Le secrétariat exécutif du Parti démocratique gabonais (PDG) s’est réuni, le lundi 13 novembre dernier sous la houlette du secrétaire général par intérim, Luc Oyoubi. Les membres du comité permanent ont assisté à cette réunion dite d’information, au siège de cette formation politique à Louis. À l’issue de cette rencontre, les participants ont été tous unanimes sur la nécessité, pour le Parti, de faire sa mue.

Le directoire par intérim du PDG en conclave, le 13 novembre 2023. © Facebook/pdggabo

 

Depuis le 30 août 2023 assorti de la chute d’Ali Bongo et de son régime, les militants du Parti démocratique gabonais (PDG) se questionnent sur l’avenir réservé à l’ancien tout-puissant parti de l’ère Bongo. Entre diverses supputations et le souhait d’une frange de la population ne voulant plus de cette formation politique qui a été au pouvoir depuis plus de 55 ans, les hiérarques du parti tentent, tant bien que mal, de se donner un nouveau souffle. C’est dans ce sens que le secrétariat exécutif s’est réuni le 13 novembre 2023 à Libreville. 

Il ressort de ces échanges que «les membres du Comité permanent ont été unanimes sur la nécessité pour le parti de faire sa mue». Ce qui, de leur point de vue, «implique la mise branle d’une série de réflexions et d’actions concertées entre les organes consultatif, délibérant et exécutant».

Après la réunion du 8 novembre dernier à laquelle seuls les membres du Secrétariat exécutif et les membres du Conseil consultatif des Sages ont été conviés, le Secrétaire général par intérim, Luc Oyoubi, a de même convié, le 13 novembre, les membres du Comité permanent à une réunion d’information. Dans son propos liminaire, rapporte la Communication du PDG sur Facebook, «il a tenu, dans un premier temps, à décliner le bilan d’activités du Secrétariat exécutif au cours des deux derniers mois». «Dans un second temps, poursuit-elle, il a donné la parole aux membres du Comité permanent afin de recueillir leurs avis sur la direction à donner au parti».

Visiblement, même si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) présidé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, tombeur d’Ali Bongo, a, dès sa prise de pouvoir, indiqué qu’«il n’y a plus de majorité ni d’opposition», la PDG peaufine sa nouvelle ère.  

En réaction à ces différentes réunions depuis le coup d’État, des militants restés fidèles appellent à «un retour aux fondamentaux et à l’amour de la mère Patrie». Pour eux, «il n’est plus besoin de militants à la recherche des postes et des promotions». «Apportons notre contribution pour le rayonnement de notre Gabon», a suggéré un des militants du PDG, tandis qu’un autre fait observer que «nous abordons une autre ère». 

«Il me semble qu’une mue est nécessaire pour les échéances  à venir. Les langues doivent se délier. Les comportements désuets et biscornus doivent être rapidement écartés et fermés dans un coffre-fort à double tour. Les affairismes des fratries paternalistes et obédiences doivent faire silence et laisser libre court à la critique, à l’expression démocratique et à l’éclosion d’un mouvement nouveau, réarmé et reprofilé», a-t-il ajouté. 

En attendant, le directoire par intérim de ce parti devrait se prononcer conséquemment, dans les meilleurs délais, sur la nouvelle forme, voire appellation de cette écurie politique en vue des prochaines joutes électorales. Ceci, d’autant plus que la prochaine élection présidentielle devrait se tenir en août 2025, selon le CTRI. 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Maganga Octave dit :

    Pour y arriver, ils doivent violer leurs statuts plusieurs fois… Et il.faut qu’aucun militant ne saisisse la justice.. Juridiquement, cette mue est impossible sans l’accord de leur dieu Ali Bongo

  2. Serge Makaya dit :

    Se muer va changer quoi ? Le diable aussi sait se muer. A Ntare Nzame

  3. Gayo dit :

    Dans cette mue, il ne faut pas oublier de demander aux altogoveen de laisser la place aux autres maintenant, la géopolitique de façade où en réalité le vrai patron restait en altogoveen qui se cachait sous un titre d’adjoint, comme Oyoubi.

