Libreville abrite un séminaire international sur la gestion des «sinistres matériels automobiles ». Organisé par la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), il s’inscrit dans le cadre de son assistance dans les marchés où elle opère en tant que réassureur central.

La gestion des sinistres matériels automobiles vise à simplifier et accélérer l’indemnisation des préjudices matériels pour satisfaire la clientèle. © SCG-Ré

 

Le secrétaire général du ministère de l’Économie et de la Relance a ouvert le 30 septembre, en présence du secrétaire générale la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima), Blaise Ezo’o Engolo, le séminaire de formation international sur «Les sinistres matériels automobiles». Organisé en présentiel et en distanciel au bénéfice de plus de 200 participants, cette rencontre de renforcement des capacités alternant théorie et pratique a permis d’aborder les thématiques liées aux garanties de l’assurance automobile et à l’instruction d’un dossier de sinistre, tout en mettant en relief les nouveaux modes de souscriptions de l’assurance automobile.

© SCG-Ré

Si la gestion des sinistres matériels automobiles vise à simplifier et accélérer l’indemnisation des préjudices matériels pour satisfaire la clientèle, les délais de traitement desdits sinistres sont souvent sources de discordes entre les usagers et les assureurs. « L’assurance automobile en zone Cima et singulièrement au Gabon se caractérise par une vive concurrence, une rentabilité relative, mais surtout une insatisfaction constante des assurés. Dans ce contexte, les assureurs à leur corps défendant tendent à minimiser le montant des indemnisations et les frais de gestion», a indiqué le secrétaire général du ministère de l’Économie, Édith Ekiki Mounombi épse Oyouomi, soulignant que «le sentiment qui prévaut est l’insatisfaction générale et surtout la frustration des assurés vis-à-vis des compagnies assurances».

Selon l’ADG de la SCG-Ré, Andrew Gwodog, cette formation permet de doter les participants d’outils leur permettant de mieux comprendre l’assurance automobile et les enjeux de la gestion des sinistres matériels de cette branche, cerner les différentes étapes de la gestion d’un sinistre, identifier les mauvaises pratiques qui brident le règlement diligent des sinistres, optimiser la procédure de gestion des sinistres et voir les évolutions en termes de digitalisation des modes de souscription.

Pour le régulateur Cima, l’assurance automobile est la vitrine et le prisme à travers lequel les individus perçoivent le secteur des assurances. De par son caractère obligatoire, elle reste, et peut-être pour longtemps encore, la branche la plus accessible et la plus généralisée. « La gestion des sinistres de la branche automobile occupe une place prépondérante dans l’activité des sociétés d’assurance en zone Cemac. Elle mérite dès lors une attention particulière. Elle s’impose non seulement du fait des volumes mais aussi du fait des conséquences bénéfiques induites ou attendues d’une meilleure prise en charge des assureurs ou bénéficiaires des contrats en matière de règlement des sinistres », a déclaré Blaise Ezo’o Engolo.

En dépit des résultats plutôt satisfaisants de l’activité assurancielle au Gabon, l’assurance automobile a connu un ralentissement de près de 12% en juin 2021 par rapport à 2020. La sous branche automobile, la 3e plus importante, toutes branches confondues (IARDT +Vie), qui a contribué à hauteur de 17% aux performances du marché gabonais au 1er trimestre 2021, peine à trouver un second souffle.

 
GR
 

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