À la publication de l’équipe Ndong Sima, on a noté un mélange de nouveaux visages venus essentiellement de la société civile, quelques représentants de l’ancienne opposition et une bonne représentation de l’ancien parti majoritaire.

Raymond Ndong Sima (2è à partir de la droite) a-t-il snobé ses alliés de la dernière présidentielle ? [Alternance 2023 recevant, le 5 septembre 2023, le  Général Oligui Nguema]. © D.R.

Le Premier ministre a-t-il volontairement voulu mettre de côté ses anciens amis de la plateforme Alternance 2023 ? En tout cas, les observateurs de la vie politique gabonaise ont constaté que la moitié de l’équipe Ndong Sima est issue de l’ancien parti majoritaire.

En effet, pas moins de douze PDGistes et apparentés figurent sur la liste du gouvernement de la Transition. Camélia Ntoutoume Leclercq, membre du Comité permanent du Bureau Politique du PDG ; Raphaël Ngazouzet, membre du Bureau Politique ; Marcel Abéké, membre du Bureau Politique ; Hermann Immongault, membre du Bureau Politique ; Flavien Nzengui Nzoundou, membre du Bureau Politique ; Jeannot Kalima, membre du Comité permanent du Bureau Politique ; Régis Onanga Mamadou Ndiaye, encarté PDG ; Françoise Makaya, encartée PDG ; Jonathan Ignoumba, qui a rejoint le PDG en juin dernier à la suite de sa démission de Les Démocrates (LD) ; et Charles M’Ba, qui a récemment démissionné de l’Union nationale, font partie de la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Raymond Ndong Sima, à laquelle on pourrait ajouter André-Jacques Augand évincé du PDS pour «collusion» avec le PDG il y a tout juste deux mois.

Premier couac de Ndong Sima : un gouvernement pas tout à fait inclusif

En revanche, la présence de Gabonais de la diaspora, tels que Mays Mouissi (Économie) et Laurence Ndong (Communication et Porte-parole du gouvernement) est à saluer, même si l’opinion espérait y voir également d’éminents membres de la société civile locale (Marc Ona Essangui, Geoffroy Foumboula,…).

D’une manière générale, la photographie de ce gouvernement donne ainsi à voir que le PDG y reste majoritaire. Dans le même temps, la principale coalition de l’opposition, Alternance 2023, n’y est nullement représentée.

Si certains leaders de ce regroupement ponctuel de partis politiques aspirent à être candidats lors de la prochaine élection présidentielle, d’autres leaders, à l’instar de François Ndong Obiang, auraient pu être appelés. L’absence des membres de cette coalition est fortement critiquée dans l’opinion. «En dépit de la présence en son sein de l’opposant Paul-Marie Gondjout (UNI), ce n’est pas le gouvernement inclusif que l’on nous a promis», affirme un soutien de la première heure du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). N’est-ce pas –  au-delà du choix porté sur certaines personnes nommées dans cette équipe et suscitant des réactions négatives  –  le premier couac de Raymond Ndong Sima ?

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Gayo dit :

    La vache qui rit, ne rit plus depuis qu’il est nommé parce qu’il réalise qu’il n’a aucun pouvoir. C’est Henri-Claude Oyima qui a formé le gouvernement. Ndong Sima a été Choisi pour sa capacité à se déconnecter du peuple et des principales coalitions de l’opposition, de les attaquer pour les affaiblir . On l’a choisi parce qu’il représente l’affaiblissement d’alternance 2023, seule alternative sérieuse contre la junte et parce qu’en se coupant de cette dernière pour ne représenter que lui-même, il est plus malléable. Raymond Ndong Sima, il n’est pas trop tard pour faire mieux. Vas-tu porter la responsabilité de l’échec de cette transition ou vas-tu démissionner et dénoncer cette mascarade pour aider à corriger la trajectoire prise par le CTRI?

  2. Gayo dit :

    C’est Henri-Claude Oyima qui a constitué cette équipe. Ndong Sima n’a aucun pouvoir. Lui qui aime rire, à cessé de rire depuis sa nomination. Se couper de A23 pour affaiblir la seule alternative sérieuse contre le CTRI a peut-être été l’exigence pour qu’il soit nommé. Mais celà fait également de lui un PM faible, puisque ne représentant plus que lui-même. Aura-t-il le courage ou assumera t’il jusqu’au bout un gouvernement où ses pouvoirs son limités.

