C’était l’enjeu de la rencontre ayant réuni à Libreville, trois jours durant, les ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) en charge du Genre ainsi que plusieurs experts du domaine : le projet d’agenda commun pour la promotion des droits des femmes dans la sous-région a été adopté à l’issue du huis clos du 27 mai.

Erlyne Antonella Ndembet entouré de ses pairs et le président de la Commission de la CEEAC à l’issue du huis clos © D.R.

 

Ouverte le 25 mai à Libreville, la conférence des ministres en charge du Genre et de la Promotion de la femme de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est définitivement achevée le 27 mai avec le huis clos des ministres en charge de ces questions au sein des 11 États membres de cette communauté. Autour du thème «Bâtir en Afrique centrale un agenda commun pour la promotion des droits des femmes et leur autonomisation», la conférence a concentré son analyse sur la situation des femmes et des filles au sein de cette institution régionale avec à la clé, une revue des différents mécanismes institutionnels nationaux destinés à favoriser la promotion de la femme au sein de cette région.

Faire mieux

Ladite analyse a révélé des avancées significatives en la matière dans tous les États membres de la CEEAC, mais noté la persistance de certaines pesanteurs sur la base desquelles, durant les deux premiers jours, ministres, experts et autres partenaires ont formulé des recommandations pour améliorer davantage la situation des femmes de la CEEAC. 21 recommandations représentant l’ossature du projet d’agenda commun et sur lesquelles, réunis à huis clos le 27 mai, les ministres en charge en charge des questions de genre, droits humains, promotion de la femme, ont planché.

«Il nous appartient donc de transformer l’essai en examinant scrupuleusement ces recommandations et en les adoptant pour les transmettre à nos chefs d’État pour validation», indiquait à l’ouverte du huis clos, la ministre gabonaise de la Justice, garde des Sceaux chargé des Droits humains qui présidait le huis clos. Erlyne Antonella Ndembet et ses convives à Libreville devaient fixer le cap pour que les droits des femmes et des filles de la CEEAC «soient de mieux en mieux garantis». Ce, a-t-elle indiqué, en construisant une stratégie globale de lutte contre les violences et les discriminations dont les femmes sont victimes afin de parvenir à leur éradication et permettre aux femmes de mettre à profit leur «plein potentiel».

Instantané du huis clos des ministres de la CEEAC en charge du Genre le 27 mai. © Gabonreview

Pour le plein épanouissement des femmes

«Ce cap c’est celui de faire en sorte que notre Communauté régionale prenne le leadership sur la question de l’égalité des genres pour se hisser en tête des exemples en matière de promotion des droits des femmes et de leur autonomisation», déclarait Erlyne Antonella Ndembet. Si elle rappelait à ses collègues que l’objectif au sortir du huis clos était d’annoncer que les 11 États membres de la CEEAC ont adopté un «projet d’agenda 2023 pour la promotion des droits des femmes en Afrique centrale», a l’issue des travaux l’annonce a été faite. Les ministres en charge du genre après analyse, ont gardé dans leur projet, les 21 recommandations adoptées le 26 mai en ajoutant une vingt-deuxième : «exhorter la Commission de la CEEAC de recruter et renforcer l’équipe technique au sein du département compétent qui aura la charge de mettre en œuvre la présente déclaration sans quoi ces engagements et aspirations resteront lettre morte».

En clair, l’agenda commun adopté se veut une déclaration des ministres en charge du Genre de la CEEAC déclinant les 5 axes stratégiques sur lesquels ils s’engagent et formulant 22 recommandations pour le plein épanouissement des femmes de la CEEAC. Il sera soumis à l’appréciation des chefs d’État et de gouvernement à l’occasion du prochain sommet prévu au mois de juillet 2023 à Libreville. Hôte de la conférence, Erlyne Antonella Ndembet s’est dite honorée de l’issue des travaux de Libreville. Si elle a remercié les chefs des délégations, pour la qualité des contributions, une motion de soutien à l’endroit du président gabonais, président en exercice de la CEEAC pour son engagement en faveur des femmes dans la sous-région et au-delà.

 
GR
 

1 Commentaire

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