Après des préavis de grève déposés par l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) auprès d’Assala, Addax et Maurel & Prom, les négociations ont été ouvertes le 6 décembre par le ministre du Pétrole et du gaz et sa collègue du Travail. Après des heures de discussions, les parties ont convenu de la poursuite de leurs échanges, le 11 décembre prochain.

Les membres du gouvernement lors de la rencontre. © D.R.

 

Mercredi 6 décembre, les ministres du Pétrole, Marcel Abéké, et du Travail, Solange Guiakie, ont réuni en séance de travail l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), Assala Gabon, Addax Petroleum Oil & Gas Gabon et Maurel & Prom. Après le dépôt des préavis de grève illimitée dans ces sociétés pétrolières, l’idée était d’ouvrir les négociations. «Il ne faut surtout pas qu’il soit rompu pour assurer la poursuite des activités pétrolières d’une manière générale», a déclaré Marcel Abéké parlant du dialogue. «La négociation va se poursuivre», a-t-il ajouté.

Instantané de la rencontre. © D.R.

Selon le ministère du Pétrole et du gaz, l’Onep a exposé pour chaque société le tableau des revendications des salariés et formulé les conditions d’un retour à la normale du climat social tandis que chaque dirigeant de société a donné son avis. «Nous ne pouvons pas encore apprécier les résultats. Ce n’est qu’une ouverture des négociations et le rendez-vous pour la continuité c’est pour lundi», a déclaré à l’issue de la séance de travail, le secrétaire général de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet. Après plusieurs heures de discussions, les positions n’ont pour ainsi dire, pas beaucoup évolué.

Si l’Onep dit croire en la volonté du gouvernement de trouver des solutions, elle assure que les employés veulent «des solutions satisfaisantes». «La grève n’est pas un projet, la grève n’est pas une vision, la grève c’est le dernier recours au cas où nous ne sommes pas satisfaits. Et pour l’instant nous pensons que nous avons bien commencé», a commenté Sylvain Mayabi. «Assala et Addax en plus de ces points de violation de la loi sur les droits des travailleurs, il y a aussi qu’Assala est en train de partir du Gabon, ils vendent leurs actifs à un nouvel opérateur Maurel et Prom et les travailleurs demandent un bonus de séparation», a-t-il ajouté affirmant, «nous pensons qu’on va trouver un accord sur ce point».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Tate Nzambe dit :

    Les revendications de l’ONEP sont tout simplement outrageuses et n’ont rien à voir avec le code du travail et tiennent plus du racket comme 10% des sommes collectées leur reviennent.

  2. tchenko dit :

    LE MONSIEUR DE L’ISTRAP DOIT ETRE DEBOUTER. PRINCIPALE ENTRAVE AU RESPECT DES DISPOSITIONS DE LA REGLENTATION.

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour,

    Il existe deux visions de l’entreprise: la vision actionnariale et la vision partenariale (récente mais minoritaire).

    Le principe actionnariale, appelé aussi anglo-saxonne, vise à maximiser la valeur boursière de l’entreprise en accroissant le dividende perçu par les actionnaires in fine. Or, l’entreprise est un ensemble de partenaires n’ayant pas forcément les mêmes prétentions. Parmi ces coalitions de partenaires, il y a les salariés dont l’activisme se mesure dans l’action syndicale. Ce sont les salariés qui créent la valeur de la firme.

    Ce que défend l’ONEP est le principe partenarial. Une valeur que semble négliger voire oublier les sociétés pétrolières installées au Gabon. La valeur résiduelle se partage. Le cadre légal de notre pays ne peut pas contraindre le partage de cette valeur organisationnelle. Car chaque secteur est différent. La production pétrolière a ceci de particulier qu’elle dégage beaucoup de valeur ajoutée. Est-ce une vision actionnariale qu’on cherche à appliquer au Gabon? Pour le moment, les contrats sont léonins et sources de conflits potentiels.

    Les crises sociales récentes montrent très clairement que notre cadre légal est poussiéreux. Les inspecteurs de travail amorphes. Les tribunaux de travail « non fonctionnels ». Il ne faut pas étouffer cette parole qui se libère en tant que prise de conscience collective. Il faut introduire plus de dignité dans la vie des salariés de notre pays en relevant le salaire minimum de 150000 Fcfa (5000 Fcfa par jour) à 300000 Fcfa (10000 Fcfa par jour). Un point de départ qui me semble non négociable.

    Quand on compare la grille salariale des hauts fonctionnaires ces 30 ans dernières années d’avec le salaire de base, on peut se permettre de relever celui-ci. Ces hauts fonctionnaires se sont-ils tué à la tâche? Le monde du pétrole est violent. Cette violence mérite d’être régulée.

    Cordialement.

    • Tate Nzambe dit :

      Qui va payer le relèvement de salaire à 300.000 F CFA. Quelles sociétés en ont les moyens. Les gabonais sont ils prêt à voir le cout de la vie exploser. N’importe quoi ?
      Les gabonais ont une vision malsaine de l’argent des sociétés, il n’est pas gratuit et ne leur appartient pas.

      • DesireNGUEMANZONG dit :

        Bonjour Tate Nzambe

        Un salaire de 300000 F cfa par mois ne vous ferait pas plaisir? C’est que vous n’avez pas besoin d’argent!

        La vie est déjà chère à Libreville (et ailleurs) parce qu’il n’y a pas de politique industrielle dans notre pays et le réseau routier est quasi inexistant. Ce qui a pour conséquence l’augmentation des prix des denrées de première nécessité même produites chez nous. De plus depuis le Covid-19 les coûts de transport maritimes ont été multipliés par 3 et les salaires ont stagnés. Ce qui rend davantage notre pays vulnérable et les ménages ont perdu plus de 50% de leur pouvoir d’achat.

        Vous êtes pour le nivellement par le bas. C’est triste et vous manquez d’ambition. Alors qu’il est question que les gabonais.es retrouvent leur dignité par un nivellement par le haut. D’où ma proposition d’augmenter le minimum de base à 300000 F cfa. Si vous ne comprenez pas la notion « d’essor vers la félicité », alors je suppose qu’il va falloir que quelqu’un vous l’explique rigoureusement.

        Bonne continuation à vous.

Poster un commentaire