  3. Serge Makaya dit :

    Les membres d' »ALTERNANCE » ont-ils la SCIENCE INFUSE pour être privilégiés ? Arrêtons de CRITIQUER s’il vous plaît. Laissons passer au moins une année. Et après cette année, nous pourrons vomir ou bénir ces putschistes. A Ntare Nzame.

    • gabonmonpays dit :

      Serge Malaya tu as vraiment travailler pour les Bongo. Alternance 2023 en tant principal mouvement de l’opposition qui aurait probablement pris le pouvoir si tes anciens amis n’avait fait un autre coup d’état sont parmi les plus légitimes à représenter le peuple. Dans une transition qui se veut inclusive, le bon sens voudrait qu’ils soient aux première loges. Tu es heureux de voir les pédégistes qui ont mené le pays au gouffre être sur-représentès et alternance 2023 absent.

  4. Akoma Mba dit :

    Alternance 2023 fait bien de ne pas se mélanger avec d’anciens PDGistes.L’Education est la colonne vertébrale d’une nation et que fait Ngong Sima? Reconduire une ministre du PDG. N’y avait-il pas mieux?
    Que Alternance 2023 se concentre sur les prochaines échéances électorales.

  5. NBHYBOM dit :

    Le PDG tient les principales manettes. Avançons seulement.

  6. Akoma Mba dit :

    Avancer avec le PDG? Il y a des blagues qui sont de mauvais goût. De l’humour noir, certainement

    • NBHYBOM dit :

      Ce n’est nullement une blague, mon frère. J’en souffre sans doute comme vous sinon, plus que vous de cette situation. Les choses sont autrement que nous l’espérions. Devrions-nous, pour autant nous arrêter ou nous morfondre? Non. Ils étaient 100 PDGistes à déchirer le Gabon chacun de son côté et à sa manière; aujourd’hui ils n’en sont plus que moins de la moitié. Ceux, grâce aux combats que les dignes fils de la nation ont mené et continues à mener. « Avançons seulement » pour dire dire que la lutte continue et demain sera certainement meilleur qu’aujourd’hui. Je suis sûr que le Gle n’a pas les mains libres et encore moins le PM qui va bientôt se demander dans quoi il a mi les pieds. Interpelons sans cesse le CTRI. Qu’ils sachent qu’ils n’ont plus à se laisser manœuvrer par des tiers dans l’ombre…qu’ils décident et agissent pour la restauration des Institutions. C’est eux que le peuple connait.
      Aussi, nos actions peuvent emmener à des remaniements.

  7. André Parfaite MEVONGO dit :

    Les gabonais commencent à réaliser ce que nous avons perçu de l’extérieur dès le premier jour du coup d’état. C’est à dire que c’est la continuité du système. On a voulu écarter la vraie opposition représentée par Alternance 2023 de la gestion du pays. Mais jusqu’à quand ?

  8. Omva dit :

    Dans la Charte de la Transition, chapiptre III, article 44, je cite:

    « … Les membres du gouvernement de la transition ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle qui sera organisée ppour marquer la fin de la transition.

    Les officiers supérieurs des Forces de Défense et de la sécurité, nommés membres du gouvernement, réintègrent leurs corps à la céssation de leur fonctions ministérielles. »

    C’est probablement la raison pour laquelle les memmbres de la platforme Alternance 2023, ne sont pas présents dans le gouvernement actuelle.
    Dits mois, j’ai bien lu ?

    • Fille dit :

      @Omva, merci beaucoup de le rappeler ici.
      Les gabonais ne lisent pas, mais s’empressent toujours de condamner, rejeter.
      J’espère que vous avez bien lu et compris :

       » Les membres du gouvernement de la transition ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle qui sera organisée pour
      marquer la fin de la transition. »

      En acceptant de faire partie du gouvernement de transition, Raymond Ndong Sima a montré ainsi que sa priorité c’est de participer à la mise en place d’un Gabon nouveau mais pas d’être président. C’est un beau geste.
      Aussi Mr Mimongo votre titre ne sied pas si vous avez lu la Charte de la Transition

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