  4. Gayo dit :

    Gabonais ne vous laissez pas séduire par le diable, le PDG qui semble vouloir se déguiser en ange de lumière. Le PDG restera le PDG et restera un outil de destruction pour votre pays. Remettez le PDG au pouvoir en 2023 et vous allez rapidement vous retrouver rapidement a la case départ. Le PDG reste un repère pour tout ce qu’il y a de mauvais citoyens cupides qui ne changeront jamais.

  5. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour,

    Si j’ai bien compris, Monsieur Luc Oyoubi (LO) veut exclure les « franc-maçons affairistes » du Pdg incapables d’instaurer un débat démocratique. Une façon de « remettre en cause » son paradigme cynique et égoïste. LO a t-il fait sa mue??? Les « frères trois points » seraient-ils devenus gênants?

    Peu importe la « bonne volonté » de Monsieur LO, ce parti n’a toujours pas compris que les gabonais veulent sa dissolution. Monsieur B. Mvé Ondo a souligné la nécessité d’une « démocratie concertative ». Un référendum pour la dissolution du Pdg peut-être organisé. Il faut que ces rescapés du Pdg prennent leur responsabilité. Une entreprise qui fait des résultats nets négatifs pendant plus de 50 ans doit déposer le bilan. Il n’y a pas de redressement possible. Pas de reprise. Pas de fusion. Pas de recapitalisation.

    Le Pdg n’a plus fonctionné comme un parti politique « classique ». Mais comme une organisation mafieuse octroyant des intérêts privilégiés à ses membres sans jamais se soucier du gabonais lambda. Monsieur LO a t-il dénoncé la déviance de son parti? Il a été sous les ordres de S. Nzégo. Dieko qui a brossé un portrait satisfaisant du Grand Camarade de son bilan.

    Au cours des réformes à venir, on peut imaginer un fonctionnement institutionnel sans parti politique. En se fondant sur la structure sociologique de notre pays. Plutôt qu’une élection des représentants de la nation, il est préférable de les nommer. Car le découpage électorale a été conçu au profit d’un parti politique: le Pdg.

    Globalement, nous devons éviter l’emprise des partis politiques dans le fonctionnement de notre pays. Comme on peut le constater ces dernières semaines, ils tentent de fusionner, de se recapitaliser, de se créer, de faire des effets de manche, etc. Ils ont un monde d’illusions en évitant le « stress » au lieu de « créer » un monde solutions en privilégiant la culture de la performance.

    Le Gabon n’est pas une somme de partis politiques, ni un réseau d’amis « fidèles ». Nous devons privilégier les dynamiques qui mènent à « l’essor vers la félicité » (bonheur brut).

    En toute amitié.

  6. DesireNGUEMANZONG dit :

    « Il sont un monde d’illusions en évitant le stress au lieu de créer un monde de solutions en privilégiant la culture de la performance »= Les partis politiques sont un monde d’illusions. Ils permettent à leurs membres d’éviter le « stress » des fins de mois en leur octroyant des positions privilégiées (obtentions de gains résiduels indus). Au contraire, le parti politique devrait proposer des mécanismes permettant une distribution plus juste des richesses vers les citoyens par les aides, par la gratuité des services, par une fiscalité adaptée, etc.

  7. Teddy dit :

    Autant vous muer directement en démons. PDG : Parti des Démons du Gabon.

  8. moueligeorge dit :

    une frange partie des gabonais???????????????????????????????????????????????????
    TOUS les vrais GABONAIS ne voulaient plus de ce parti>>.voila….on verra la ou ils vont venir avec les pourcentages exhorbitants cette fois ci…avec l’argent vole du Gabon

  9. Akoma Mba dit :

    Qu’attend cet abominable parti pour disparaître à jamais? Ils ont mis le Gabon à genoux en détournant tous les deniers publics. A lire le constat de la Taskforce

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