysés dans les prochains jours.

Les Cours et tribunaux du Gabon pourraient être paralysés à cause de la grève des greffiers dans les jours à venir. © Radio France – Julie Seniura

 

Accusant une absence de réponses concrètes de la part des autorités face à leur revendications en ce qui concerne leur revendication, le Syndicat national des greffiers (Synagref) qui s’est réuni, le 9 janvier, à Libreville, a annoncé une grève illimitée dès le 13 janvier prochain. La question de leur statut particulier et l’amélioration de leurs conditions de travail sont les principaux points de leur cahier de charges.

En dépit du préavis de grève déposé au ministère de la Justice, reflétant le mécontentement croissant face à l’inertie des autorités judiciaires, les revendications des greffiers, bien que régulièrement exprimées, sont jusqu’alors restées largement ignorées. Ce qui a encore poussé ces acteurs clés de la justice à envisager une cessation totale de leurs activités. Ils l’ont fait savoir à la suite d’une assemblée générale au cours de laquelle le président du Synagref, Me Christ Ghislain Ndong, a dénoncé, «l’indifférence prolongée et les promesses non-tenues des autorités».

Ayant participé à plusieurs Commissions avec l’espoir de trouver des avancées significatives pour la revalorisation de leur métier et une reconnaissance accrue de leur rôle essentiel au sein du système judiciaire, il assure ne pas comprendre l’absence de solutions et de mesures concrètes face à leurs sollicitations. Parmi les griefs faits à leur tutelle, figurent notamment l’absence d’avancées sur le statut particulier des greffiers, pourtant crucial pour clarifier et renforcer leur rôle.

À cela s’ajoute le retard dans la dotation des costumes d’audience, symboles de l’autorité et du professionnalisme des greffiers, ainsi que l’absence persistante de délivrance de cartes professionnelles, indispensables pour leur identification et leur légitimité. Ces carences, perçues comme un manque de considération pour leur métier, nourrissent le sentiment d’abandon et de frustration parmi les membres du corps.

En clair, les greffiers réclament une revalorisation salariale, des garanties statutaires adaptées à la spécificité de leur profession, ainsi que des moyens matériels suffisants pour l’exercice de leur fonction.

Pour éviter une éventuelle paralysie, Me Christ Ghislain Ndong a invité le gouvernement à réagir pour désamorcer cette crise d’autant plus qu’ils ne demandent pas l’impossible, mais «simplement la justice sociale», le respect de leurs droits et une reconnaissance effective de la place cruciale qu’il occupe au sein du système judiciaire

En attendant une réaction des autorités compétentes, il est à noter que si ce débrayage se réalisait, son impact se ressentira sur le système judiciaire gabonais. Les tribunaux et les juridictions sur l’ensemble du territoire seraient fortement impactés, entraînant un ralentissement, voire un blocage total, dans le traitement des dossiers.

 
GR
 

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