Gestion de Libreville : trois mois pour changer le visage de la capitale

Réunis ce mardi 20 mai 2025 autour du délégué spécial de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, les délégués spéciaux des arrondissements ont pris connaissance de la feuille de route présidentielle. Entre renforcement de la coordination, autonomie accrue des arrondissements et propreté urbaine, l’objectif est clair : faire de Libreville une ville plus attrayante d’ici trois mois.

Lancée dans une course contre la montre, la municipalité de Libreville s’engage dans une réforme de proximité, fondée sur la cohérence, l’autonomie et l’action. © GabonReview

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Ce jour, 20 mai, Adrien Nguema Mba a rencontré les délégués spéciaux des six arrondissements de la capitale gabonaise. Cette rencontre marquait une étape décisive dans la mise en œuvre des orientations présidentielles pour une gouvernance locale plus efficace et plus proche des réalités du terrain.

Porté par l’ancien ministre du Travail du gouvernement de la transition, ce défi vise à redonner à la capitale gabonaise un visage « plus avenant » dans un délai de trois mois, grâce à une action concertée entre la mairie centrale et les arrondissements, via un renforcement de la coordination, une autonomie accrue des arrondissements, et une mobilisation de moyens techniques et financiers.

« Nous devons, sur les très hautes instructions du président de la République, donner à la ville de Libreville, dans les trois prochains mois, un visage beaucoup plus avenant », a confié le délégué spécial adjoint 1, Joseph Landry Mavoungou Ndong Biteghé, s’exprimant au nom du délégué spécial en charge de la gestion de la commune.

L’un des points majeurs de cette rencontre a porté sur le manque de synchronisation entre l’Hôtel de ville et les arrondissements, un dysfonctionnement que le nouveau dispositif entend corriger. « Ce qui va beaucoup changer, c’est en termes de coordination », a reconnu Joseph Landry Mavoungou Ndong Biteghé. Désormais, les délégués spéciaux d’arrondissement se réuniront tous les quinze jours pour évaluer la mise en œuvre des actions, une dynamique de suivi saluée comme un gage d’efficacité. « On pourra faire le point, et là, le délégué spécial sera au fait de tout ce qui se fait dans les arrondissements », a-t-il souligné.

Autonomie et moyens accrus pour les collectivités locales

Au-delà de la coordination, l’initiative s’inscrit dans une logique de déconcentration. Des services municipaux seront transférés aux arrondissements, qui bénéficieront de moyens financiers et techniques renforcés pour mener à bien leurs missions. Une évolution attendue par les autorités locales, comme l’explique Arsène Édouard Nkoghe, délégué spécial du cinquième arrondissement : « Le délégué spécial insiste sur la nécessité de laisser les arrondissements travailler et de mettre des moyens à leur disposition pour que nous puissions enfin trouver des solutions contre les saboteurs et donner un nouveau visage à Libreville. »

Dans un esprit d’équipe, les délégués spéciaux des arrondissements se disent pleinement engagés à réussir le pari de la transformation urbaine. Arsène Édouard Nkoghe n’a pas manqué de rappeler : « Nous sommes une équipe et nous, les arrondissements, nous sommes là pour mettre en musique les grandes orientations du délégué spécial. » Il a également salué la décision présidentielle d’allouer à chaque arrondissement un budget spécifique pour la propreté : « On emploie quasiment 80 à 100 jeunes tous les jours pour nettoyer la ville. »

Lancée dans une course contre la montre, la municipalité de Libreville s’engage dans une réforme de proximité, fondée sur la cohérence, l’autonomie et l’action. À travers cette mobilisation, la capitale gabonaise espère tourner une page et réconcilier ses habitants avec leur cadre de vie.