Surpris par l’annonce du débrayage des employés des sociétés Ayoba Catering et TPSI à Port-Gentil, le directoire du Groupe Memo assure être ouvert à la discussion qu’elle affirme n’avoir jamais rompue depuis ses derniers échanges avec les employés. Il promet un délai de trois mois pour répondre aux revendications des grévistes.

Stenne Augustin Doupassou, administrateur du personnel et médiateur, le 17 octobre à Port-Gentil. © GabonReview

 

Réclamant le paiement de leurs arriérés de salaires, la valorisation de ceux-ci et l’attribution de diverses primes qu’ils disent mériter, les employés d’Ayoba (restauration) et TPSI (logistique) ont annoncé mardi 17 octobre une grève de quatre jours sur les différents sites dans lesquels ils exercent à Port-Gentil. Leur initiative n’a pas manqué de surprendre le directoire du Groupe Memo qui assure avoir récemment consenti à négocier avec les employés, en témoigne les différentes rencontres tenues ces derniers jours, dont une le 5 octobre dernier au Club Sogara au terme de laquelle les revendications présentées par le collectif des employés avaient officiellement été reçues par le directeur exécutif, Michel Mbila Offredi, et une autre six jours plus tard.

Et si Stenne Augustin Doupassou dit ne pas comprendre la grève en cours, c’est qu’au sortir de cette dernière rencontre avec lui, rien ne laissait entrevoir la non-satisfaction du collectif. D’autant plus que la quinzaine des points discutés ont été pris en compte par l’employeur, notamment celui relatif à la normalisation du paiement des salaires, principale revendication des agents. «Nous avons effectivement péché au départ parce qu’il n’y a pas eu de communication. Mais cette communication, nous l’avons établie à partir du 5 octobre et ensuite par la désignation d’un médiateur qui devait rester en contact avec eux», y compris jusqu’à la réunion tenue avec la direction la veille de l’annonce du débrayage, reconnaît le médiateur.

Garanties et soupçons d’instrumentalisation ?

Dans le cadre du conflit au sein du Groupe Memo, «l’employeur a donné toutes les assurances et demandé au collectif et à l’ensemble du personnel de lui donner trois mois au plus pour ramener cette situation à la normale», informe Stenne Augustin Doupassou indiquant qu’il s’agit d’une instruction ferme du PDG du Groupe qui aspirent à un meilleur traitement des agents. «Cette instruction du grand patron leur a été rapportée hier (16 octobre, NDLR)», confie-t-il avant de poursuivre l’air perplexe :

«Ce n’est pas de la politique que nous faisons. Il s’agit d’une entreprise gabonaise. Nous espérons seulement qu’il n’y a pas une espèce d’instrumentalisation derrière cela, sinon on ne comprendrait pas que le collectif rame ainsi à contre-courant, c’est-à-dire contre ses propres intérêts.»

L’administrateur du personnel du Groupe Memo ne manque pas de relever le non-respect par le collectif des employés d’Ayoba et TPSI du principe de préavis de grève. Aussi, appelle-t-il les grévistes à reconsidérer leur position pour le bien de tous, sachant qu’ils exercent dans un domaine hautement concurrentiel.

 

 
GR
 

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